Les parodies ne sont plus ce qu’elles étaient, on est loin de l’époque des Y’a-t-il… et de Hot Shot. Le dernier nez de ce registre assez difficile au final à réussir, à savoir la parodie de grands films qui ont marqués le cinéma, le dernier à passer donc à une relecture en détournement filmique est 300. Le film principal sert de trame principale dont la parodie se charge de grossir les traits de façon non négligeables et se sert aussi d’éléments extérieurs pour compléter l’histoire. Pour le cas de Spartatouille, cela passe par beaucoup de référence à des émissions de télévisions américaines, autant dire que les spectateurs des autres pays ne vont pas tout comprendre. Ce film est sorti quelques mois après Super-Héros Movie, autant dire que Spartatouille est moins scatologique et beaucoup plus rythmé, on sourit à quelques idées bien amenés comme le fait que l’armée spartiate qui à la base est 300 n’est ici que composés de 13 soldats et qui entame I Will Survive, quand Carmen Elektra (qui s’en sort plutôt bien) subit une séance de massage assez musclé. Mais cela ne remplit en aucun cas le film de bout en bout, on trouve aussi beaucoup de références trop américaines dont on ne peut comprendre sauf quand il s’agit de Britney Spears ou de Paris Hilton, mais la force réside donc dans la parodie de 300, là où le graphic novel de Miller faisait croire et ressortir en la validité de son propos guerrier, ici on a le droit à un Léonidas gaffeur montrant de l’antimilitarisme.
Spartatouille se défend tout de même dans le lot des parodies débarquant presque tous les ans, mais de là à aller le voir au cinéma cela serait suicidaires, car le film en général évolue de façon catastrophique dans le sens le plus méprisable et méprisant. Les deux responsables sont donc Friedberg et Seltzer, déjà auteurs de Sexy Movie et Big Movie, ils n’en sont donc pas à leur premiers coups d’essais au grand dam des spectateurs. Spartatouille mis à part les quelques idées évoqués plus haut, ne casse donc pas des briques dont les gags (ceux ne provenant pas des parodies de films mais ceux véritablement écrit) tombent tous à l’eau et ne poussent même pas le sourire. La parodie est donc devenu un genre trop difficile à faire que pour redorer le tout, il faudrait un Scary movie ou autres comédies alléchantes, l’histoire de Spartatouille semble avoir été écrite durant une bonne pause-café de scénaristes, voulant aussi « casser du PD » à tout bout de champ, cataloguant les personnes de fortes corpulence et les noirs. Certes les deux réalisateurs ne sont pas nouveaux à joués avec ces phénomènes mais les autres usaient plus d’intelligence… pour réussir à faire sortir de bons gags. N’est pas Farelly ou autres consœurs qui veulent. On ne peut donc reconnaitre à ce film que le ciblage belliqueux de 300 où les auteurs essayent tant bien que mal de se montrer en antimilitarisme, le film montre les limites d’un tel discours, on retrouve notamment dans les bonus un George W.Bush devenu dubitatif sur la présence des troupes américaines en Irak (entre autres).
De plus, le film montre une réelle contradiction entre l’univers décrit dans 300 et l’imagerie homosexuelle que Spartatouille développe (l’utilisation du cuir, des corps huilés…), il est ainsi comique par moment de voir des films de ce genre se contredire avec autant de naïveté mais nous ne regardons pas ce genre de film pour partir dans des réflexions de ce genre, ainsi Spartatouille ne respecte pas son contrat avec le spectateur étant donné que l’humour n’est pas trop présent. Il ne vous reste plus qu’à passer votre chemin, en attendant de trouver mieux, mieux vaut regarder les anciennes parodies (qui ont encore du succès aujourd’hui)
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr