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halou
118 abonnés
1 532 critiques
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4,0
Publiée le 31 décembre 2008
Belles histoires d'amour avec un bon Gabin en honnête Victor. Rien de bien transcendant ici, un scénario sympathique, de bons acteurs, on plonge avec onctuosité dans ce film discret qui nous porte tranquillement.
Les adaptations de pièces d’Henry Bernstein n’auront que très moyennement réussi à Jean Gabin. « Le messager » réalisé par Raymond Rouleau en 1937 tout d’abord, film au romantisme extatique plombé par une distribution complètement inopérante (Gaby Morlay qui n’a jamais été un sex-symbol est chargée de faire tourner successivement les têtes de Gabin et de Jean-Pierre Aumont dont elle est l’aînée de onze ans pour l’un et de dix-huit ans pour l’autre) ajoutée à un exotisme de pacotille filmé avec les pieds par un Raymond Rouleau que l’on a connu meilleur. « Victor » deuxième tentative tirée de la pièce éponyme à succès avec Bernard Blier et Simone Renant dans les rôles principaux, s’avère plus digeste malgré une intrigue à nouveau tout-à-fait improbable. Victor (Jean Gabin) inventeur dans le domaine industriel, sans que l’on ne sache exactement pourquoi vient d’effectuer un an de prison après s’être fait accuser de malversation financière à la place de Jacques (Jacques Castelot), son copain d’artillerie pendant la guerre. Dévouement difficilement explicable qu’il nous faut admettre sans plus d’explications. Une idylle platonique épistolaire est née durant sa captivité entre Victor et l’épouse de Jacques (Françoise Christophe) initialement compensatrice du sacrifice de Victor et de la désinvolture de Jacques qui n’a jamais rendu visite à son ami. Sa sortie de prison pour le très naïf Victor doit marquer la concrétisation d’un amour dont il s’est persuadé de la réalité. Mais Jacques ne l’entend pas de cette oreille, misant sur le goût du luxe selon lui irrépressible de son épouse. À partir de ce canevas de départ pour le moins osé, l’intrigue se poursuit, aboutissant logiquement après quelques rebondissements eux aussi acrobatiques à une impasse. C’est donc le jeu des comédiens qui fera que ce plat très bourratif pourra être digéré. Il est sûr que l’on imagine mieux le jeune Bernard Blier dans le rôle du naïf un peu rêveur. Mais Gabin désormais blanchi sous le harnais parvient tout de même à donner le change même si on le sent un peu gêné aux entournures dans ce costume trop étroit pour ce qu’il représente déjà à l’époque. C’est plutôt Jacques Castelot, le frère de l’historien André Castelot, qui retient l’attention dans un rôle assez court mais haut en couleurs où sa distinction naturelle rend crédible le cynisme de son personnage qui ne manque malgré tout pas de panache pour embobiner tout quidam passant à sa portée. La toute jeune Brigitte Auber est pareillement convaincante dans le rôle de la jeune femme réservée qui sait attendre son heure. Françoise Christophe quant à elle un peu trop démonstrative confirme qu’elle devait sans doute être plus à l’aise sur les planches où elle a obtenu ses plus grands rôles. Un film de transition un peu mièvre et dispensable pour Jean Gabin qui va heureusement enchaîner avec le bien plus méritoire « La nuit est mon royaume » de Georges Lacombe.
Adorant Gabin,je m'apprêtais à vivre un grand moment. Quelle déception! Jamais je ne l'ai vu aussi mauvais. On dit que les grands comédiens ratent toujours un film;hé bien, pour moi ce sera celui là. Il est sans excuses et pouvait de part son statut refuser ce rôle s'il le trouvait injouable. Ce qui aurait été possible compte tenu d u contenu de cet affreux mélo. N'ayant ni lu, ni vu la pièce de Henry Berstein,je ne sais si c'est ce dernier ou Claude Heyman qui est responsable de ce désastre psychologique. Les personnage n'ont aucune vie,ce sont des caricatures d'humains et dans ces cas ni Françoise Christophe,ni Brigitte Auber ,ni Jacques Castelot ne pouvaient faire de miracles mais eux ,au moins, jouent-ils le mieux possible; ce qui n'est pas le cas de notre immense acteur national complètement perdu dans ses états d'âmes ,auquel il ne n'arrive sans doute pas à croire. Le seul intérêt demeurant la reconnaissance du climat de 1950 ,les goûts des spectateurs de cette époque et quelques beaux éclairages d'extérieurs. Heyman n'a pas laissé de grands films mais Berstein à inspiré ''le Bonheur''de Marcel L'herbier qui permet de lui pardonner ce scénario débile. Je comprends mieux Gabin répétant à l'envie que pour faire un bon film,il faut 3 choses:premièrement une bonne histoire,deuxièmement une bonne histoire et troisièmement une bonne histoire. Evidemment je ne peux être de son avis mais c'est encore une quatrième histoire.
La mauvaise époque pour Gabin qui devrait vraiment s'ennuyer à tourner ce genre de film très lisse (on ne peut pas dire que se soit mauvais), hélas nous en sommes les victimes collatérales.
Ultra représentatif du mélo très en vogue dans les années 40/50 "Victor" en appelle à toutes les recettes du genre : héros condamné par erreur, amour impossible, traitrise de l'ex ami, jeune ingénue reléguée au rôle de plan B mais fière, tous les ingrédients sont réunis. On pourrait évacuer rapidement cette bluette à l'histoire vue et revue si le tout n'était porté par Gabin ce qui lui vaut un 3 / 5
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3,0
Publiée le 30 mars 2020
C'est l'èpoque où Jean Gabin tournait un peu n'importe quoi. "Victor" (« Vicky » pour les intimes) est pourtant un film mèconnu de l'acteur! On y voit un Gabin, amoureux d'une Françoise Christophe (la « Alida Valli du pauvre ») marièe à un Jacques Castelot, qui va en prison à la place de ce dernier! Le film de Claude Heymann commence comme ça! Avec une excellente Brigitte Auber qui ajoute un charme èvident à l’histoire (comment un homme normalement constituè peut-il prèfèrer ne serait-ce qu'une micro-seconde Françoise Christophe à Brigitte Auber ? ) et la courte apparition de Pierre Mondy qui se prend une baffe au passage! Avec ègalement une bonne rèplique de Gabin dans le film : « L’amour c’est comme l’èlectricitè, il faut qu’il y est du contact » . A dècouvrir...
Le film commence à se plomber lors de la scène de l'explication à trois, extrêmement maladroite. Après ça va mieux mais ça recommence à la fin avec cette scène entre Gabin et Françoise complètement déconnectée de la vie réelle. La direction d'acteurs est excellente et sauve partiellement la vision de ce film sans tension et au scénario peu inspiré.