Le scénario au rythme endiablé et au thème rarement abordé de la mort dans la comédie, les dialogues très amusants, truffés de jeu de mots relatifs aux croques morts, et les nombreuses trouvailles de situation, réussissent à nous faire passer un bon moment, malgré de rares faiblesses (explication trop speed du métier par Bourdon, parfois un peu agité, jeu désabusé de Neuwirth son assistante, léger surjeu de l'héritière indigne, frayeur dans l'ascenseur, et surtout excès de coïncidences : rencontre en corbillard, mort finale de trop..., après celle liée à... l'amie de Grondin, puis à Bourdon lui-même, pour caser une scène mélo à contre emploi qui casse un peu le rythme, croyance paranormale peu crédible de ce dernier. Le couple de jeunes acteurs Grondin-Bejo fonctionne toutefois à merveille, comme évidemment, celui excellent de Depardieu-Keller. Bonneton, la joviale thanatopractrice, est d'un naturel si désarmant, qu'on croirait avoir à faire à sa collègue de bureau..., mais surtout Anne Girouard colle de manière extraordinairement juste à ses difficiles répliques de copine boute en train au sens aiguisé de la répartie, qui révèle toute l'étendue prométeuse de son jeu (cf. la relation de sa décevante présentation au parents de son ami, etc...). Une bonne comédie à la française, dans la même veine, pour Bourdon, que Mme Irma.