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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 octobre 2009
Départager "Le ruban blanc" et "Un prophète" pour la Palme d'or a du être un choix douloureux pour le jury de Cannes. D'autant plus que les 2 films ont au moins un point en commun : celui de ne rien faire pour se rendre aimable. Pour "Le ruban blanc", on pourrait déjà dire qu'il s'agit d'une très grande leçon de pur cinéma par la maitrise exceptionnelle du noir et blanc, de la radicalité dans les plans fixes, dans l'intelligence du hors-champ, d'une interprétation impeccable dans la froideur et le rigorisme (on ne peut s'empêcher de penser à Dreyer ou à Tarkovski assez régulièrement durant le film). Mais au delà de ce sublime objet filmique dont il faut, il est vrai, accepter la sécheresse, le propos sur la frontière si ténue entre le Bien et le Mal, habituel chez Haneke, est ici beaucoup plus insidieux, ambigu que d'habitude d'autant plus qu'il n'est pas assorti d'une manipulation de l'image ou de la narration comme cela est le cas dans certains de ses films précédents. Pour une fois, les faits sont là, indiscutables en montrant des personnages qui, chacun animé par ce qu'il pense être la Vérité, ne font finalement que participer à leur malheur et à ceux des autres. Le mal est dans l'oeuf dés le départ. Alors, oui, c'est dur à voir, à entendre et à vivre mais c'est en même temps très stimulant.
Normalment, j'aime bien Hanneke mais franchement, ce film ne mérite pas la palme d'or. Aucune histoire, il n'arrive pas à transmettre l'etouffement que l'on peut sentir dans ses autres films. Il ne raconte rien, d'un ennui terrible. A regarder en dvd
Vu lors d'une projection numérique la semaine dernière, dans des conditions optimales... Même sans prendre beaucoup de recul, une nouvelle évidence s'impose : Le Ruban Blanc se démarque largement des autres films de Michael Haneke en même temps qu'il s'inscrit logiquement dans la continuité de sa filmographie. Différent mais cohérent, donc. Car si l'on en juge par l'esthétique de la Palme 2009, le cinéma de Haneke n'a jamais été aussi chiadé : le Noir et Blanc somptueux confère presque une atmosphère glamour à l'ensemble. En revanche, les thématiques du cinéaste sont plus présentes que jamais. Tout au long de son Oeuvre Michael Haneke n'a cessé d'interroger la condition humaine, entre civilisation et barbarie : qu'il s'agisse de la famille bourgeoise mais suicidaire du Septième Continent, des héros gantés des deux Funny Games ou encore de l'érudit persécuté par les fantômes du conflit franco-algérien de Caché, l'humanité est toujours traitée dans l'acuité la plus implacable. Avec Le Ruban Blanc, c'est un petit village allemand du début du XXeme Siècle qui nous est présenté, fort de cette dualité. Comme toujours avec Haneke, la violence est filmée hors-champ et demeure plus psychologique que physique. Fondé sur une intrigue mystérieuse, le film est parfois ennuyant mais toujours admirable, jonglant entre longueurs scénaristiques et prouesses techniques ( en référence à la scène du bal ). Un grand film.
Ce n'est pas tout de vouloir délivrer un message, si on utilise la caméra pour le faire, encore faut-il la respectée.Je ne vous ferais pas de Leçon Mr Haneke, mais il est temps d'arrêter ces Films psycho-destructeurs, artistiquement incorrects, qui ne délivrent que l'ennuie. Pour moi ce film traduit juste le plaisir d'une réalisation cérébrale. Je pensais que le cinéma français était tombé bien bas, mais grâce à vous Mr Haneke, l'Allemagne a pu lui reprendre la lanterne rouge. Je suis resté jusqu'à la fin car on ne peut critiquer ce qu'on ne connaît pas , mais croyez-moi il m'a été très difficile de ne pas franchir le pas de la porte en constatant cette molesse, ces plans interminables, et cette histoire sans fin...évidemment!!! il n'y a même pas de début ! Je pensais qu'en temps de crise seul l'OR resistait, mais celui de votre Palme m'a fait perdre mon temps.
Le choc du Festival de Cannes 2009 reste pour moi "Antichrist". J'attendais beaucoup cependant du"Ruban blanc", la Palme d'Or de cette année : je suis un peu déçue ! Cette chronique austère, pour ne pas dire glaciale, d'un village de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale, genre "Village des damnés" sur fond de morale luthérienne ultra répressive, et bientôt criminogène, a de grandes qualités, scénaristiques, (Haneke a toujours le sens du "caché") autant qu'esthétiques (noir et blanc soigné et oppressant, pour une ambiance "Europe du Nord" à la Dreyer ). Mais l'aspect "chef- d'oeuvre absolu" d'un moraliste filmant pour dénoncer les racines d'un mal que le temps (les débuts du 20e siècle) et le lieu (l'Allemagne) permet de qualifier de pré-hitlérisme, à suivre le gros de la critique professionnelle, m'échappe, et je préfère y voir une histoire (réussie) au pays des noirceurs enfantines, et non un film prenant date sur la genèse du nazisme et autres totalitarismes. Question d'ampleur du propos sans doute.
c'est tres rare qu'un film me donne envie de sortir...je suis resté pourtant jusqu'au bout ...2h30 d'une ambiance pesante , avec de tres bons acteurs , mais tellement long , tellement lent , tellement a ne pas savoir jusqu'a la fin ce qu'il se passe vraiment ds ce village glauque , alors encore une palme d'or qui doit etre juste pour un cercle fermé d'intellos qui vont aller chercher ce je ne sais quoi a travers ce tres bon film...!!!
Il me semble très étrange le processus qui a poussé ce janséniste de Michale Haneke à faire un film aussi violent contre les sociétés patriarcales où les hommes ont droit de vie, de mort, de torture, d'humiliation sur les femmes et les enfants. Esthétiquement c'est extrêmement beau, idéologiquement parlant ça pourrait être très efficace si ça n'avait pas été situé dans l'Allemagne d'avant 1914. La charge est ainsi réduite et il sera facile à ceux que ça arrangera de penser qu'Haneke a juste dépeint la société qui a permis l'avénement du IIIe Reich. Or le propos est beaucoup plus universel et intemporel. La violence contre les enfants existait sous une forme à peu peine moins exacerbée il y a 50 ans en France. Les phénomènes de classes sociales sont également très subtilement évoqués. Bien evidemment la religion en prend également pour son grade en ce sens qu'elle est toujours le terreau des systèmes les plus conservateurs et machistes. C'est au final un film extrêmement fort et qui pourrait utilement rappeler aux contempteurs de mai 68 que la vie avant n'etait facile que pour les hommes de pouvoir.
Film étrange qui nous fait plonger dans un petit village allemdan à la veille de la premiere guerre mondiale.La reconstitutuion du village est parfaite,les acteurs également.Malheureusement,la trame du récit souffre de quelques longueurs pour arriver à un aboutissement qui n'explique pas grand chose au final.On à l'inmpression d'attendre indefiniment que quelque chose "se passe" dans ce film mais ce "quelque chose" n'arrivera jamais. Malgré cela,on se retrouve bien plongé dans une ambiance oppresante et malsaine dans ce village.
Un film bien particulier en noir et blanc tout en violence cachée et rentrée dans une Allemgne rurale de début de siècle . L'ambiance est fiévreuse les personnages fascinants et la réalisation parfaite .Un grand film .
C'est avec une grande austérité que Michael Haneke nous livre cette chronique villageoise dans une Allemagne encore très féodale à l'aube de la grande guerre. Puritanisme luthérien qui fracasse les sentiments, rigidité et violence dans l'éducation des enfants, hypocrisie et perversions en tout genre d'une société inhumaine et désespérante, sont le quotidien d'individus dont on comprendra mieux la fatale et catastrophique tentation du nazisme à venir. L'image en noir et blanc participe à l'atmosphère anxiogène et suffocante, tout en évitant au spectateur une distraction d'ordre esthétique. Ce film exigeant, ambigu et qui attire la controverse, consacre l'art très personnel d'un réalisateur qui nous rappelle par moments le Bergman de Fanny et Alexandre.
Haneke fait fort, il ose. Il n’a pas peur des réactions. Au 21ème siècle, il nous sort un film en noir et blanc de presque 2h30 très lent avec peu de dialogues. Et au final cette audace est félicitée par une Palme. La mise en scène est très bonne, là n’est pas le problème mais c’est l’histoire qui est compliquée. On a du mal à entrer dans l’histoire. A ce propos, cette histoire est inracontable. On ne peut pas vraiment décrire ce qu’il se passe dans le film. On suit des enfants dans un village autrichien dans lequel des événements dramatiques ont lieu. L’époque on ne la découvre qu’à la fin. C’est très vaste comme synopsis. Le poids de la religion et de la famille et les rapports humains complexes sont décrits. Ce n’est pas novateur. Haneke n’innove pas non plus dans son style. Comme dans tous ses films (surtout ses premiers), il faut s’accrocher. Je suis restée très hermétique au dernier Haneke qui n’est pas son meilleur, loin de là (mais pas son plus mauvais non plus). "Le Ruban Blanc" nous apprend au final deux choses. Il faut arrêter de suivre bêtement l'avis des critiques presses et surtout ne pas forcément encenser un film récompensé par la Palme d'Or.
Comme tous les films de Haneke, "Das weisse band" se focalise sur les non-dits et les tabous. Haneke prend plaisir à démonter l'éducation puritaine source de tous les maux à venir. En somme toute un film très moraliste, comme toujours chez Haneke, mais qui se suit avec plaisir grâce à une bonne réalisation, des acteurs très convaincants et un noir et blanc sublime.