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Petit-doigt
24 abonnés
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4,5
Publiée le 23 mai 2011
Enfin une palme d'or méritée! Le cinéma a rarement été aussi proche de la musique et de la poésie, telle que le conçoivent les grands cinéastes. Merci au Jury de Robert De Niro d'avoir reconnu ici la quintessence du 7e art. Une expérience sensorielle, une transfiguration sensuelle. Comme pour une oeuvre de Lynch, ce Malick en laissera plus d'un aux portes de la salle. Question de sensibilité. Le mysticisme appuyé que je redoutais n'est que suggéré lors de la séquence visuelle et grandiose de "la genèse", puis à la fin dans cette sorte d' "au-delà" et parfois ensuite diplomatiquement chuchoté, ouf! Les séquences des souvenirs d'enfance, d'un réel brio, sont un pur bain de jouvence, un mélange bouleversant de sensations, d'émotions et de sentiments. Le cadrage et le montage sont littéralement portés par la grâce! On sent un équilibre de maîtrise et d'intuition qui moi m'a captiver et emporté totalement! Vraiment ce film est merveilleux et il serait insensé de le trouver trop beau, dès lors que le mariage du beau, du bon et du vrai atteint ce niveau d'accomplissement. J'en suis sorti dans un état second, le cœur allégé, l'esprit plein d'appétits charnels, l’œil neuf... Pour cela je lui pardonne tout ses défauts: la scène avec le petit dinosaure, ratée ou hors-sujet en tout cas un brin ridicule et la scène finale assez creuse donc du coup à l'esthétique un peu, voire très publicitaire. Je peux comprendre qu'on lui reproche son manque d'intensité dramatique, la répétitivité de certaines scènes, ses longueurs. Mais on tombe amoureux d'un tel film ou non, c'est tout. Soit dit en passant: direction d'acteur époustouflante, surtout à l'égard du jeu des enfants, d'un naturel confondant. J'ai pensé aux '400 coups' et à la nouvelle vague en général. A déconseiller aux âmes insensibles, à ceux qu'y n'ouvrent jamais un bouquin de poésie, ou ne peuvent être émus et hantés par une toile de maître. Il va de soi que l'audience en est, pour le coup, radicalement réduite.
Tree of life, une pure expérience cinématographique. Après une introduction troublante sur un drame familial flou, le spectateur est entrainé dans 30 minutes d'images éblouissantes sur la genèse de l'univers (tout y passe : Galaxie, évolution cellulaire, dinosaures, ...). On se pose quand même des questions sur l'utilité de cette partie : Je sais pas si voir des images (si magnifiques, il est vrai) peut pousser le spectateur à la réflexion. Le film oppose le chemin de la grâce, incarné par la mère aimante et le chemin de la nature, impitoyable, incarné par un Brad Pitt juste et formidable en père autoritaire. Si on peut rester pantois, déconcerté, puis hilare devant les suites d'image sous fond de discours religieux pompeux ("Ooooh seigneeuuuur, pourquoi tant de malheurs ?"), on ne peut que saluer le jeu des acteurs, porté par une mise en scène simplement éblouissante ! Le drame porte un vrai travail sur le deuil, sur l'évolution, le questionnement d'un garçon sur le sens de la vie et l'existence (ou non) de Dieu dans tout cet univers. Certes, c'est lent et parfois ennuyeux, tantôt intense ; mais l'expérience, au final, malgré les symboles qui cassent le rythme du film (et l'intérêt dramatique des spectateurs), se révèle attirante, touchante, et marquante. Y'a qu'à voir nos tronches avec mes amis, sortis de la salle de cinéma troublés comme des jeunes redescendus après un bad-trip aux hallucinogènes. Honnêtement, l'expérience vaut la peine certainement pour la mise en scène captivante et le jeu d'acteur de Brad Pitt ; pour le reste, vous êtes prévenus : Difficile de donner un avis concret tant les sentiments suscités à l'égard de ce film sont oxymoriques.
Il y a dans Tree of Life des moments de grâce inouïe, une capacité hors normes à filmer, à sonder l'âme, et dans le même temps quelque chose d'imparfait, d'inabouti. Au final, je retiens l'émotion maintes fois suscitée et pourtant... Me restent en travers de la gorge ces personnages à peine dessinés, vite expédiés. Le "working man" stéréotypé joué par Sean Penn, caricature d'une légèreté incroyable (costard, lunettes de soleil, marchant seul dans les allées d'un centre d'affaires). Dans un autre style, son père joué par Brad Pitt est tout droit sorti d'une pub des 50s pour une marque de grosse voiture ou une assurance... Vraiment dommage. Je pense que Terrence Malick a probablement vu trop grand, trop théorique aussi, en ne faisant confiance qu'à son sens inné de l'image. Mais il manque de ce fait une singularité, un ancrage, un enracinement dans le réel pour que le film prenne une toute autre dimension.
Je repense d'ailleurs à son chef-d'oeuvre (Les moissons du ciel) et je me rappelle qu'il doit son insolente réussite à un vrai scénario et de vrais personnages... Comme quoi !
Bonne surprise ! Pas grand fan de Malick, je dois admettre qu'il m'a bluffé. Comme à son habitude, une réalisation hyper soignée, les images et la musique sont magnifiques. Le sujet traité, l'éducation ainsi que l'amour fraternel, est intéressant et bien porté à l'écran. Brad Pitt livre (encore ! Ce mec est vraiment un génie en plus d'avoir une belle gueule, ce qu'il est rageant ! ) une interprétation de père autoritaire très juste et attendrissante. Il reste quelques longueurs superflues, notamment le parallèle existentialiste avec la création du monde etc. qui définissent cependant le Cinéma de Malick, qui aime tourner autour du pot. Un pari osé finalement pour cette méga production peu accessible mais très aboutie.
Encore une Palme d'or à jeter aux orties !, quel ennuie , et encore je suis sortie au bout de 1 heure , après 6 personnes avant moi , c'est dire . N'est pas Stanley Kubrick ou David Lynch qui veut .
Voilà une oeuvre d'art qui marque son point de vue sur le monde et qui veut qu'on se pose des questions sur les images et la poésie qui nous offre. Formidable film de Malick qui est à l'image de ce que je me fait d'un film parfait.
Il y a des films devant lesquels il faut savoir s´incliner. Ce qu´une grande part des utilisateurs d´allociné ne savent ou alors n´aiment pas faire. C´est l´impression que donne en tout cas la note moyenne de "The Tree of Life", en catégorie spectateurs : 2,6. Je citerai aussi "la plus grosse merde de l´histoire du cinéma", superlatif figurant dans une des critiques. Quand on voit que "fast and furious 5" est doté d´une note de 4,1, il y a de quoi se poser des questions. Ce n´est tout de meme pas dur de comprendre que l´on a affaire à un chef d´oeuvre. Certes la Palme d´Or est courageuse, car la réaction du public allait forcément etre mitigé, mais c´est une preuve que le festival cannois a encore des tripes. Pour résumer, le film dispose d´une des meilleures photographie des dernières décennies, Brad Pitt et Jessica Chastain sont formidabes, la scène dans le cosmos est une des plus belles de l´année (elle m´a d´ailleurs mouillé les yeux), la BO est envoutante, le scénario est très bien ficelé, que demander de plus ? Bien que je sois un peu jeune (13 ans) pour comprendre pleinement ce qu´un génie comme Malick veut dire, je pose un genou à terre, devant un des maitres du cinéma contemporain.
Une œuvre très intéressante à juger. Est-ce un chef d'oeuvre ou se fiche t-on de nous ? Tout d'abord, il faut féliciter le travail colossal réalisé par T.Malick. Ce que l'on voit est tout simplement splendide, comme porté par la grâce... Je n'ai pas souvenir d'avoir vu pareil avant. Mais il faut bien le dire, ce film est bien plus réussi sur la forme que le fond. On voit où veut en venir Malick mais cela reste très vague. La vie, la mort, la nature etc... Mais quel sens faut-il y trouver ? On s'y perd... Pour ce qui est du big bang et des dinosaures -ce n'est que mon opinion- je pense que cela n'a pas sa place dans le film. Saluons en revanche le jeu des acteurs, Brad Pitt est très bon père autoritaire, Jessica Chastain une vraie révélation, et les enfants véhiculent de belles émotions. L'arbre de vie est donc une expérience visuelle que l'on se doit d'assister au moins une fois, même si un bon nombre de questions restent sans réponses.
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0,5
Publiée le 4 juillet 2020
The Tree of Life est l'un des pires film pseudo-intellectuel les plus prétentieux que j'aie jamais vus. La photographie est géniale mais ce n'est pas le sujet d'un film. Tout le film tourne autour d'un gars et sa relation avec son père et le fardeau de la mort de son frère. Histoire vraiment simple sans besoin de se prendre la tête pendant deux heures et demie. Je suis prêt à parier que dans un avenir proche personne ne se souviendra jamais de ce film. Ce film a remporté un autre prix : la plus grande déception cinématographique de ma vie. Les gens de Cannes abaissent leurs standards je pense. Au lieu de cela je vous suggère de louer "The Fountain" car il a une bien meilleure photographie et une histoire beaucoup, beaucoup plus agréable...
Dès l'annonce de la mise en chantier du projet (et surtout lorsque les premières images ont commencé à circuler), nous avons assisté à une grande fuite, pour ne pas dire une véritable inondation de commentaires et autres spéculations au sujet du film. "Mystérieux", "Projet insensé", "Mystique", "Malick veut faire son 2001" etc... Comme si cela était aussi simple. En tout cas nous ne regrettons pas d'avoir attendu aussi longtemps. "The Tree of Life" fait évidemment partie de ces long-métrages qu'il faut savoir appréhender, consommer et digérer. Et Dieu sait ô combien la tâche n'est pas aisée. Mais une fois ce pas franchi, vous risquer bel et bien de vivre l'une des expériences les plus marquantes de votre existence. Un homme comme Terrence Malick, le cinéma lui coule dans les veines, c'est une évidence. Son film, clair, limpide, presque indescriptible à résumer, représente un vaste trip métaphysique, poétique et gracieux dont les images paraissent s'écouler comme une rivière. Avec "The Tree of Life", non seulement Malick réalise son plus grand film, mais il rameute le cinéma à sa fonction première : le pouvoir de l'image et sa corrélation avec la musique. Sur la croisette l'oeuvre avait beaucoup divisé ; sans surprise les uns détestaient tandis que les autres criaient au génie. "2001" en son temps avait provoqué le même genre de réactions. On en reparlera d'ici à une vingtaine d'années. En tout cas, une chose est sûre : Kubrick peut définitivement reposer en paix.
Ah les films qui se veulent profonds, révélateurs d'une sagesse infinie, et qui sont si beaux, qui vous figent la beauté à coups de plans interminables croyant la saisir alors qu'elle leur échappe...et puis aussi vous montrer combien grand est le réalisateur qui révèle tous ses grands secrets qu'il a compris....Très peu pour moi cet étalage de culture spirituelle profonde et masturbatoire. Je préfère la spiritualité cachée de Peter Sellers dans Being there à cet étalage nauséabond bonbon qui veut tellement tout démontré en nous écoeurant à chaque feuille de l'arbre qui part au vent. Comme ses roses qu'on peinture de couleurs criardes et qui sont à la mode! À vomir, d'ailleurs juste le titre est à vomir! Je n'ai pas pu regarder jusqu'à la fin tant je sentais ma propre vie s'évanouir.
La grande force du cinéma de Terrence Mallick, c'est de ne ressembler à aucun autre. Donc je m'attendais pas (et je ne le voulais pas d'ailleurs!!!) à une oeuvre conventionnelle mais là j'avoue avoir été très vite dépassé... Alors je vais prendre d'abord cette oeuvre par l'aspect mystique, il aurait pû être intéressant sans une surabondance de musique religieuse et de voix-off "chuchottée" qui a force d'être employées et réemployées deviennent lassantes. Pour le côté infiniment petit par rapport à la Nature, Terrence Mallick est un faiseur de superbes images hors-pair, et c'est un vrai plaisir d'en voir comme cela sur grand écran, personne ne peut mieux filmer la Nature que lui. Mais par sa longue accumulation d'images de la Nature, on a plus l'impression parfois de regarder un documentaire Nationel Geography qu'une oeuvre cinématographique. Pour ce qui est de la partie concernant la Création du Monde, les dinosaures, etc... dans mon esprit peut-être un peu trop prosaïque, j'ai eu l'impression d'un cinéaste qui veut trop faire son "Kubrick de 2001". Il y a peut-être une (bien!) meilleure explication plus ou moins rationnelle sur cette partie, je suis ouvert à tout. Enfin pour ce qui est de la partie rébellion contre la figure du père très autoritaire, on a le droit aux meilleures scènes du film et une excellente direction d'acteurs. L'inutilité ou le trop peu de scènes avec Sean Penn souligne quand même hélàs le côté bancal du film. Il est possible que je passe à côté du chef d'oeuvre incompris d'un maître, et j'espère changer d'avis dans quelques années, mais cette fois-là Mallick m'a déçu.
À mourir d'ennui ! Bravo à ceux qui ont subi cette absurdité jusqu'à la fin. C'est la première fois que j'associe un film à une torture. Courage ! Il faut en voir au moins une partie, pour avoir vécu, une fois dans sa vie une telle expérience cinématographique.