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    La Lettre
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    Plume231
    Plume231

    3 906 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2014
    Un scénario un peu trop bavard, qui sent bon l'origine théâtrale, et une Bette Davis monstrueusement charismatique et cinégénique mais qui ne recule pas devant le plus gros cabotinage ce qui donne un résultat fascinant et agaçant en même temps. Voilà ce que l'on peut reprocher à l'ensemble.
    Bien que je sois un admirateur de cet auteur et de sa lucidité sur la femme, je n'ai pas lu l'oeuvre adaptée de Somerset Maugham. Toujours est-il que le film présente en toile de fond avec une subtilité quasi-absente sur le sujet dans les films de cette époque le colonialisme où aucun des deux camps n'est présenté avec sympathie ; les colonisateurs croient arrogamment qu'ils dirigent le pays, les colonisés ne reculent devant aucune fourberie et autres manipulations pour humilier le plus possible les colonisateurs.
    Quand à William Wyler, il y montrait encore qu'il était un véritable artiste ; utilisant notamment magistralement la lumière pour faire ressentir la psychologie trouble des personnages et se permettant quelques beaux moments de grand cinéma, à l'instar du meurtre qui arrive sans crier gare au début et filmé froidement, la fin surprenante de poésie ou encore quand le personnage de Bette Davis raconte sa version du meurtre et que la caméra se déplace seule sur les lieux du forfait.
    La fascinante Bette Davis qui cabotine, William Wyler qui est inspiré, colonialisme subtilement évoqué, un très bon film...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 189 abonnés 4 177 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2024
    « La Lettre » est le deuxième des trois films que William Wyler réalisera avec Bette Davis en vedette. L’actrice devenue en quelques années la reine de la Warner pour un long bail de seize années tumultueuses, a déjà une très solide expérience quand elle travaille pour la première fois avec William Wyler pour « L’insoumise » adapté de « Jezebel » une pièce de Owen Davis. 36 films à son actif dont « L’Emprise » (1934) de John Cromwell et « L’Intruse » (1935) d’Alfred E. Green tous les deux emblématiques de l’empreinte si forte que Miss Davis connue pour son tempérament de diva inflexible laissera sur les quelques 93 rôles qu’elle tiendra sur 58 années de carrière. Quand elle entame sa seconde collaboration avec William Wyler qui fut pour une courte période son amant, l’actrice a déjà deux Oscars dans son escarcelle (« L’intruse » et « L’insoumise ») qui seront suivis de neuf autres nominations dont une pour « La lettre ». Cette adaptation d’une pièce (1927) de Somerset Maugham tirée d’une de ses propres nouvelles (1924) est somptueuse dans tous les éléments qui la constituent. La production n’a pourtant pas été sans quelques remous. Le sujet de la pièce était pour l’époque hautement inflammable montrant une femme adultère exécutant de sang-froid son amant venu lui annoncer leur rupture. La suite est encore plus sulfureuse, la coupable ne formulant aucun remords dévoilant sous un jour pour le moins inhabituel une nature féminine empreinte d’une violence froide et calculatrice. Un régal pour Bette Davis qui oscille avec maestria tout au long du film entre passion incendiaire dès qu’elle évoque à mots couverts (Code Hays oblige) la dépendance sexuelle qui l’unissait à celui qu’elle vient d’assassiner froidement et attitude placide dès que lunettes sur le nez, elle endosse la parure de la docile épouse effectuant ses travaux de broderie. Une femme duale offrant deux faces diamétralement opposées selon l’homme avec lequel elle se trouve. Quelque chose de glaçant émane d’une Bette Davis séduisante en diable qui rappelle aux hommes que leurs certitudes sont souvent le fruit de leurs propres projections fantasmatiques. Impression encore renforcée par la présence d’Herbert Marshall particulièrement émouvant en époux « déconstruit » avant l’heure prêt à tout pardonner pour enfin lire dans les yeux de celle qu’il aime le début d’une réciprocité. Mais l’heureuse surprise est la prestation de James Stephenson acteur anglais relativement méconnu que William Wyler imposera à Hal B. Wallis et Jack Warner qui au dernier moment ont voulu reculer jugeant l’acteur trop peu connu pour un rôle important dans une production de prestige. William Wyler a tenu bon contredisant la réputation qu’on lui a parfois faite de réalisateur aux ordres et sans véritable vision artistique. La suite lui a donné raison, l’acteur âgé de 51 ans étant très convaincant dans le rôle de l’avocat ami de la famille qui à la place inconfortable où il se trouve découvre la relation toxique que la jeune femme entretient avec les deux hommes de sa vie. Un avocat tiraillé par ses principes cardinaux, choisissant de les renier au nom de l’amitié. La critique a immédiatement relevé la performance de James Stephenson qui a été nommé pour l’Oscar du second rôle. Reconnaissance bien méritée qu’il n’a malheureusement pas pu faire fructifier, décédant sept mois après la sortie du film. Gale Sondergaard, en défunte de l’amant qu’on ne verra qu’en ombre furtive au début du film, est-elle aussi particulièrement impressionnante d’une beauté rigide et glaçante. À ce propos, la censure a obligé Wyler à rajouter une scène supplémentaire pour donner à la conclusion du film une tonalité plus conforme à la morale. L’occasion sera donc donnée à ceux qui découvriront le film d’admirer Bette Davis à son meilleur comme elle l’a souvent été tout au long de sa prestigieuse carrière dirigée par un très grand réalisateur encore trop sous-estimé.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    104 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2012
    La nuit tranquille protège le sommeil des Indonésiens, bercés par une musique douce et que suit une caméra assurée (Wyler apprécie beaucoup ce genre d'introduction). Soudain, un coup de feu éclate dans l'obscurité. Dans cette première scène du film, on voit une femme, Bette Davis, tuer un homme de sang-froid : alors qu'il est déjà à terre, elle décharge sur lui tout son pistolet. Et lorsque la pleine lune se libère des nuages, la femme se rend compte avec terreur de ce qu'elle a fait.
    S'ensuit les scènes de mensonges, de soupçons, de procès et de corruption, typiques des films américains, sous l'œil blasé d'un Wyler habitué aux personnages troubles et passionnés.
    Les personnages qui étaient droits, bons et honnêtes sont tous secoués par cette histoire. Certains y perdent leur honneur, leur honnêteté, tous victimes de leur passion. Passion amoureuse, passion conjugale, passion de la justice, tout y passe comme atteint d'une fièvre tropicale.
    La photographie qui n'est pas de Gregg Toland comme les autres films de Wyler de la période, mais de Tony Gaudio, est admirable car elle effectue un contraste saisissant sur les visages et les objets lors des nuits de meurtres. La seconde est aussi impressionnante que la première :
    Quand surgit le fantôme de la lune, Lelsie entend l'appel de la mort. Elle se souvient de celle de son amant, qu'elle aime encore, et qui la tue.
    Alasky
    Alasky

    353 abonnés 3 423 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mai 2009
    L'excellente performance de Bette Davis réussit heureusement à sauver ce film de justesse, un film qui malgré une baisse d'intensité comporte une mise en scène et des jeux d'ombres habiles et intéressants.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 juin 2011
    Des jeux d'ombres et de lumière, la présence de Bette davis et une tentative superficielle de jouer sur les mystères de l'orient, voici en gros les atouts du film, l'intrigue manque vraiment de developpements pour que le film sorte de la moyenne.
    Shawn777
    Shawn777

    590 abonnés 3 475 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2023
    Je dois bien avouer que je n'ai pas été réellement subjugué par ce film, réalisé par William Wyler et sorti en 1940, même si je n'ai pas pour autant passé un mauvais moment ! Nous sommes ici dans un film noir dans lequel il y est question d'une femme prétendant avoir tué un homme par accident. Mais l'existence d'une lettre pourrait compromettre sa version des faits. Voilà, le film est donc intriguant dans son introduction, très intéressant sur sa fin car il part un peu sur autre chose mais possède entre les deux un gros ventre mou ! En effet, nous suivons "simplement" un avocat, celui de l'héroïne (enfin du personnage principal dirons-nous) qui tente de cacher cette lettre, ou plus précisément de l'acheter, tiraillé par sa déontologie. Bref, rien de bien passionnant donc, surtout que le film ne tente jamais de transformer ça en un film de procès passionnant et haletant. Non, on connait déjà plutôt bien l'issue de l'histoire même si la fin peut néanmoins surprendre. Ce qui est d'autant plus frustrant d'ailleurs car c'est là que le film redevient réellement intéressant en abordant des sujets différents. On se rend alors compte que le procès et les accusations n'étaient finalement pas le sujet principal du film, ce dernier tentant avant tout de dresser le portrait d'une femme très complexe, notamment dans ses sentiments et ressentiments. Je ne souhaite pas en dire plus afin de pas gâcher la surprise. Mais bref, c'est donc frustrant car ça ne prend que très peu de place dans le film et on aurait ainsi aimé que le développement de ce personnage se fasse dans toute la seconde partie du film, au lieu de nous sortir des scènes longues comprenant des dialogues bateaux. Concernant les acteurs, nous retiendrons Bette Davis qui joue une nouvelle fois très bien, de même que pour Herbert Marshall. "La Lettre" est donc un film qui aborde des sujets intéressants mais qui souffre d'un rythme trop lent.
    Félix MASSON
    Félix MASSON

    26 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juillet 2023
    C'est un film magistralement porté par une actrice envoûtante comme Hollywood a su en créer : Bette Davis. Elle a une puissance de jeu unique, envoûtante et déroutante. Le film brille aussi d'une très belle esthétique tout en contraste. Le film a donc un charme indéniable typique des années 30, mais il n'arrive pas à mes yeux, à être moderne, à avoir un intérêt actuel. C'est un film parmi d'autres sur une histoire parmi d'autres qui n'a pas beaucoup d'échos aujourd'hui.
    Caine78
    Caine78

    6 738 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2010
    Signé par le grand William Wyler, il est incontestable que cette "Lettre" est au final un bon film. Mise en scène maitrisé, scénario bien mené, interprétation plus que bonne... nul doute que d'un point de vue cinématographique, il n'y a guère à reprocher à l'oeuvre. Pourtant, durant ces 100 minutes, on a toujours l'impression qu'un poids permet au film de véritablement décoller, comme s'il avait du mal à se défaire des conventions et des codes de l'époque, si bien qu'on a aussi une (légère tendance) à s'ennuyer. Il n'en demeure pas moins que l'ensemble a beaucoup d'atouts à faire valoir, particulièrement une fin aux accents poétiques assez stupéfiants. A méditer.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 163 abonnés 5 159 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2021
    Un drame passionnel excellent dans son exotisme mystérieux et ses personnages sombres et muets.
    Une femme si seule au milieu de sa faute et le monde autour qui ne sait rien.
    Dense et sombre avec une Bette Davis flamboyante.
    Superbe.
    benoitparis
    benoitparis

    110 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juin 2012
    Intéressant et un peu frustrant. Le film illustre un genre qui est devenu bien désuet, celui du mélodrame à relent coloniaux, avec un exotisme et des conventions peu crédibles. Le plus fort est évidemment le personnage de femme entre immoralité et ambiguïté (elle ne semble pas dénuée de tout remord, dépourvue de toute culpabilité), possédé par ses pulsions amoureuses jusqu’à l’adultère et au crime, porté par Bette Davis. A mon goût tout à fait personnel, je la trouve encore bien meilleure dans ce genre de rôle lorsqu’elle a pris plus d’âge (il lui reste dans « La lettre » un reste d’angélisme juvénile un peu gênant).
    Roub E.
    Roub E.

    966 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juillet 2024
    Un thriller qui vaut surtout pour la composition intrigante de Bette Davis dans ce personnage que l on arrive peu à cerner avant le final (qui pour le coup s avère un peu décevant). Ça a beaucoup vieilli sur certains aspect mais pas sur le côté artistique qui reste encore aujourd’hui de très bonne facture.
    Hotinhere
    Hotinhere

    560 abonnés 4 972 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2021
    Un film noir ténébreux à la mise en scène sublime, illuminé par la fascinante Bette Davis et ses grands yeux intenses.
    norman06
    norman06

    347 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2017
    Beau film noir méconnu, avec une trame romanesque subtile. Tout le charme de l'âge d'or hollywoodien, et une Bette Davis impériale.
    bobmorane63
    bobmorane63

    191 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2024
    Un très bon polar des années 40 réalisé par le petit gars de Mulhouse qui conquiert Hollywood, William Wyler, produit par Hal B. Wallis qui collaborera plus tard avec John Wayne pour quelques Westerns entre autres, la musique signé Max Steiner et en tête d'affiche la somptueuse Bette Davis dont le peu de longs métrages que j'ai vu d'elle m'ont séduit. L'histoire se passe en Malaisie, la première scène nous met tout de suite dans l'ambiance avec l'héroïne tuant de sang froid un homme un soir de pleine lune. La femme expliquera qu'elle a fait ça par légitime défense aux autorités, son mari et son avocat mais ce dernier, à la lecture d'une lettre, apprend que la victime était son amant et une histoire de gros sous,, il va y avoir du suspense J'ai bien aimé ce film qui vieillit pas trop mal avec le temps. On sentait à l'époque d'Hollywood l'amour pour le grand cinéma devant la caméra de William Wyler avec des plans superbes reflétant le film noir Bette Davis est splendide en femme fatale et les comédiens autour sont excellents aussi.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    53 abonnés 1 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2024
    Le film est adapté de la pièce éponyme (1927) du Britannique Somerset MAUGHAM (1874-1965), tirée elle-même de sa propre nouvelle (1924), parmi 124 écrites. Malgré cela, il s’agit d’un film dynamique grâce au recours au plan séquence (notamment de son ouverture), à la profondeur de champ et à sa lumière expressionniste due à Tony GAUDIO (1883-1951) (qui a obtenu, en 1937, l’Oscar de la meilleure photographie pour « Anthony adverse » (1936) de Mervin Le Roy). L’histoire, simple, se déroule dans l’ile de Sumatra, dans les Indes Néerlandaises, dans une plantation d’hévéas, où la femme du directeur, Leslie Crosbie (Bette Davis, 32 ans, excellente dans un rôle à multiples facettes) tire à plusieurs reprises sur un homme, Geoffrey Hammond, justifiant la légitime défense. Emprisonnée, son acquittement est probable mais risque d’être compromis par l’existence d’une lettre qu’elle a écrite à Hammond… A partir d’une banale histoire d’adultère, le film vaut par son ambiance tragique, essentiellement nocturne, sans quasiment pas d’extérieurs et rehaussée par la superbe photographie en noir et blanc de Tony Gaudio (57 ans), sous l’influence du cinéma expressionniste (cf. raies de lumière à travers des persiennes, mouvements des nuages dans le ciel cachant la lune).
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