Quand Abin Sur, l'un des plus célèbres Green Lantern de la galaxie est abattu sur Terre par une entité destructrice du nom de Parallax, transmet son pourvoir dans un dernier souffle à un humain nommé Hal Jordan, pilote de chasse intrépide et casse-cou, dont le destin va vite se dévoiler petit à petit...
L'année 2011 a vu un bon nombre de super-héros défiler au cinéma. Certains se sont vus brillamment adapter, tandis que d'autre sont tombés complètement à côté de la plaque. "Green Lantern" fait partie de la seconde catégorie. C'est bien simple : le film de Martin Campbell n'a strictement rien pour lui, ne propose aucune nouveauté et rappelle surtout les mauvaises pommes de l'arbre super-héroïque. Les défauts sont légion, ici et il serait bien laborieux de les analyser en détail. Mais bon, commençons... Ryan Reynolds n'est pas à priori un mauvais acteur mais avec "Green Lantern", il rajoute une couche dans l'humour de bas étage, un style qui est censé donner de l'attachement et de la sympathie au personnage. Ca aurait pu le faire il y a dix ans. Depuis, Sam Raimi, Chris Nolan et Matthew Vaugh sont passés par là, décrédibilisant son rôle de Hal Jordan. Ryan Reynolds rejouerait presque son pitoyable rôle de "Blade Trinity", autre misérable adaptation. La romance de Hal Jordan avec Blake Lively, toujours aussi sensuelle, représente sans doute le seul intérêt du long-métrage, bien que purement clichée et forcée. Les autres acteurs, eux, viennent cabotiner, notamment Tim Robbins complètement sous-exploité. Peter Sarsgaard, jouant un terrifiant ennemi, n'est pas mieux gâté dans un rôle en dessous de sa valeur.
En ce qui concerne le potentiel du film, le gâchis est grand. Campbell voulait faire un mélange de "Star Wars" et de "Top Gun". Le résultat, en voyant le peu de temps que vient passer à l'écran la planète des Green Lantern et ses occupants, est d'autant plus désastreux. Tout l'énergie du film passe finalement avec grande peine dans un scénario en-dessous de tout. Un scénario qui réduit à néant toutes les tentatives du film. C'est simple. "Green Lantern" dure 1h45. Ce film est une introduction de 1h45, interminable, lourde, sans vie et sans idée, sur fond de fin du monde. Et quand vient le combat final, la SEULE scène d'action (si, si, vraiment, à part celle de la soirée mais bon j'en parle même pas) de tout le film, on nous sert une imagerie pseudo-Guerre des Mondes, avec des morts squelettiques en masse. Une faute de goût impardonnable, tentant d'introduire le morbide dans un film à l'esprit pourtant globalement décontracté.
"Green Lantern", affublé d'une mise en scène typiquement américaine, ici hélas au service d'un vide absolu, divertira peut-être les spectateurs peu regardants sur la réelle qualité du métrage, qui rappelle davantage "Daredevil", "Les 4 Fantastiques" ou "Ghost Rider" que "Spiderman", "Batman" ou "Iron Man".