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traversay1
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2,5
Publiée le 21 juillet 2008
Il est bien loin le temps des comédies italiennes "al dente" signées Scola, Comencini ou Risi. Désormais, la production transalpine est plutôt orientée comédie dramatique avec un ton résolument amer où le fait de survivre, vaille que vaille, semble surpasser l'idée de recherche du bonheur. Signe des temps, après Ciao Stefano, très réussi, débarque Saturno contro de Ferzan Oztepek où un voile noir semble envelopper toutes les émotions. Il y a bien du vin, des pâtes et des repas entre amis mais le coeur n'y est plus d'autant qu'un drame vient frapper cette petite communauté. La mise en scène d'Ozpetek n'allège en rien la langueur ambiante. Fini de rire, l'heure est à la tristesse et à la mélancolie, même pas douce. La dolce vita n'est plus qu'un lointain souvenir.
Il y a des manières de s’imposer. Par exemple, cette critique s’impose mal : elle démarre fort et de mauvaise humeur. C’est un peu la même chose dans Saturno Contro où Özpetek balance des interactions sans contexte qui vont amener les personnages à vite se rentrer les uns dans les autres. S’il visait l’agitation thermique avec ces collisions, il jette plutôt un froid, car on a vite soupé des intrigues sentimentales, des cachotteries et des mesquineries.
Il est des liens entre les personnages qui donnent l’impression de devoir être évidents pour tout le monde, mais beaucoup sont en fait très peu clairs. Ils sont entretenus avec un soin collant et un œil télévisuel de la même manière qui servira au prochain non-dit, au mensonge suivant.
[Spoilers] Tout cela, c’est le décor qui donne matière à un décès, mais il n’y a pas de force dans les personnages, sauf quand ils sont entretenus par Pierfrancesco Favino et Serra Yılmaz. Même Milena Vukotic ne se trouve pas dans son infusion médicale cynique d’une bienveillance qui a ses limites. Tout se décoince avec Luigi Diberti, père endeuillé qui débarque dans la vie de feu son fils, même si on ne prend pas plus la peine d’expliquer sa raison d’être. Il essaye de comprendre, et cette extraspection discrète exsude une ambiance un peu grise mais déjà bien plus charmante.
Le cercle des amis, qui se constituait par exemple d’une droguée instable et d’un mari accomodant, se développe sur le tard et révèle de vraies sensibilités – les exemples deviennent miraculeusement une jeunesse qui se cherche et un âge mur qui ne se trouve plus.
[Spoilers] Je trouve qu’Özpetek manie mal ce qu’il choisit de cacher. La mort est précédée d’une agonie d’où le mourant lui-même est absent, comme si on n’avait pas confiance en le spectateur pour comprendre ses propres émotions. Ou alors il aurait dû en cacher plus, puisque la partie austère et hospitalière n’est finalement qu’un long contexte pour une reprise en main émotionnelle purgée de ses scènes de ménage. Les avoir enlevées ne crée même pas de vide particulier. Pas de sentiment de vide, en tout cas, car elles laissent bien leur place pour une poésie de l’amitié dont on se demande pourquoi elle n’a pas toujours été là.
Une merveilleuse surprise que ce film intimiste sur le deuil et l'amitié. Une mise en scène pleine de sensibilité, des personnages attachants et une bande son magnifique. Ne manquez pas ce petit bijou !
hélas, aucune critique sur ce petit film où tout est beau, les italiens, les italiennes, les sentiments, l'amour, l'amitié,etc.... on pleure, on rit , le genre d'oeuvre qui fait du bien dans l'océan de block-busters estivaux actuels!!! Ames sensibles, ne passez pas à côté.... courez-y!
L'histoire d'un groupe d'amis se substituant à la famille dans l'Italie d'aujourd'hui, à travers sentiments et états d'âme. Un film qui semble léger au départ et se transforme peu à peu en drame. Une superbe étude de personnages, une touche grave et parfois un peu mélancolique, un film à recommander assurément.