Très rares sont les films qui ne tiennent que sur leur ambiance sans avoir besoin de faire avancer la narration pour ‘’tenir’’ son audience. Les Herbes Folles n’est pas de ceux-là. Pourtant le ton très particulier fait penser à Lynch, on sent que tout est possible, c’est excitant. Resnais joue avec les codes du cinéma, en expert qui les maitrise, site, détourne, s’amuse et nous amuse. Et puis patatra. La rencontre fini par avoir lieu, enlevant tout enjeu dramatique et le film s’enlise. La loufoquerie apparaît sans objet, comme une fuite et l’ennui guète. Que demande le peuple ? ‘’Quel prix a-t-il eu à Cannes ?’’ Pas la Palmes, mais un prix spécial à Alain Resnais ‘’pour l’ensemble de sa carrière’’.
Marguerite se fait voler son sac. Georges trouve le portefeuille dans un parking. Les 2 vont se retrouver. Les herbes folles qui transpercent le bitume symbolise selon Alain Resnais « le çà » qui surgit et prend le dessus sur « le moi ». Donc Alain Resnais s’amuse à nous laisser voir les instincts les plus bas de ces personnages. Leur inconscient fait de plus en plus souvent irruption dans le réel. Bourré de non sense très suggéré à contrario d’un Jeunet, ce film est d’un ennui mortel. Tenu en haleine 25 minutes, on s’ennuie très vite. Adepte d’une narration linéaire, laissez tomber. Et pour les autres, comme moi, qui apprécient les films incompréhensibles ; celui-ci n’a pas le génie de certains David Lynch, Kusturica ou Haneke… A 87 ans, pense à raccrocher Alain…
Je n'irai pas jusqu'a dire que ce film m'a réconcilié avec la nouvelle vague ( bien que je ne soit pas fâché avec tout ses réalisateur ) mais j'ai vraiment apprécié, en même temps il est vrai que nous sommes loin des premiers films d'Alain Resnais. Donc, tout ça pour vous dire que les herbes folles, sans être très passionnant est un bon film dirigé par un mec qui connait son métier, mais ce film est à l'image du réalisateur, un peu vieux et parfois mou. Attention ce n'est pas une "insulte au réalisateur que je respecte énormément pour son passé cinématographique, mais force est de constater qu'il a perdu un peu de rythme, ses films n'ont jamais été très rythmé, mais là c'est quand même très mou, bien que la réalisation soit parfaitement maîtrisé techniquement. C'est surtout niveau scénario que cela pêche le plus. Car le début avec notamment la voix off d'Edouard Baer est très prenant, mais après on tourne très vite en rond... Ce film a quand même une grosse part d'onirique (comme souvent chez les réalisateurs de la nouvelle vague) donc je ne jugerais point de certaines incohérence et maladresses (volontaires) au scénario mais... j'en pense pas moins... Après il ne reste pas grand chose à dire, en dehors du fait qu'André Dussollier est merveilleux à l'inverse de Emmanuelle Devos une nouvelle fois plutôt pitoyable. Entre nous heureusement que cette dernière n'a pas beaucoup de choses à dire dans ce film... Enfin sinon le reste comme vous pouvez le voir en jetant un œil au casting, que de bons acteurs (trices) Un film qui a du bon, mais sans plus...
J'ai entendu dire que ce film était bizarre; il fallait donc que je le vois. Sur ce point, je n'ai pas été déçu! On attend de comprendre pourquoi tous ces personnages ont un comportement si étrange... en vain. Je pense que Resnais comprend ce qu'il a voulu faire, mais je ne suis pas certain que grand monde le suive, ce qui explique les notes calamiteuses des spectateurs. Cela dit, ça n'en fait pas forcément un mauvais film, ne serait-ce que grâce à de bons acteurs, Dussollier en tête, avec le toujours excellent Mathieu Amalric ou le génialissime Edouard Baer en narrateur. Et la réalisation est également très clean. Ce film intrigue, fait même parfois rire, inquiète, agace... il ne laisse donc pas indifférent. C'est toujours ça de pris...
Après une ouverture en fanfare, "Les Herbes Folles" accumulent toutes les fadaises du langage non-sensique : piètre moisson. On est dans le domaine de l'artifice, mais le spectateur est livré à la pitié ennuyée qu'on ressent devant un prestidigitateur de renom qui, lamentablement, rate ses trucs les plus fameux.
Quelles bonnes intentions ! Du début à la fin. L’imagination d’Alain Resnais épate, qu’il s’agisse du choix des décors, de la mise en scène, ou encore du montage si particulier. Néanmoins, je déplore que l’intention soit parfois plus visible que le résultat, et que cet enfer chimérique cinématographique ne soit pavé que de bonnes intentions. Mais, après tout, dans ce film étrangement visuel, n’est-il pas question d’intention ? L’intention (bonne) de rendre un sac à sa propriétaire, qui se révèle être une intention (moins louable) pour conquérir Marguerite ? Le film est un peu à cette image : le résultat en est légèrement décevant, bien que les acteurs (André Dussolier et Anne Consigny en tête, sans oublier Mathieu Amalric) soient extrêmement troublants (dans le contexte, cela signifie simplement qu’ils sont extraordinaires…). Sabine Azéma est un peu à part ; d’une grande fraîcheur, elle conserve toutefois son instinct cabotin. En définitive : s’il vous arrive de trouver un sac contenant une place pour LES HERBES FOLLES, dirigez-vous vers le cinéma le plus proche. La fable n’est pas dénuée d’intérêt…et votre intention d’aller le voir sera louable.
Le style est savoureux les personnages épatants et chaque scène est un bijou de fantaisie,A.Resnais réussit à raconter des choses simples par une mise en scène travaillée ,soignée qui ne fait que souligner la folie du propos(pas si simple!)
J'ai acheté le dvd par envie de découvrir Resnais, et j'ai donc commencé par le plus récent. Le synopsis était sympa, mais je ne savais pas malgré tout à quoi m'attendre. Autant dire que j'ai été enchanté. Edouard Baer doit être né pour faire narrateur, il a beau ne pas être réellement présent, sa voix réussi à le rendre indispensable. Et c'est celle-ci qui m'a fait accrocher dès le début, où j'ai vu l'introduction la plus fraîche et délicieuse depuis longtemps. Ça a beau être tout simple, ça regorge d'une poésie folle. Le film est globalement foutraque, assez imprévisible, comme la vie. Mais honnêtement, comment ne pas s'identifier au personnage d'André Dussolier? On s'imagine tous être dans ce genre de situation, à ne pas savoir que faire, si on doit rappeler cette inconnue ou non, si on a réellement envie de la rencontrer et de la remercier, voire d'aller plus loin peut-être. Le film est drôle, moi voir les personnages s'embrasser avec la musique de 20th century fox, comme ça sans raison, je trouve ça énorme, sans oublier bien sûr la toute fin qui est juste énorme, que ça fait plaisir de voir ce genre de choses au cinéma, elle rentre sérieusement dans mon panthéon. On peut trouver le film bizarre mais je ne vois pas pourquoi il le serait, c'est juste un film sur le hasard, d'une belle drôlerie et d'une grande tendresse. Et puis quand on a des acteurs comme Azéma ou Amalric je crois qu'on peut difficilement se planter. C'est un film libre qu'il faut voir pour rencontrer quelque chose d'or norme même si dans le fond il nous raconte quelque chose d'horriblement banal. Resnais fait quand même partie de ces gens incroyables qui aprèes u ne carrière longue comme le bras trouvent toujours le moyen de faire quelque chose d'unique et de différent. Et après on se plaint que le cinéma deviens standardisé (normal si on se shoote à longueur d'année à la merde hollywoodienne). Enfin je voudrais ajouter qu'il est un peu déroutant de voir un film récent non tourné en numérique, mais ça renforce au final cet aspect or norme du film. Je n'ai donc rien à dire, c'est un très bon film.
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0,5
Publiée le 17 mars 2021
Ce film est potentiellement (enfin on l'espère) le chant du cygne du sois disant visionnaire de la nouvelle vague française Alain Resnais. Les herbes folles est un voyage absurde dans un livre de cuisine du cinéma intuitif où divers ingrédients sont jetés dans des proportions apparemment aléatoires. Parfois la pâtisserie qui en résulte est délicieuse d'autres fois elle est indigeste comme dans cette histoire insipide. Resnais livre une œuvre qui tient de la farce et de la prétention. Si l'on ajoute à cela les coups de gueule et les clins d'œil comiques de Resnais le film ressemble à une absurdité extrapolée se faisant passer pour du nouveau cinéma sérieux. Il se termine en fait au pays du ciel bleu et des fins romantiques juxtaposé au fait que Georges est incapable de fermer sa fermeture éclair après avoir uriner. Le spectateur doit malheureusement assister à deux apparitions du mot fin avant que le couple ne s'envolent réellement dans le ciel bleu et nous vers l'enfer...
Resnais à 87 ans a au moins le mérite de chercher et de nous étonner encore avec ce nouvel opus expérimental. Malheureusement, la sauce ne prend pas toujours, Resnais flirte du côté surréalisme main n'est pas Bunuel. Plus tragique que drôle, ce film étonnant sur la forme pêche sur le fond et laisse un arrière-goût de déception.
J'attendais assez ce film même si je n'avais vu qu'un autre film de Resnais et je peux dire que je n'ai pas été déçue le moins du monde. Matthieu Amalric toujours aussi bon et Emmanuelle Devos dans toute sa splendeur. Ce n'étaient pas les acteurs principaux et pourtant ils ont marque de tout leur talent ce film. André Dussollier est lui aussi excellent dans le premier rôle bref c'est du grand cinéma, un excellent film avec une fin qui m'a tuée.
Un film vraiment drôle et complètement déjanté. Basé sur le destin d'une manière un peu plus "réaliste" que Smoking et No smoking, mais c'est quand même dans la même veine. Le casting est incroyable, que des grands noms. Même les petits rôles ont une importance, si ce n'est dans l'histoire, au moins dans leur caractérisation. Seule la toute fin est vraiment déroutante, voire incompréhensible. Dommage. Aussi quelques éléments inexpliqués dans le film, sur le passé du personnage d'André Dussolier, par exemple. Par ailleurs, le film fait un usage très particulier de la voix off de l'excellent Edouard Baer : au début, il n'y a que lui qui parle pour tout le monde. Bref, original sur le fond, original sur la forme, ce film est conforme à nos espérences, on n'en attendait pas moins de Resnais.
C'est nul, évidemment, ou pas loin. Moins affreux la seconde fois que la première. Mais qui lui offrira le luxe d'une seconde vision? Personne ou presque personne. Si le propos semblait propice à déconcerter les puristes, il aura surtout poussé certains fans à déserter le bercail.
Certes porté par un casting hors pair tel Azéma et Dussolier, le film manque de tout. Il n'y a pas de liens entre les scènes qui se suivent. on suit le destin (bizzaroïde) de deux schizophrènes qui changent d'avis comme Azéma de manteau. Une histoire que le commun des mortels (apparament les critiques sont des demi-dieux compronant tous) ne peut pas comprendre ou suivre tant sont scénario est flou et mal construit. Un casting hors pair donc qui mérite quand même une étoile pour leur justesse et leur investissement dans un film sans queue ni tête.