Derniers Avis : Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising - Page 7

Le film est assez ennuyant et dès le début on rentre dans une histoire deja commencée.
J'ai quand même regardé jusqu'au bout mais je n'ai pas accroché car malgré des paysages magnifique, le film est lourd la partie drakkar fait beaucoup trop studio et n'est pas réaliste dommage.

Winding Refn a marqué une nouvelle ère dans sa filmographie avec cette approche plus spirituelle et quasiment dénuée de dialogues, où les plans et les visages écrivent à eux-seuls l'histoire, ce qui donne ce coté sensoriel au film. Malheureusement, on ressent que ce style est nouveau chez le cinéaste, et que la technique n'est pas encore tout à fait maitrisée... Pas vraiment de réflexion, pas vraiment de philosophie, pas vraiment de sensations, on s'ennuie assez (même si l'on adore le genre), le jeu de Mikkelsen et la qualité photographique sont pourtant remarquables. Winding Refn trouvera trois ans plus tard, l'alchimie nécessaire pour faire un film profond, avec son excellent "Only god forgives".

Pour le dernier film de sa main qu'il me restait à voir, Nicolas Winding Refn m'aura embarqué avec ce Valhalla Rising dans une oeuvre qui casse sans commune mesure les codes cinématographiques habituels. Incomparable de par sa tendance à la contemplation, sa mise en scène et sa narration tout en épure, son image oppressante (au passage, l'utilisation trop récurrente de filtres par le réalisateur danois commence un peu à m'agacer, avec cette image rouge très discutable d'un point de vue artistique), la prévalence des sensations qu'elle instaure, cette oeuvre est aux antipodes d'un Inside Job où Refn s'était permis quelques répétitions de procédés déjà usités par certains réalisateurs. Malheureusement, l'essai de Refn débouche, à mon sens sur un échec à bien des niveaux. Visuellement, j'ai plus été dégoûté qu'oppressé, et Valhalla Rising ne m'a pas convaincu. Mais là où ma patience a été mise à rude épreuve, c'est lors de la bascule assez rapide vers une sorte de trip métaphysique plein de fatuité, mais au final bien peu convaincant. Là où j'attendait une épopée calme et contemplative sur des thèmes simples s'articulant autour d'un parcours initiatique, j'ai eu droit à une fresque mystique assez déroutante. Là où on n'est pas en terre inconnue, c'est toutefois au niveau d'un des thèmes si chers au réalisateur, celui de la violence et de la part que chaque homme recèle en lui. Au final, à trop vouloir se démarquer, peut-être Refn a-t-il été trop loin. Mauvais choix de fond et insuffisances dans la forme comparé à ce que j'attendais de l'auteur de Drive, Valhalla n'était, c'est sûr, définitivement pas fait pour moi !

Je ne comprends pas le message de ce film, ce qu'il faut en tirer comme enseignement, comme question. Difficile de s'impliquer dans cette histoire, de s'identifier à des personnages dont on ne sait rien, dont on ignore la quête, la vie, les blessures. Avec un titre pareil, je ne m'attendais pas à beaucoup de dialogues mais j'espérais plus d'action, de mouvements. Je me suis retrouvé devant un silence pesant, déstabilisant et très ennuyeux du coup. On perd souvent le fil et le début plutôt bon est gâché et obscurci par tout le reste !!

Trip viking psychédélique. De l'art sensoriel à l'état pur. Magnifique.

Nicolas Winding Refn signe ici un film étrange, mais un grand film unique en son genre. Amateurs de grands films barbares qui après avoir vu les premières images s’attendaient à un nouveau Conan made in Danemark, passez votre chemin. Car comme à chaque nouveau film, le réalisateur danois nous prend par surprise là où on ne l’attendait vraiment pas. Et si son précédent film avait fait des sceptiques et avait divisé le public, ce film ne va que provoquer une division encore plus importante. En effet, Valhalla Rising s’affranchit de tous les codes narratifs et visuels en vigueur, dans un ensemble qui peut paraître à la fois complètement hermétique pour qui ne se laisse pas entraîner dans l’aventure mais véritablement hypnotique si on accepte de lâcher prise devant ces images. Le film m'ayant souvent évoqué Eraserhead de Lynch, Valhalla Rising est une longue et douloureuse descente dans les enfers de la métaphysique, un exercice que certains n’oublieront pas de qualifier de pédant et d’ennuyeux, sauf que c’est un objet presque indéfinissable qui se prêtera à une infinité de visions tant il joue sur la symbolique. Refn se lance dans du cinéma anti-commercial et donc à risques car il se peut que la majorité ayant adoré la trilogie Pusher ou encore Drive soit vraiment déçu. Un cinéma qui sort donc des sentiers battus, et on s’en rend compte après seulement quelques minutes quand les plans fixes sur des paysages presque irréels s’enchaînent sans qu’aucune parole ne soit prononcée. Et cette économie de salive continuera jusqu’au bout. Ce manque de dialogues font de Valhalla Rising une sorte de poème morbide et brutal où tout n’est que symboles et métaphores, ce qui rend le tout foncièrement anticonformiste et inaccessible au commun des spectateurs. Et si on se laisse attraper, le film nous plonge dans un état second, une sorte de transe dont on ressort péniblement, abasourdi par tant de maîtrise et de profondeur. Mais au sein même du film, il y a un changement crucial chez le réalisateur. Le film est divisé en six parties. Dans la première partie on retrouve clairement son style : pas beaucoup de dialogues et une violence abrupte que Refn a toujours aimé mettre en scène. Mais plus le film avance plus il s’enfonce dans une noirceur et un onirisme jusque là inédits chez lui. Et de plus, les images sont d’une beauté qui nous assomme en même temps qu’elle nous hypnotise, tout comme la bande originale qui semble venir des profondeurs infernales. Également on ne peut passer outre la performance hallucinante d’un Mads Mikkelsen mutique qui porte le film par son charisme animal et qui prouve qu’il est capable de tout jouer à la perfection. Valhalla Rising est donc un film choc, assez incroyable, qui nous fait ressentir comme un sentiment d'abandon complet dans des lieux impraticables et symboliques. Un très bon film pour un grand réalisateur.

Expérience particulièrement perturbante, VALHALLA RISING est une aventure pseudo-mystique synonyme d'errance visuelle qui peine à convaincre totalement mais fascine indéniablement. Malgré la présence de Mikkelsen et la franche réussite formelle, le film nous fait douter de la sincérité du fond, mix scindé et peu dense de destiné et de conflit des croyances. Un beau voyage, mais imparfait et quelque part terriblement prétentieux.

Plongée hypnotique et silencieuse à l'image de son personnage, "one-eye", un guerrier sauvage muet et défiguré qui semble clairvoyant et attire de ce fait l'interrogation des hommes qu'ils croisent, à la fois effrayés et fascinés par le mutisme de cet homme. Ce silence entourant le protagoniste de l'histoire met alors en relief le monde qui l'entoure, de la barbarie au fanatisme humain, et fait de Valhalla Rising une oeuvre plus complexe qui amène le spectateur à se poser des questions sur la nature de cet homme et sur ses visions. Bien que disposant d'un fond conséquent, Valhalla Rising n'est en aucun cas un film bavard mais plutôt un film segmenté et lent qui entraîne son spectateur dans une odyssée mystique et métaphysique. Mais le film de Winding Refn est aussi et avant tout une oeuvre à l'esthétique travaillée et au visuel happant. Si la plupart du film montre un environnement dans une palette de tons marrons sales, il est entrecoupé de phases plus onirique au ton rouge qui s'accorde pourtant très bien à l'ambiance général du film. Il se dégage ainsi du film une ambiance pesante et mystérieuse, faisant ressentir l'imminence d'un danger non identifié. On ne peut parler de Valhalla Rising sans évoquer l'interprétation de Mads Mikkelsen qui fait ressentir toute l’ambiguïté de son personnage au travers de son corps, seul moyen d'expression d'un personnage condamné au silence. Il amène avec lui une atmosphère tendu et dégage un magnétisme incroyable.
Mystique, brutal et fascinant, Valhalla Rising est un film mêlant beauté formelle et fond métaphysique, le tout porté au nu par le talent de l'incroyable Mads Mikkelsen.

L'un si ce n'est mon Refn préféré.
J'adorais Mikkelsen avant de connaître Refn et ce rôle lui sied parfaitement. Un plongeon dans l'enfer Viking et des guerres entre païens et chrétiens forcément très violent (Violence : sujet de prédilection du réalisateur) et très esthétique. On peut y voir déjà tous les codes du futur Cinéma de l'auteur, c'est aussi son dernier film "indé" avant qu'il ne se fasse produire par la machine hollywoodienne, donc forcément, c'est LA pépite !

Cinq ans après Pusher 2, Nicholas Winding Refn retrouve un Mads Mikkelsen bien plus chevelu pour mettre en image non plus la violence urbaine mais celle d’un étrange mythe moyenâgeux et en donnant, cette fois, une place prépondérante à l’expérimentation (peut-être poussive) d’effets visuels hypnotiques. La froideur naturelle de l’acteur mêlée au caractère muet de son rôle en fait un être monolithique aussi mystérieux que ces décors marécageux et stériles dont la vision ne peut qu’attiser, dans un premier temps, notre curiosité puis notre imagination. Il s’agit en effet de comprendre ce que nous suggère cette aventure épique de vikings, mais le réalisateur n’étant déjà pas,avouons-le, un raconteur d’histoire très subtil, quand il lui faut insuffler une dimension épique ou mystique dans une narration dénuée de rythme et de paroles, il perd rapidement pied et donc notre attention. Ne reste donc de ce film purement contemplatif qu’une mise en scène épurée digne d’un bon western et une photographie crépusculaire d’une admirable beauté.

Mars 2010, je sors d'une salle de cinéma après la projection de "Valhalla Rising", vu un peu par curiosité, et Odin sait que ce fut difficile vu le peu de bobines disponibles en France (merci les distributeurs français...). Bref, m'attendant à quelque chose de fortement original de la part du réalisateur de la trilogie "Pusher", je dois tout de même avouer ne pas avoir réussi à me faire une idée précise du film après son visionnage. "Valhalla Rising" se doit d'être abordé avec une approche toute particulière, tant il touche du doigt l'expérimental. Nicolas Winding Refn affirme lui-même que son film se ressent comme une drogue, référence sans doute à son aspect "transe" omniprésent (mais je vous rassure il n'y a pas d'effets secondaires). Ce qui le caractérise en premier lieu, c'est son rythme d'une lenteur ensorcelante. Ne vous attendez donc pas à un film de Vikings bien bourrin transpirant la bataille épique d'un bout à l'autre, comme le laisse supposer la campagne publicitaire autour du DVD. Non, l'épopée de One-Eye se suit sous une certaine pression, un sentiment constant de lourdeur ambiante (mais différent de celui que l'on peut ressentir devant un Western) et une atmosphère apocalyptique assommante. C'est ce point qui m'avait quelque peu rebuté au départ.

Mais il faut avouer que le climat de l'œuvre sert à merveille son propos. Visuellement, "Valhalla Rising" atteint la félicité, une extase qu'il envoie en pleines mirettes chez le spectateur. Les paysages d'Écosse sont sublimés de telle manière qu'on en viendrait à trouver les mêmes bien moins enchanteurs dans la réalité. Le jeu d'acteur fait preuve d'une théâtralité sobrement efficace, impressionnante chez un héros muet et des protagonistes fanatiques. Les gestes sont parfaitement mesurés, les poses très esthétisées, à tel point que nombre de plans s'apparentent à de véritables portraits. L'histoire est un prétexte, car le film se bâtit essentiellement sur une identité visuelle puissante qui vaut à elle seule le détour, appuyée par un énorme travail sur le son qui offre une ambiance sonore servant elle aussi la transe engendrée par le film. Chaque plan ou presque est magnifique, il faut le dire, et les compositions "musicales" sont d'une oppression étrangement captivante. Cette histoire est quant à elle fortement imagée, et fourmillante d'interprétations possibles dans l'esprit du spectateur, que Nicolas Winding Refn ne semble pas renier.

Mads Mikkelsen, proprement Badass sans prononcer le moindre mot, porte sans problème le film sur ses épaules. Il se retrouve rapidement à errer sans but malgré une liberté fraichement obtenue, mais la rencontre avec ces fanatiques religieux voulant étendre leur croyance comme une épidémie va lui offrir une nouvelle quête, une sorte pèlerinage, dans une version alternative, et la recherche de ses racines. Son jeune compagnon Are, enfant perdu dans un monde bâti par le sang et la chair morte, et privé de son innocence, apporte une once de poésie touchante, et une lueur d'humanité à ce personnage de barbare sans état d'âme apparent autre que la haine. Le couple fonctionne parfaitement à l'écran. "Valhalla Rising" est une fresque subjuguante sur la foi et la folie humaine, fortement liées l'une à l'autre. Le tout baigne dans une noirceur et une violence sans timidité aucune, mais d'une classe visuelle jouissive. Le film s'apparente à une bande dessinée qui prend vie à travers les actes des personnages et non leur dialogues, peu présents durant l'œuvre. Effectivement, si vous vous sentez prêt à vivre l'expérience et si vous vous laissez porter, "Valhalla Rising" est la drogue parfaite, à consommer sans modération.

Les amateurs de cinéma expérimental seront bien servit ici puisque le réalisateur offre une œuvre plutôt conceptuel avec un trait de spiritualité, sur un fond historique scandinave. Les images y sont presque psychédélique, voire flippantes à certains moments et la photographie est tout simplement magnifique. Mais habituellement, N.W. Refn parvient à donner cet aspect singulier et abstrait à ces films mais l'alliant subtilement a l'intrigue principale...ici le scénario est plutôt un prétexte à apporter des grands panorama ou des scènes du rusticité impressionnante et très représentative des tribus barbares autrefois. Le rythme est quasi nul, les silences parfois très longs et donc pesant, tout en se cantonnant à un défilé de plans oniriques entremêlés de fondamentalisme humain et religieux. Il faut être un réel amateur de ce genre de film pour y voir un chef d'œuvre car le spectateur lamba n'y trouvera qu'un intérêt esthétique, certes à la hauteur du grande peinture. Par contre il est indéniable que le héros porte à lui seul l'essentiel du film avec une interprétation majestueuse de l'acteur principal, qui donne une véritable aura à ce guerrier muet et qui par la même occasion justifie assez habillement et sans trop sans détourner le titre du film. À ne surtout pas regarder pour se distraire légèrement mais plutôt comme une visite d'un musée d'œuvres singulières, inhabituelles mais intrigantes...

Pas de scénario, pas de musique, pas de dialogue et au final un film beaucoup trop implicite et sans aucun intérêt. Je vous le déconseille fortement!

Un scénariste en grève... Si faire "un bon film" (il l'est d'après certains journaux) passe par une absence totale de dialogue, deux trois combat violent et une histoire dont on se fout totalement, avec un gamin "mignon" et bien bravo...
Personnellement, c'est totalement loupé. C'est extrêment ennuyant, un héros bien incarné mais dont le silence et les intentions sont ridicules.
Etudiant en Histoire, c'était une bonne idée de dire que les vikings et non ont découvert l'Amérique, mais l'idée est médiocrement exploitée.

Pathétique

Film que n'aurait pas renié Werner Herzog, ce "Valhalla Rising" est un chef-d'oeuvre signé Nicolas Winding Refn. C'est beau, expérimental, sauvage, brutal et sans concession. Mads Mikkelsen est fantastique. A découvrir de toute urgence!