Graphiquement inégal, le bon cotoie le bof; les personnages ont une palette expressive faible. Je fais la tronche en face d'un méchant, tronche attendrie en face d'un gentil. Le tout assez vieillot, rarement fluide, évoque les années '90, avec un budget.
Musiques aux guitares électriques vieillotes également:
-Hé, j'ai trouvé un truc de ouf, la disto!
-et moi j'ai inventé le shred!
Cette choucroute sonore s'invite soit quand on l'attend à mort, soit lorsqu'elle n'est pas invitée et fait tache.
On est là pour les combats, sinon. Eh ben, un peu mou. Pas vraiment détaillé, pas très excitant. Comme dans bien des mangas, arcanes dlamorkitu toutes les 2 secondes, ça blablate plus que ce que ça se castagne, et tout le monde y va de ses oh, ah, ouille, meuh, prout. Hyper convenu, gentil se bat avec gentil secondaire, ah mais en fait t'es mon pote, c'est juste pour bosser nos abdos.
Parce qu'ils en ont des abdos les gens dans ce monde post-apocalyptique invraisemblable. C'est ça en gros: je suis Bodybuildé N°1, explosé aux stéroïdes, et je suis le gentil. Toi, spectateur européen fan de JC VanDamme, ne pouvant imiter ton idole avec ton entrainement de Kungfu en Chine que t'as pas fait, tu d'identifies à moi. Bb N°2: méchant compliqué pas complètement méchant. Bb N°3: méchant 100% pur méchant, cruel avec les enfants-que-le-gentil-veut-les-sauver. À mort! Argh, il est plus fort que prévu. On fonce dans le mur du convenu.
Tous ont une voix grave, Bb1 en tête; dans le combat de testostérone pur, je te nique grave Bb2.
Changeons d'hormones. Ah, les mangas et les filles... Déjà y'en a pas des tonnes -c'est vrai, quoi, c'est la guerre, merde- mais quand il y en a:
Soit gamines, soit vieilles, soit à gros seins, attendu.
Savent se battre, mais jamais au niveau des keums, attendu.
Une étoile pour les gens qui retrouvent le héros de leur enfance, tant mieux pour eux. Un film sous le signe de la nostalgie à tous points de vue, y compris de la bêtise des balbutiements