L'histoire d'un policier qui va enquêter sur une histoire de capital génétique, sans le savoir. On peut résumer l'intérêt de ce film en disant qu'il date bien de 2006. Sous entendu, un thriller glauque, un peu dur, un peu existentialiste , depuis concurrencé par beaucoup plus esthétique, plus drôle (« Back soon » dans le même pays), plus dur, ou plus captivant tout simplement. On a même du mal à entrer dans le film au début, tellement tout est désincarné et délié. La mauvaise qualité de l'image granuleuse sous faible lumière n'arrange rien, et les plans fixes sur l'architecture sont tellement typés contestation 70 que l'on ne voit rien de très original. La « haute » sensibilité du film passe un peu à la trappe. La caricature de tous les personnages n'apporte pas grand chose d'original, encore moins la fille droguée. On pense même parfois à une série TV, également à cause de la mise en scène et la qualité de la photographie en général. Heureusement, au milieu de toutes ces critiques, l'exagération des situations, la répétition, l'idée de l'intrigue, la présence physique de l'Islande remonte largement le niveau. Et on finit par avoir du plaisir à suivre l'intrigue un peu désordonnée. Sans parler du fait que c'est la première fois que je vois des flashs backs « déconnectés » du récit. On est surpris la première fois de ce jeu avec les conventions, puis on apprécie finalement ce petit affront cinéphilique. Avec « Back soon », un bon film pour approcher un peu mieux le pays de la tempétueuse Björk. Sinon voyager.
La rudesse des paysages islandais, quoique platement filmés, constitue l’attrait principal de ce polar bien glauque venu du froid. Si l’intrication des personnages reflète quelque raffinement, les épisodes une fois complétés reposent sur de grosses ficelles.Coupable, mobile et dénouement sont aisément prévisibles. Parfait sans doute pour meubler les mornes après-midi de France Télévision avec, pour coeur de cible, les rombières de plus de cinquante ans.
Le meurtre d’un vieillard tué sauvagement et les indices trouvés dans son appartement amènent un inspecteur à la mort suspecte de sa fille 40 ans plus tôt. La neurofibromatose dont ils sont tous deux porteurs conduit l’enquête sur la trace génétique de l’assassin, et nous embarque sur le passé de trois brutes, d’un flic ripoux et d’un double drame familial, l’un passé et l’autre plus récent, sans compter celui actuel de notre enquêteur. Thriller islandais sinistre qui, malgré l’accent clairement macabre, s’axe essentiellement sur la famille, l’héritage génétique, et l’acharnement à se voiler la face de ceux qui veulent se convaincre que l’horreur ne se passe pas chez soi.
Le polar à la scandinave, c'est ça : une atmosphère sépulcrale, des meurtres sordides, des liens sociaux en lambeaux, des paysages désolais sous des cieux immenses. Kormakur, cinéaste islandais à la naissante réputation, est fidèle, au moins à l'esprit, du roman noir de son compatriote (très doué), Indridason. La petite musique de requiem qui accompagne Jar city ajoute encore à la sinistrose ambiante. L'enquête policière n'a guère d'importance, sa complexité desservant plutôt ce film très pessimiste quant à l'état des relations humaines, avec ses personnages tous désabusés et meurtris. Pas gai, on vous l'accorde, mais plutôt sobre dans la noirceur.
Le film vaut surtout par son scénario, lui-même tiré du roman « La cité des jarres » (2000) du romancier islandais, Arnaldur INDRIDASON (son 3e roman mais le 1er publié en français, à 39 ans). Le titre original est « Mýrin » qui signifie marécage. Il en a écrit 14 qui racontent les enquêtes de l’inspecteur Erlendur Sveinsson, taciturne et tourmenté par sa fille toxicomane. Ça n’est pas un polar de plus car la génétique y joue un rôle important, surtout dans un pays faiblement peuplé où il y a peu d’étrangers et de métissage. Ça démarre par un meurtre ordinaire d’un vieil homme célibataire, tué d’un coup de cendrier à la tête.spoiler: L’autopsie révèle qu’il avait une tumeur cérébrale (neurofibromatose) et l’enquête va révéler que 2 enfants en sont aussi décédés, conduisant l’inspecteur à la cité des jarres, institut qui conserve dans des bocaux toutes sortes d’organes (cerveaux, fœtus, etc.) et possède un fichier génétique de la population. Il décide alors d’enquêter sur des viols (dont sont issus ces enfants) qui ont eu lieu dans les années 1970’. Le film (pellicule en 35 mm) est en couleurs mais aurait pu être tourné en noir & blanc tant l’ambiance y est poisseuse et la lumière blafarde. Le réalisateur a filmé Reykjavik et Grindavíck (port au sud-est de l’île) comme des banlieues tristes des Etats-Unis, sans oublier les paysages sans arbres et le vent omniprésent en bord de mer. Les images (qui auraient pu être plus soignées car lorgnant du côté du téléfilm) sont accompagnées d’une musique angoissante ou d’un chœur chantant. Le film a fait 103 000 entrées en Islande : c’est peu comparé à la France mais beaucoup pour l’Islande (un tiers de la population !). .
Un des grands films de l'année 2008 ni plus ni moins tiré d'un super livre. Les décors sont très beaux (même si là on n'est pas devant l'islande des cartes postales. Les acteurs sont crédibles et l'histoire est interessante et la photo est très belle. Un vrai bon moment!
Un assez bon polar, efficace, où il est question de maladie génétique, de fichier interdit. Une histoire vieille de quarante ans ressurgit, avec son lot de traumatismes et ses conséquences tragiques sur le présent. Le personnage du commissaire est un antihéros par excellence, empêtré dans une relation compliquée avec sa fille. Mais le principal intérêt du film réside dans ses décors, une Islande froide, austère, désertique. Par rapport à l'intrigue du livre d'Arnaldur Indridason, dont Jar City est l'adaptation, on peut regretter quelques raccourcis dramatiques qui ne rendent pas très clairs certains passages. Et puis, pourquoi avoir opté pour une image "cradingue", façon thriller glauque ? Le décor naturel suffisait à créer une ambiance insolite.
J'avais fortement hésité à aller le voir lors de son rapide passage au ciné, mais j'avais été distrait par mes potes qui m'avaient poussés à aller voir Star Wars: the clone wars, vous savez, cette horreur animée avec ses personnages en plastique mou traînant dans son sillage une désagréable fragrance mercantile qui est très rapidement entrée dans mon flop 10. Ben je me rends compte que j'aurais cent fois préféré aller voir cet honnête polar Islandais, loin d'être parfait mais prenant quand même. L'enquête est assez tordue, mais finalement très simplement réalisée: peu de personnages, une photographie qui fait assez téléfilm, et un final vraiment simple. Ce qui fait la différence finalement, c'est l'ambiance, qui doit finalement énormément aux paysages d'Islande et leur ciel lourd, avec cette teinte grisâtre recouvrant l'atmosphère, que le réalisateur sait capter. Les acteurs aussi jouent plutôt bien, l'inspecteur et personnage principal est vraiment convaincant et assez attachant, et cette "Cité des jarres", lieu où sont entreposés des organes de particuliers destinés à la recherche, paraît mystérieuse à souhait. Avec un scénario un peu plus développé ça aurait pu être très bon. J'ai pensé à la saga "Millénium" par moments.
Jar City est un film vraiment dépaysant même si l'intrigue policière en rappelle d'autres.Très bien filmé et interprété ce film bénéficie d'une bande son et d'une image de qualité.Toujours surprenant Jar City mérite toute notre attention avec un univers flirtant avec Lynch,Cohen voir Kieslowski.
Une bonne surprise qui nous vient des contrées gelées de l'Islande. Je ne m'hasarderai pas à citer le nom des acteurs mais disons qu'ils valent largement les pointures hollywoodiennes dont on est habitués.De plus le scénario est passionant, mais la où ça coince un peu c'est au niveau des noms, il doit y avoir une quinzaine de personnages avec des noms exotiques et de temps en temps on s'y perd. A part ça, le film ne souffre d'aucun défaut majeur.
Glauque à souhait avec une image et une bande son exceptionnelles. Si le film met un certain temps à démarrer, il est de plus en plus prenant et on regrette qu'il se termine aussi vite. Par contre je ne sais pas si les paysages invitent au tourisme, mais les dernières images avec le cœur sont sublimes.
Lumière bleue pour le passé, blanche pour le présent, film kaléidoscopique et elliptique donc confus et difficile à suivre.C'est une enquête policière compliqué dans de superbe paysages islandais.Le montage est moyen genre à la tienne, à la mienne, les dialogues presque récités et les voix de la musique façon troll agaçante.Et bien malgré tout ça le film devient petit à petit intéressant et même passionnant et c'est ce qu'on lui demande.Une petite surprise entre le calme et la tempête, un peu comme peut l'être l'Islande.