Après Marvel et son Iron Man, c'est autour de DC d'adapter ses superhéros inconnus en Europe. Absent des écrans depuis The Dark Knight, l'écurie n'a put que regarder la montée en puissance de Marvel (pas en qualité), qui a depuis adapté Thor, Captain America, Kick-Ass, donné une suite à Iron Man, relancé X-Men et Spider-Man et lancé le tournage du premier crossover de comics de l'histoire du cinéma : The Avengers. DC est resté en second plan, et bien qu'ayant lancé les tournages des très attendu The Dark Knight Rises et Man of Steel, revient presque dans l'anonymat avec Green Lantern, sortant quasi-simultanément avec Captain America, qu'ils ont confié à Martin Campbell, connu pour avoir réalisé les deux meilleurs James Bond sans Sean Connery (GoldenEye et Casino Royale) et relancer la franchise Zorro (Le Masque de Zorro et La Légende de Zorro). A l'écran : Ryan Reynolds, qui a enfin la chance d'accéder à la gloire après tant d'années à crever l'écran sans qu'on le remarque vraiment, dans le rôle d'Hal Jordan, pilote américain casse-cou qui va trouver un Green Lantern à l'agonie, une ancienne confrérie protégeant l'univers des méchants, et qui va lui être confié le pouvoir de son prédécesseur. Et dans l'histoire, il y a bien sur un méchant, gros méchant, qui est le plus terrible jamais vu. Bon, ce qui est vraiment honteux dans cette adaptation, c'est qu'on a l'impression que Nolan, Vaughn, Singer, Raimi et Cie. n'ont jamais réalisé un film de superhéros. On a l'impression de revenir au début des années 1990 : kitsch, naardesque, bidon et prévisible. On a bien sur droit à la scène de la découverte des pouvoirs, celle avec la fille sur le toit, et le combat final contre le méchant. Costumes kitschs, scénario ridicule, FX ratés, tout cela est sauvé par un humour pas trop mauvais et un Ryan Reynolds au meilleur de sa forme. Mais tout reste franchement nul, entre une bande-originale de James Newton Howard de piètre qualité, des effets spéciaux risibles, des extra-terrestres qui ressemblent à des dessins d'enfants, un univers vraiment bidon, et une histoire prévisible jusque dans ses moindres recoins. Bref, on se fait chier, on a pitié, et on a l'impression que rien n'a évolué dans le genre depuis vingt ans. A éviter, et qui dispose d'une conversion 3D vraiment raté (la profondeur est mal gérée). Un navet.