A Tree of Life est un film qui m'avait beaucoup intrigué à sa sortie. Il s'agissait d'un film qui à la base n'était pas fait pour moi. Mais bon j'ai tenté le coup et ...Ben, il m'intrigue toujours autant.
Déjà, l'histoire, ben, il n'y a pas d'histoire en faite, c'est juste un homme qui suite à la mort de son frère se remémore sa vie d'enfance.
Alors, donc à premier vue, le film n'a pas vraiment d'histoire, rien de bien intéressant. Du moins en apparence. Et bien en faite c'est tout l'inverse. On est en face à une manière de raconter qui est visuel. Du vrai cinéma en somme !
Avec la musique d'Alexandre Desplat, le film raconte mieux l'histoire de la vie que les dialogues et le mots eux-même. Le film nous montre pendant toute la première partie de très belles images qui avec la musique raconte l'histoire de la vie sur Terre, de la naissance et du monde, dans un ambiance très métaphysique et contemplatif. J'ai un léger bémol à relevé dans cette partie : les dinosaures en 3D qui ne sont...pas assez réalistes mais bon ! ça marche quand même. Bref pendant toute la première partie, le film est bien raconté , bien agencé bref un chef d'oeuvre.
Malheureusement, vient la 2e partie et le film change complètement.
Dans la 2e partie, on raconte l'enfance de Jack (c'est le nom de l'homme, de la naissance jusqu'à l'adolescence)
. Si niveau musique et images c'est toujours aussi intéressant, le film cette fois change d'orientation et nous raconte une histoire ! Ok c'est bizarre que je reproche au film de raconter une histoire avec des mots, c'est un film quoi donc je m'en doute, qu'il faut qu'il y ai des mots. Le problème, c'est la transition. Il y a une sacrée cassure dans la manière de raconter, ce qui fait que le changement est beaucoup trop brutale. L'histoire n'est pas inintéressante bien au contraire, elle est bien raconté et les acteurs, que ce soit Brad Pitt ou Jessica Chastain ou les enfants jouent tous très justes. Mais cette cassure dans le film est tellement brusque que ça m'a fait sortir du film littéralement.
Puis vient enfin la 3e partie et là, nouveau changement.
Ce film, là, revient à l'enfant adulte (interprété par Sean Pean)
Et on est de nouveau à un art de raconter qui est aussi visuel, là par contre la cassure n'est pas aussi brusque, on passe naturellement des souvenirs à la vie présente et à une vision métaphysique. Seulement voilà, la 3e partie n'est pas aussi fluide que la 1ere et est beaucoup trop anarchique. Les images s'enchaînent tantôt de manière fluide, tantôt de manière brusque ce qui fait qu'à plusieurs reprise, on a l'impression que ce film se finit alors que non. C'est vraiment assez confus.
Bref ce film est - il un chef d’œuvre contemplatif ? Ou un film profond qui dénote des productions actuels ? Dans le 1er cas je dirais non, même si c'est un très bon film, dans le 2e cas je dirais oui. Le film de Terrence Malick est un film assez beau et le parfait exemple de ce qu'est le vrai cinéma. A savoir , un art dont la manière de raconter est à la fois visuel et auditif, un langage avec des expressions, des mots qui sont avant tout visuels. Le grand reproche que j'ai à faire c'est le faite que dans les 2 dernières parties, le film soit monté de façon maladroite et qu'il y ait autant de coupures. Il paraît que la version initiale du film dure 8h et que c'est suivant les contraintes de temps que Terrence à tronquer le film pour en faire une version de 2h15 et qu'il travaille sur une version longue de 6h. Dans ce cas précis, ce serai bien qu'un jour on est une version complète de cette œuvre car honnêtement c'est du gâchis de brader un film comme ça.
D'ailleurs, ce film m'a permis de regarder les films d'actions et divertissements sur un autre angle et de continuer à défendre les films comme Avengers, Star Treck, V pour Vendetta et Interstellar (à ben tient un film qui est aussi visuel !) contre les détracteurs qui pensent que ce n'est pas du vrai cinéma, ni de vrais films. Les 3 films que je viens de citer sont des films qui en apparence sont des films pour les fans de la culture pop, de comics et de Super héros (ou films de Geek en faite). Mais derrière cette apparence se cachent des films qui dans certains plans ont un art de raconter qui est aussi visuel (
le plan de Thor qui prend son Marteau, le Happy End où on voit le bâtiment de Stark avec un A de Avengers qui reste, la construction de l'U.S.S Enterprise, presque toutes les scènes sans dialogue du film V pour Vendetta, tous les plans spatiaux d'Interstellar
). Tous ces films sont faits par des réalisateurs de talents qui montrent que le cinéma est aussi un langage qui a beaucoup à raconter. Alors dans un film comme The Tree of Life, c'est juste grandiose. Et il en va de même avec tous ceux qui protestent contre la 3D. Mais ça c'est un autre débat.