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    L'Art de la pensée négative
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Art de la pensée négative" et de son tournage !

    Note d'intention

    Avec L'Art de la pensée négative, Bard Breien souhaitait faire un film drôle sur un sujet grave, "où l'on essaie de comprendre la manière dont nous abordons des questions difficiles : les sentiments que nous devrions gérer et les actes que nous pourrions commettre face à un drame." "Dans le même temps, je voulais mettre à l'épreuve le concept de "positivité" comme voie unique de bonheur, poursuit le réalisateur. Une volonté que j'incarne à travers le personnage de Geirr, un homme très amer et négatif, d'abord envahi par un groupe de la pensée positive, censé lui apprendre à être à nouveau heureux. J'ai vu dans la façon dont Geirr prend le contrôle du groupe jusqu'à le pousser dans un sombre tunnel de désespoir et de démoralisation, le potentiel d'une comédie superbe. Même si mon film est une histoire dure, je n'ai cessé de le regarder comme une comédie."

    La thérapie de la pensée positive comme point de départ

    L'Art de la pensée négative prend le contre-pied de la thérapie de la pensée positive. Le réalisateur Bard Breien s'en explique : "On m'avait parlé de la méthode de la pensée positive, une nouvelle thérapie directement importée des États-Unis, et qui est encore très populaire en Norvège. Elle est utilisée pour les gens démunis dont les soins sont pris en charge par l'État. J'ai découvert que c'était un concept qui s'orientait davantage vers la solution et l'évitement du problème. Par exemple, plutôt que de se demander pourquoi nous sommes tristes, il valait mieux penser à ce qui pourrait nous rendre heureux. J'ai assisté à quelques cours et m'y suis intéressé avec sérieux. Là, j'ai pu réaliser à quel point ce programme était stupide et bien sûr tout à fait superficiel. J'ai aimé l'idée de faire exploser le concept dès que j'ai su qu'il était utilisé par de nombreux travailleurs sociaux en Norvège."

    Le concept de la pensée négative vu par Bard Breien

    A travers le concept de la pensée négative, Bard Breien souhaitait exprimer une situation assez simple : celle où la rage et l'amertume se révèlent libératrices. "Lorsque Geirr prend le contrôle de la situation et encourage chacun des personnages à lâcher prise, à se défaire de leurs bonnes manières rassurantes, les vérités inconfortables peuvent enfin accoucher et les sentiments refoulés éclore, explique le réalisateur. L'art de la pensée négative n'est pas seulement la face sombre de l'individu, les sentiments négatifs qui le submergent quand il doit affronter un drame. C'est un besoin de destruction, où l'on ressent le besoin de plonger en soi aussi loin que l'on peut, là où c'est sale ; et ensuite de creuser dans toute cette merde interne. C'est aussi une thérapie qui plutôt que de refouler les sentiments désagréables cherche leur signification pour mieux les comprendre : quand on a pris conscience de quelque chose, on en a moins peur. Il faut souffrir pour guérir."

    La question du handicap

    Bard Breien a traité la question du handicap sous un angle précis : celui de l'individu qui ne gère pas, qui ne sait pas comment faire face à une telle épreuve. Cependant, il a veillé à être au plus juste des sentiments que les personnes handicapées pouvaient éprouver. Il a ainsi demandé aux comédiens de faire des recherches sur le handicap pour que leur jeu d'acteurs soit le plus juste possible. "Je ne sais pas si les personnes handicapées se sentiront concernées par le film, confie le réalisateur, mais plusieurs personnes invalides ont vu le film lors de la première projection et je crois qu'elles se sont senties respectées, car j'ai traité les personnages handicapés comme n'importe quel autre individu. Elles m'ont dit en effet qu'elles étaient habituées à ce que tout le monde soit très gentil avec elles car elles étaient sur une chaise roulante. Je pense qu'elles ont donc également apprécié l'humour noir et le ton décalé avec lequel j'aborde leur condition et les sentiments qu'elles peuvent ressentir."

    Le réalisateur Bard Breien

    L'Art de la pensée négative est le premier long métrage en tant que scénariste et réalisateur de Bard Breien. Celui-ci a d'abord étudié la philosophie et la littérature à l'université d'Oslo avant d'entreprendre des études de cinéma à l'université de Copenhague. Il a écrit plusieurs courts métrages éducatifs, dont Que Sera Sera qui remporte le prix Jameson au Festival du Court Métrage de Grimstad en 2002.

    Prix reçus

    L'Art de la pensée négative a remporté de nombreux prix : le Prix de la presse au Festival du Film Européen de la Réunion, les Prix du public, Prix du jury Jeune et Prix des Exploitants au Festival Mamers en Mars ou encore le Prix de la presse aux Rencontres Internationales de Cinéma à Paris.

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