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velocio
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4,0
Publiée le 17 décembre 2008
Il y a 4 ans, "la petite Jerusalem" avait permis de découvrir une nouvelle réalisatrice, Karin Albou, dans un film d'une grande justesse et remarquablement interprété. On s'était dit que la découverte de Fanny Valette devait sans doute beaucoup à la réalisatrice. On a avec "le chant des mariées" la confirmation que Karin Albou est une réalisatrice de grand talent et, tout particulièrement, une excellente directrice d'acteurs, même s'il s'agit ici, une fois encore et principalement, de (jeunes) ... actrices. En effet, ce qui ressort en priorité de ce film, ce sont les prestations des deux actrices principales, Lizzie Brocheré et Olympe Borval. Lizzie Brocheré, une des meilleures comédiennes de sa génération, jouit déjà d'une notoriété certaine alors que pour Olympe Borval, c'était son premier film. Simon Abkarian est excellent, comme d'habitude, et Karin Albou est très convaincante dans le rôle d'une mère de famille. L'action se passe à Tunis en 1942 et 1943, avec, en novembre 1942, le début de l'occupation allemande ; elle donne un tableau qui semble très juste des rapports qui pouvaient exister entre les communautés arabes, juives et européennes, avant et pendant cette occupation ; elle montre comment peut être vécu l'amour chez des adolescentes juives ou musulmanes lorsque les traditions mettent leur grain de sel dans la recherche d'un éventuel conjoint. Elle montre également la fragilité des amitiés les plus fortes lorsque le rejet, voire la haine, sont petit à petit insufflés par des forces extérieures. Un très beau petit film.