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Zeugax Ouvier
18 abonnés
151 critiques
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0,5
Publiée le 25 novembre 2020
Pour ceux qui aime voir des mecs avec des chaines se battre dans la boue c'est merveilleux, sinon passez votre chemin. Le jour et la nuit comparé à drive.
Un film à ne pas mettre face à un public impatient, c'est une oeuvre qui prend son temps pour développer son esthétique et son choix de mise en scène qui film son héros de manière iconique et perdu, d'ailleurs se brouillard constant n'est pas seulement un indice géographique du lieu mais aussi un indice lié à l'Etat dont notre héros éprouvera durant la totalité du film (il est perdu). C'est un film qui montre implicitement l'Etat du héros one eye à partir de ses astuces de mise en scène. Pour résumer, soyez attentif à l'étalonnage, au paysage et au astuce de mise en scène, elle dissimule l'état d'un personnage borgne et muet, incapable de dire ce qu'il ressent. Nous public, cherchons à le comprendre malgré son côté sanguinaire et monstrueux, des défaut qui nous rend se personnage repoussant, menaçant et fascinant.
Qui ne dit mot … se tait. Deux ans avant Drive, NWR livrait cet ovni dont on reconnaît le style. On est au moyen-âge dans des terres du nord qui pourraient aussi bien être l’Écosse que la Norvège. C’est l’histoire d’un esclave gladiateur. Son maître le fait participer à des combats à mort et l’entretient comme on s’occupe d’une bête. Lors d’un déplacement, l’esclave va se faire la malle et tomber sur des Chrétiens en route pour libérer Jérusalem. Comme il n’a rien d’autre à faire, bah il y va avec eux. Il convient de donner tout d’abord un bon gros avertissement. Car oui, le sang gicle et c’est d’une violence froide et explicite qui fait se serrer les dents. Âmes sensibles blablabla. Le film a plusieurs forces et la première d’entre elles, c’est son interprétation. Mads Mikkelsen est parfait (comme souvent) dans ce rôle très physique de démon borgne et muet au visage défoncé. Son jeune camarade est nickel également. Autre point fort du film, l’ambiance mystérieuse et les interrogations laissées en suspens font rentrer le spectateur dans une sorte de transe. On suit les personnages dans leur navigation sans fin dans le brouillard. Ils ne savent plus où ils sont et nous non plus. La tension règne en attendant la prochaine saignée. On pourra au choix considérer le film comme une satyre vacharde du mysticisme religieux ou regretter que Refn ne prenne pas la peine de développer son idée, laissant le spectateur dans un flou sémantique parois inconfortable. Mais on le sait, NWR ne cherche pas le confort. Alors oui, c’est une expérience visuelle et un trip assez fascinant. Mais à l’issue du visionnage, l’impression qui prend le dessus est celle du vide. Beau donc, mais vide. Tout un concept que NWR n’a pas fini de développer.
Il n'y a pas 2 poids, 2 mesures ! Ça passe ou ça casse J'ai accroché très vite, mais n'insistez pas si ce n'es pas votre cas vous pourriez vous flinguer la soirée.
Pas convaincue par la quête des personnages, j’ai trouvé ce film ennuyeux, on s’éternise sur des plans trop recherchés, c’est ultra violent. Même si l’ambiance générale et l’atmosphère créées sont intéressantes, je n’ai pas trouvé cela passionnant.
Nicolas Winding Refn s'essaye au film de vikings avec dans le rôle principal son acteur fétiche des débuts, le charismatique Mads Mikkelsen. C'est peu dire que la copie rendue est insatisfaisante tant le film se complaît rapidement dans une opacité ne procurant aucune fascination, la faute à un système formel systématique et vain : en effet, une fois le décor posé (brouillards épais ou ciel très dégagé – pour les météorologistes), on se coltine des corps qui se débattent et s'étripent vigoureusement dans la boue avec gros plans malaisants et quelques visions (la métaphysique pour les nuls) bien kitsches qui tendent vers un rouge-orangé irregardable. Une fois répété en boucle ce schéma d'une alternance entre réel ultra-violent et abstraction divine, il ne reste plus qu'à attendre la fin d'un massacre dont on ne sait s'il est commandé ou non par One-Eye – est-il humain ou bien un Dieu ? Le film réussit l'exploit d'être très lourd dans sa démonstration esthétique tout en s'évertuant à ne pas lever le voile sur la nature de son personnage mutique, manière d'en mettre plein les yeux au spectateur et de maintenir un mystère qui laisse indifférent. Il est acquis que Nicolas Winding Refn est l'un des plus grands cinéastes contemporains mais force est de reconnaître qu'il s'est nettement égaré avec son trip viking dont l'ennui qu'il procure dépasse très vite la prétention du projet.
Un navet. Ils ont essayé de faire original, OK, mais parfois il faut savoir retourner aux classiques, ou tout simplement se creuser la tête pour écrire un scénario digne de ce nom. Bref c'était vraiment nul j'ai perdu ma soirée.
Le grand vide paysagiste submerge l’ennui dans ce film, l’intrigue démarre dans une mare de sang provoqués par de sauvages vikings, se chamaillant violemment d’idée religieuse, païen versus christianisme primitif, où est passé la poésie lyrique dans ce brouillon brumeux ? Je met l’étoile pour l’unique ambiance musicale.
A la croisée entre Stanley Kubrick et Terrence Malick, c'est là que se situe ce long-métrage aussi intriguant que déconcertant proposé par Nicolas Winding Refn. Impressionnant visuellement, ce film très sombre mêle une certaine froideur dans sa mise en scène à des moments de pur poésie qui semblent suspendus dans le temps. Winding Refn soigne chaque plan pour nous emporter au sien d'une oeuvre lyrique peuplée de diverses questionnements philosophiques. A ce titre, le film soulève des problématiques intéressantes qu'il accompagne de visuels marquants pour former des séquences oniriques très immersives. Mais je dois avouer que malgré ses qualités certaines, ce film ne m'a pas totalement convaincu, la faute surtout à un propos de fond qui m'a paru assez vain et facile. Le cinéaste soulève diverses interrogations sur le rapport de l'homme à la nature et à l'animalité, sur la petitesse de l'homme par rapport à la nature (très belle évocation de la toile "Le Voyageur contemplant une mer de nuages") mais ces problématiques intéressantes sont traités, à mon goût de manière assez superficielles. Le film évoque des thèmes forts mais qu'il ne les traite finalement qu'en surface et tombe malheureusement dans une forme de vanité intellectuelle. De plus, l'usage de la violence ne m'a pas paru toujours justifiée et je l'ai plutôt perçu comme un moyen assez facile et gratuit d'essayer de choquer le spectateur. Il est compréhensible que l'on déteste ce long-métrage très difficile d'accès tout comme on peut évidemment l'adorer. Je me situe pour ma part entre les deux devant ce film qui m'a autant fasciné qu'agacé et que je trouve nettement en dessous des productions postérieurs de Winding Refn.
Le meilleur film que j'ai vu depuis Seul contre tous de Gaspar Noé, mais ici beaucoup de critiques de pseudo intellos frustrés qui n'en ont pas eu pour leur argent ou leur ego. Bien sûr c'est dur à comprendre sans avoir les clés j'ai du aller chercher des éléments de réponses mais ce film est ficelé dans des tissus de chair y a rien à jeter.
Comme quoi, le temps passe, on change. Changeant ma note d'il y a deux ans (2,5), je passe à 4 car franchement, ce film est une expérience cinématographique rare. Oui, certainement que Winding Refn se la joue un peu, avec ses dialogues rarissimes, ses plans, sa mise en lumière. L'expérience plaira ou déplaira. Mais c'est à essayer !
Euh bof, beaucoup d'attentes pour un petit résultat. Lent et pas trop compréhensible, Winding Refn a voulu se faire plaisir sans penser aux spectateurs, c'est le côté qui m'avait déplu dans Lost in translation. En revanche splendides paysages. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
Dans la catégorie épopée nordique, on a rarement vu plus atypique. En baptisant son film Le Guerrier silencieux, le cinéaste danois Nicolas Winding Refn s'est donné un excellent prétexte à minimiser au maximum le scripte. Celui-ci tient en quelques lignes. Un film casse-tête, tout comme la critique qui en découle. En temps qu'artiste et cinéphile, ces lignes me sont pénibles à écrire, car je connais le potentiel de cette œuvre. D'ailleurs plus œuvre d'art que chef d’œuvre. Expérimental, avant-gardiste, décalé, anti-commercial...rien qui se rattache de près ou de loin au grand public. Il n'en ressort que des avis des plus mitigés, allant de la perfection absolue au navet intergalactique. Difficile de se positionner. Il faut avant tout prendre énormément de recule pour rester impartial. En effet, l’œuvre de Winding n'est pas destinée à exploser scénaristiquement, sauf si l'on omet le pouvoir de suggestion, et crois-moi, le spectateur a du pain sur la planche pour se faire sa petite histoire. Non, son œuvre est avant tout contemplative, une merveille photographique. On y découvre une large palette de techniques, allant du clair-obscur à l'obturation de la lumière. Une atmosphère crépusculaire où la lenteur est le maitre mot. A travers une enfilade de plans fixes interminables, nous sommes subjugués par les choix artistiques et le cadrage. Et c'est là que notre réalisateur a en partie raté sa vocation, car son film a tout d'un album photo. De rares atouts rapidement ensevelis sous les pires tares du septième art. Placer deux lignes dans une scène de dix minutes est une chose, le rendre crédible en est une autre. A ce niveau, c'est un sketch pur et dur qui en devient déstabilisant, déconcertant, puis navrant. Le scénario serait donc littéralement vide?! Absent, nada!! "L'enfant à dit qu'il venait des enfers, c'est peut être là que nous allons". Sauf que durant cette scène, il ne se passe rien, RIEN, tu m'entends!!? Et quand je dis rien, c'est RIEN!! spoiler: Un poile de cul sur la tête d'un chauve. Pourquoi nous offrir une bande annonce aussi alléchante alors que le contenu est un désert! L'action tient en une poignée de minutes, le reste n'est que vide et plans fixes, entrecoupés ça et là de quelques répliques monocordes. Quelle angoisse pour les non-initiés!!! Certes, il y a le mystère, le charisme brute de Mads Mikkelsen, sans oublier les quelques scènes incroyablement choquantes du début. Mais cela ne suffit pas. Privilégier le pouvoir des images sur celui des mots est un choix qui se respecte, mais à un tel niveau de traitement, cela dépasse le pouvoir de suggestion et en devient un supplice. Un supplice néanmoins mémorable. A toi d'en faire l'expérience. 1/5