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Aldagard
6 abonnés
154 critiques
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4,0
Publiée le 10 octobre 2008
Jar City est un petit thriller sans prétention qui puise sa force dans l’originalité de son scénario. Une enquête policière qui démarre de façon classique mais qui va se révéler au fur et à mesure de plus en plus « atypique » et glauque grâce à un fil conducteur vraiment très intelligent. Certes, la réalisation est des plus classique, mais la trame mérite vraiment le détour.
Un bon film à découvrir , un polar qui aurait eu sa place dans un festival fanstastique ? un peu morbide aussi dans un décor plutôt triste, mais qui nous fait découvrir des personnages intéressants et un univers pas très exploré au cinéma.
Vous qui entrez dans cette "Cité des jarres", oubliez donc tous les clichés inhérents à l'Islande: ses paysages superbes, le bien-être de ses habitants... Nous sommes ici dans l'univers ultra-sombre, glauque et éprouvant du plus grand écrivain vivant que compte ce pays: Arnaldur Indridason. Qui plus est adapté à l'écran par le plus grand réalisateur de ce même pays: Baltasar Kormakur. Ce qui donne un film noir et quasi désespéré, à l'image de son (anti-)héros l'inspecteur Erlendur Svensson, qui nous ballade mélancoliquement dans une intrigue tordue à souhait, prétexte en fait à dresser un portrait peu glorieux de l'Islande contemporaine, semble-t-il en proie à de nombreux démons. Dur cependant de se hisser au niveau des romans d'Indridason, ce que ne parvient pas toujours à faire Kormakur.
Film assez sympa a regarder, le décor est superbe et reflète bien la noirceur du film, le scenario est intéressant même si la fin est un peu facile a deviner, un bon film quoi!
Pour tous ceux qui apprécient les romans noirs nordiques très en vogue ces dernières années (Heinnig Mankell, Karin Fossum, Ake Edwardson, Anne Holt.........), qui ne font que décrire une réalité humaine souvent sordide. Les paysages islandais, presque monochromes collent parfaitement à l'ambiance étouffante du film. Le thème de la génétique au coeur du crime soulève la question éthique du devenir des informations recueillies.
Ceux qui aiment les polars de l'écrivain islandais Arnaldur Indridason - et j'en fais partie - seront ravis de voir sur grand écran les personnages auxquels ils se sont attachés de roman en roman. Il y a d'abord l'inspecteur Erlendur, flic intègre et consciencieux mais dont la vie privée est un désastre, attristée par le sort de sa fille Eva Lind qu'il ne parvient pas à sauver de la drogue et de la prostitution. Il y a aussi Sigurdur Oli, le collègue d'Erlendur, plein de bonne volonté et de maladresse. Et enfin Elinborg, la femme de l'équipe, peu expansive mais efficace. Tous les trois se trouvent confrontés à une double enquête qui mêle le meurtre d'un homme et la mort d'une fillette décédée trente ans plus tôt d'une maladie cérébrale. Leurs recherches les entraînent au centre "DeCode Genetics" où sont recensées les données génétiques et médicales de presque toute la population islandaise. Son corollaire, l'étrange "cité des jarres", conserve dans des bocaux, des foetus, des cerveaux et autres organes atteints d'"anomalies". Une hérédité révèlée fait exploser les secrets de famille, sortir les cadavres de leur cachette, expose au grand jour les ripoux et les canailles et pousse à la folie meurtrière un homme qui ignorait tout de sa véritable filiation. Que ce drame sombre et cruel car il frappe entre autres deux petites filles, se déroule en Islande n'est pas anodin. Les paysages presque lunaires de cette île bordée d'une mer aux vagues violentes, participent à l'atmosphère sinistre et inquiétante de cette histoire où l'espoir semble absent. Même la grossesse d'Eva Lind s'annonce sous de bien mauvais auspices... Pourtant, l'humour pointe dans certaines répliques et allège l'ambiance de temps en temps. Signalons aussi la musique, belle et mélancolique, d'une chorale masculine qui souligne certaines scènes poignantes. Seul un cinéaste islandais pouvait réussir l'adaptation de ce roman noir d'un compatriote et restituer par l'image tout le réalisme de cette histoire.
Une enqûete froide comme un iceberg, des paysages sombre et une ambiance poisseuse...Tous les ingredients du bon thriller islandais glacé comme le climat doublé d'une vraie dénonciation d'un sombre fait divers qui enjendrera un scandale dans son pays d'origine.Ne cherchez pas, Jar city est un polar classique mais d'une grande éfficacité.Mention spéciale à l'acteur principale, parfait dans un rôle toute en retenue.
décor froid, monochrome, tout comme ces habitants, ce film vaut plus pour l'environnement sociale, sa mise en scène et ces paysages plutôt que pour l'enquête policière qu'un agent arrivant sur le lieu du crime résume parfaitement : " c'est un meurtre typiquement islandais : bordélique et sans intérêt ".
J'ai bien aimé ce film islandais. J'ai été captivé tout au long du film. Même si parfois, j'ai eu du mal à comprendre qui était qui, et qui je me suis mélangé un peu les pinceaux. Bien entendu, on est loin des thriller américains mais c'est un film très bien ficelé.
Les critiques de la plupart des spectateurs sont conformes à mon idée du film. Impression mitigée. L'ambiance est bonne, tout donne une impression de laideur volontaire avec, une belle photo, des acteurs crédibles. Mais c'est un peu long, et l'enquête est compliquée et au final assez banale. L'excellent titre du film et la très belle affiche intriguait plus: finalement, on entend que très peu parler de cette "jar city". Le film, effectivement n'est pas une pub pour l'Islande ou tout paraît glauque et moche. On a un peu l'impression par les costumes et les décors que (comme le dit un spectateur) l'île est restée bloquée dans les annés 70. Quelques bonnes scènes néanmoins, une poursuite inhabituelle et rigolote et le fait que les policiers ne soient pas armés. Pas mal sans plus, le bon polar islandais reste à faire.
Il y a les ingrédients d'un polar, avec meurtre et enquête, mais sur un vieux fond de méchants, de flics véreux et de sales types qui exercent un sale pouvoir sur ce qu'il y a de plus faible qu'eux, le contexte est déroutant - qui connaît l'Islande, ses villes, ses banlieues, à vrai dire, tout a l'air d'être une banlieue, et pire encore, un non lieu - Donc, il y a des flics, des bagnoles de flics, des accélérations, des enlisements et des temps neutres bizarres, il y a des poursuites qui ne ressemblent à rien de connu, comme cette poursuite sur une sorte de lande/dune battue au loin par le ressac, il y a des humains trop humains, et d'autres qui sont franchement des ordures et la plupart du temps, on est perdu dans ce monde glauque. C'est pas beau, ni les gens, ni la vie des gens, et rien n'est fait pour dorer la pilule, ce serait plutôt le contraire. Sous des dehors franchement ordinaires, c'est une peinture assez crade de la fatalité et du tragique de l'existence qui vous joue des tours de sagouin.