N'en déplaise aux fans du surestimé Un Prophète, Le Ruban Blanc est indéniablement une Palme d'or méritée. Michael Haneke, après un poussif Caché et un remake de son Funny Games, revient en Autriche et ce retour au pays est apparemment une bonne chose tant le cinéaste se révèle d'une très grande inspiration. Dès le générique défilant avec une absence totale de musique, le spectateur perdu dans la salle obscure sent monter en lui une angoisse. Puis une voix qui nous raconte une histoire dont elle-même ne sait pas tout. D'ailleurs, l'identité de ce narrateur ne sera connue que plusieurs minutes après le début du film, accentuant l'égarement du spectateur. Haneke est sadique, on le, sait, et maltraiter le spectateur est un de ses passe-temps favoris et ici, il ne s'en prive pas. Mais pas besoin d'images-choc pour cela: beaucoup de suggestion, de non-dits et de longs plans-séquences cadrés de manière à donner l'impression de voir la scène à travers les yeux d'un tiers afin de mieux impliquer le spectateur, à la manière des caméras cachées des films du même nom, sans pour autant lui donner les clés. Le dénouement en lui-même peut se révéler frustrant même si l'on s'en doute un peu. haneke multiplie les (fausses?) pistes sans jamais esquisser ne serait-ce que le début d'une résolution, laissant le soin au spectateur d'essayer de démêmer le vrai du faux. Le choix du noir et blanc accentue la noirceur de l'histoire tout en rappelant qu'elle appartient de toute façon au passé et que l'on ne sait de toute façon pas tout. Cela, c'est pour le symbolique, d'un point de vue esthétique, le noir et blanc sublime chaque plan et en fait un plaisir des yeux. Quant aux acteurs, ils sont d'une rare justesse, des aguerris aux enfants de tous âges. Dur et oppressant, Le Ruban blanc est aussi d'une formidable maîtrise et fait appel à toute l'attention du spectateur. Certains trouveront sûrement le film trop exigeant et élitiste, il est avant tout un grand moment de cinéma.
Ce qui ressort de ce film, c'est d'abord l'immense talent de formaliste de Michael Haneke. Son travail sur l'image, sur le noir et blanc, sur le cadrage ressemble presque plus à un travail de photographe que de cinéaste. Tous les plans sont étudiés, sublimes. La caméra d'Haneke métaphorise son propos. Il alterne des plans en extérieur très surexposés, d'une clarté aveuglante, et des plans en intérieur un peu sous-exposés, en clair obscur avec des noirs très intenses. La symbolique est assez simple à décrypter : les apparences puritaines de la sphère publique de ce petit village aveuglent les atrocités qui sont commises dans l'obscurité de la sphère privée. C'est une très belle idée de mise en scène. Ensuite, il y a le sens de ce film, le propos d'Haneke. Au premier abord, on semble n’y voir qu’une simple chronique de village et une réflexion un peu simpliste sur l’origine du mal (perversité ou ennui ?). C’est le vrai problème du film. L’œil trop froid du cinéaste tient le spectateur à distance, l’intéresse sans l’impliquer et donne donc une coloration trop anecdotique à ce qui se passe à l’écran. On réfléchit cependant longtemps après l’avoir vu et “Le Ruban Blanc“ semble finalement plutôt une réflexion l’hypocrisie d’une éducation trop rigoureuse et puritaine. C’est le décalage entre les préceptes d’éducation et le comportement immoral, voire déviant, des adultes (l’exemple) dans un lieu confiné où rien n’est secret qui aboutit à la création des monstres.
"Le Ruban Blanc" est un chef d'oeuvre comme le cinéma en produit un tous les dix ans. Dans une mise en scène très sobre, quasiment bergmanienne, Haneke décrit les rapports sociaux et les relations familiales dans un village du Brandebourg au début du XXe siècle. La brutalité règne, franche ou sournoise, tant chez les notables que chez les prolétaires. Il faut voir comment le pasteur conçoit la sexualité, ou la façon dont le médecin humilie sa compagne. L'interprétation des adultes est parfaite. Les enfants, victimes et bourreaux à la fois, sont saisissants de naturel. Haneke décrit des événements énigmatiques, nous fournit des clefs, qu'il nous retire une à une pour nous laisser face à l'opacité implacable du réel. La belle photographie en noir et blanc, la musique discrètement utilisée, contribuent à la réussite de l'oeuvre. A voir de préférence en VO, et ne pas se laisser rebuter par la longueur (2h20) du film.
Je viens de voir le film ce matin ... et je suis encore sous le choc . Comment peut-on donner la palme d'or a un tel film ? Il ne se passe rien , l'histoire tourne en rond , on commence a suivre un personnage alors que celui ci dissparait pour réaparaitre 1h plus tard ! C'est mou on se demande quel va ètre l'élement perturbateur qui va déclanché l'histoire , mais il n'y en a malheuresement pas.On se sent opréssé par ce malaise et cette timidité embiante . Ce film est tout simplement insuportable .
Si le féstival de canne récompensait les films déstinés à fonctionner d'un point de vu commercial, il n'aurait aucun intérêt. Encore une fois les marches rouges ont sortie du ruisseau (et la ce n'est pas la faute a Rousseau) un film non rentable... Les images sont certes superbes (d'ou une étoile), le jeu des acteurs, et surtout des enfant interessant. La minauderie d'avant guerre surement très bien interprêté, mais comme dans Caché Haneke, tisse une toile épaisse autour d'un sujet qui n'en n'est pas un avec une longueur probablement justifié par sa détention de bons aux porteurs KODAK... Interminable, soporifique pourtant vendu a grand coups de "genant, marquant"... alors que la cruauté est tout juste minaudée.. J'espère une seule chose : une prime spéciale pour les projectionnistes qui doivent supporter ce massacre depuis 5 semaines..
Le film parfait pour s'écharper à la sortie...certains vous diront, comme ma chère et tendre que ce film est un chef d'oeuvre...d'autres, comme moi, que c'est un daube absolue. Pourquoi ? Ok, la lumière, la réalisation, la volonté de décrire une société profondément hypocrite, violente et dérangeante au possible sous couvert de la morale protestante de ce début de siècle. Tout ça pourrait faire un grand film...Mais, voila...c'est looooooong, leeeeeeeeeent, sans musique et sans intrigue...UN ENNUI terrible ! bref à eviter
« Le ruban blanc » est un film qui pourrait paraître prétentieux, cherchant une esthétique parfaite. Mais Michael Haneke dévoile un film somptueux, qui en passera pas inaperçu à Cannes puisqu'il est le glorieux film palme d'or. Une photographie noir et blanc nous permet de rentrer dans un univers sombre, morbide et glauque. Dans une Allemagne souffrante à l'aube de la première guerre mondiale. Une violence cachée, sous-entendus et tellement forte. Le film est alors un récit troublant, puissant et mené de main de maitre. Ce petit village macabre où les sentiments n'ont pas leur place devient alors le théâtre d'un intrigue qui avance discrètement mais admirablement. Cette intrigue nous enfonce encore plus dans la noirceur de l'homme avec un médecin attaqué, des enfants malsains et frappés. Le film dévoile également une ribambelle de superbes acteurs avec surtout les performances incomparables de Leonard Proxauf ou encore Steffi Kunhert. « Le rubanblanc » est un film magistrale qui explique les méandres de l'âme qui ont conduit aux atrocités de la Deuxième Guerre mondiale. Un film brillant qui croule sous les récompenses !
Je me disai que I. Huppert avait donner la palme à copain. Mais maintenant, je peux dire que c'est justifié. Car c'est un sacré bon film. Difficile à vivre, mais incroyablement éfficace. La vengence des enfants envers leurs parents. Ca fait un peu froid dans le dos. La couleure noir et blanc donne à ce film une dimension tout autre.
Ue étoile pour les magnifiques images en noir et blanc. - 10 étoiles pour 2h 30 d'ennui profond, une histoire sordide d'avant la 1ère guerre dans un village protestant allemand où les enfants osnt maltraités par leur père (le pasteur) violé (le docteur) torturé mais par qui ? Il manquait une miss Marpple pour que l'on puisse comprendre la fin et la finalité de ce film. Une fois encore la palme du Festival de Cannes est à fuir.. à croire que le choix du jury ne s'adresse qu'aux pseudo-intellos. Si vous voulez dormir tranquille pendant 2h30 allez-y. J'avais cru comprendre que ce film était angoissant... glauque peut-être mais on le regarde comme une chronique d'avant guerre, sans plus d'émoi. A fuir
Une photographie en noir et blanc d'une grande beauté. Un film sordide sur les ravages du puritanisme protestant, auquel il manque la dernière scène : celle ou Hercule Poirot réunit normalement tout le monde et explique qui a fait quoi.
Brutal, glauque, sordide mais aussi, puissant par son réalisme, ce film magistral de Michael Haneke nous plonge au cœur d’une société malade au bord de l’explosion. Les souvenirs du narrateur nous ramènent à la vielle de la première guerre mondiale, dans un son village natal où un bon nombre d’habitants cachent des personnalités malsaines rongées par des sentiments égoïstes. Ces dernières vont se révéler au spectateur au fur et à mesure de l’histoire, suite à des événements tragiques. C’est dans cette atmosphère malsaine où évoluent les personnages que naîtront les pires atrocités du siècle à venir. Le réalisateur de Funny Game rythme son récit, ainsi que ces personnages par le martèlement des saisons ; mettant en scène un changement radical dans la vie des habitants. Par l’utilisation du noir et blanc le metteur en scène a fait un choix judicieux. D’une part, cela marque l’époque (avant la première guerre mondiale), et d’autre part ce choix esthétique renforce l’atmosphère dramatique de l’histoire. Comme d’habitude, Haneke se garde bien de fournir la clé de son mystère. Il entretient le doute par des non-dits, tout en laissant quelques indices ne nous suffisant pas à percer l’énigme. Comme dans certains de ses autres films, son but est de permettre au spectateur de s’approprier sa propre version, ce qui l’amènera à réfléchir et pourra ainsi mieux le marquer. De plus, cette façon de traiter l’histoire a un terrifiant côté véridique qui met le spectateur mal à l’aise. En effet dans la vie comme dans ce film, certains mystères que l’on préfère oublier, restent entiers. Le ruban blanc est sans aucun doute la preuve du talent de ce réalisateur autrichien, dans de nombreux
L’esthétique de la superbe mise en scène garanti le succès d’un film que par ailleurs manque de vie, il ne suscite même pas de la tristesse, on m’avait mis en garde d’aller le voir, tellement il serait déprimant mais je suis sorti avec la sensation de n’avoir assisté à aucune histoire mémorable.