Après l'excellent City of Life and Death (2009) sorti sur nos écrans l'année dernière et qui racontait lui aussi le massacre des chinois par les japonais, c'est au tour d'une coproduction franco/germano/chinoise (qui débarque dans l'hexagone deux ans après sa sortie allemande, c'était à se demander si le film verrait le jour sur grand écran), de nous raconter le terrible drame qui s'est déroulé dans la ville de Nankin en 1937. L'intérêt du film, c'est qu'il est basé sur la vie (et les écrits) de John Rabe, un allemand (membre du parti Nazi) qui a travaillé à Nankin de 1911 à 1938 (et à notamment dirigé l'usine Siemens). On lui doit notamment la vie de plus de 200 000 chinois, grâce à une zone de sécurité qu'il avait aménagé lorsque l'armée japonaise avait envahi la ville. Au final, ce sont plus de 300 000 chinois qui furent lâchement assassinés, véritable génocide, le film de Florian Gallenberger nous fait revivre ces heures sombres et douloureuses de la Chine, avec un réalisme saisissant. Coproduction oblige, le casting est axée sur l'international, avec des acteurs plus ou moins connus du grand public, comme Daniel Brühl, Steve Buscemi, Anne Consigny et enfin Ulrich Tukur (qui interprète le rôle principal). Une mise en scène et des reconstitutions plus qu'honorables, une histoire passionnante (et tout autant désolante) et une distribution parfaitement dirigée. John Rabe (2009) est un film indispensable afin de ne jamais oublier un tel drame et surtout, des hommes tels que John Rabe, qui a su, avec courage et conviction, défendre une patrie qui n'était pas la sienne.