Acteur de télévision, Morgan O'Neill s'ennuie, alors, parfois, il réalise des films. Cela comble le temps qui le sépare d'une mort inévitable, comme tout être humain il a ses loisirs. Ici, il nous sert un thriller à twist ! ouais papa, super, un film noir avec un retournement final, on adore !! The Factory aura donc pour but de nous faire frissonner et de nous surprendre. Mission accomplie papa ? je dirai non mais je dois avouer que le final peut surprendre, un peu.
Mike et Kelsey enquêtent depuis quelques années sur des disparitions inexpliquées. Mike est littéralement absorbé par cette affaire qui l'éloigne de sa famille. Il ne s'en rend pas vraiment compte. Quand sa fille est, à son tour, victime d'un enlèvement, il met les bouchées doubles pour la sauver. Mais le temps presse...
Le thriller est un genre qui se porte bien, il est pourvu de nombreux titres dont certains ont eu un joli retentissement. The Factory n'est pas de la trempe d'un Seven ou d'un Killing Fields, il est en quelque sorte le petit frère bâtard. Peu original, il navigue dans des sphères connues et reconnues : une enquête insurmontable, une famille qui pâtit du travail du père, des faux-semblants, un méchant psychologiquement atteint et des victimes que le syndrome de Stendhal rendrait presque sympathiques. Un brin fumeux quand même. O'Neil expose son récit avec un nombre incalculable de poncifs, j'ai failli mourir d'overdose. Si les enjeux dramatiques sont bien définis, les incohérences scénaristiques sont légion. Enfin, la scène la plus tendancieuse est traitée sommairement. Quel dommage, ça reste donc du cinéma gentillet. Restent un twist surprenant, une petite ambiance sombre bien rendue et un John Cusack toujours sympathique. 2,5/5