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florentbalme
64 abonnés
516 critiques
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4,0
Publiée le 5 novembre 2010
En tout point admirable. LA BA m'avait emballé, et même si je ne m'attendais pas du tout à cette histoire de terre sainte, je mentirais en disant que ce fut une désagréable surprise. Mads Mikkelsen livre une prestation époustouflante et dégage un charisme vraiment hors normes. C'est vraiment l'atout numéro un du film. Mais Nicolas Winding Refn n'est pas en reste, car après s'être fait remarquer avec sa trilogie Pusher, on le retrouve égal à lui-même dans cette histoire de vikings et de rédemption. Une expérience à vivre au plus vite !
(…) Devant cette errance claustrale, on songe à La Montagne Sacrée et sa conclusion absurde ; mais ici la folie de ces hommes rêches est sèche, épurée et obstinée autour de leur seul but, délivrance idéalisée et issue de secours de leur condition rudimentaire. Une nature primaire et nue stylise l'indicible illumination, la traversée du Styx trouvant forme sous une expression métaphysique et elliptique. On y appréhende avec délectation chaque nouveau palier, signifié par des panneaux, comme au temps du cinéma muet. C'est que chaque seconde est un mystère, la prochaine indiscernable. Les amateurs de fulgurances symphoniques et sensorielles cèderont sans mal à l'ensorcèlement jouissif de cette fresque brumeuse. L'odyssée hypnotique se vit au présent et au singulier.
J’estime énormément le travail de Nicolas Winding Refn, mais ici, impossible de ne pas hausser un sourcil (voire même les deux) devant son sixième long-métrage : intitulé Valhalla Rising ; ce film prend la forme d’un ovni cinématographique hautement contemplatif, délesté en grande partie de tous dialogues, et faisant preuve d’un rythme lent, vraiment lent. L’intrigue, si l’on peut l’appeler ainsi, brille de par son manque concret de contenu tangible, le scénario se contentant de suivre les pas de One-Eye/Le Borgne, un guerrier muet ; et comme si cela ne suffisait pas, les divers protagonistes égayant son périple sont tout autant peu bavards, comme si la moindre des interventions orales avait été autorisé au compte-goutte. Dans le fond Valhalla Rising se révèle donc avare, et l’on suit dubitatif ce spectacle avant tout visuel ; de ce côté-là, hormis quelques plans étranges, la photographie du film est splendide, un point louable donc. Et si l’absence ambiante de dynamisme risque d’en dérouter plus d’un, le long-métrage de NWR arbore peu à peu divers éléments permettant de poursuivre son visionnage … avec une fascination latente. En ce sens, comment rester insensible à la présence charismatique de Mad Mikkelsen ? Même privé de la parole, l’acteur fétiche de Refn éclabousse de toute sa prestance ce film bien trop souvent inerte, lui redonnant dès lors un second souffle inespéré ; pour le reste de la galerie, un air d’authenticité parcours les diverses interprétations secondaires, achevant de nous convaincre de ce côté-ci. Autrement, Valhalla Rising nous surprend au terme de deux séquences éclaires, où la mise en scène implacable du cinéaste danois se rappelle soudain à nous ; c’est certes peu, mais on est conquis malgré tout, nous amenant ainsi ne pas trop souligner les défauts indubitables du film. En fait, et en guise de conclusion, parler ici de défaut semble malvenue : Nicolas Winding Refn donne l’impression d’avoir fait le pari d’un film onirique et magnifique visuellement, sur un thème pourtant sujet à un contenu plus … rythmé, musclé etc (les vikings). Mais la prestation formidable de Mikkelsen, en plus de quelques scènes nous laissant pantois, donne à Valhalla Rising un air captivant ; le naufrage a donc été en partie évité, mais difficile de plaire au grand public.
Film particulier mais qui conserve des repères pour ne pas nous perdre. Il est ultra violent mais poétique par certains côtés. Peu de dialogues mais des paysages magnifiques. Vraiment sympa.
Le guerrier silencieux est un film comme on en voit rarement, esthétiquement le film est magifique, ses longs silences et ses combats brutaux son magnifiques, les acteurs sont habités et donc terifiants, l'histoire reste un mystère qui nous laisse imagniner sa vrai signification, trés particulier mais moi j'ai bien aimé.
Un film intense, âpre et violent mais aussi psychologique, mystique et contemplatif. La mise en scène et la photographie sont d'une beauté renversante. Cet esthétisme atypique, accompagné d'une belle et sombre musique, donne une ambiance lente, lourde et inquiétante et font de ce film unique un incroyable voyage qui peut littéralement vous embarquer, ou pas... L'acteur principal Madds Mikkelsen crève l'écran sans dire un mot. Un très grand film.
IL Y A QUELQUE CHOSE !!! quelque chose d'indéniable une âme un film qui sort du lot très lent très violent aussi et très étrange , je me souviens de la moitié de la salle qui dormait et moi dans tout ça intrigué , emporté dans un film non identifié une expérience bizarre un voyage étrange aux confins de cette être borgne et muet 4 heures après la fin du film ma copine essayé de me parler mais n'y arrivait pas tellement j'étais absorbé par le sens de ce film énigmatique un film qu'on adore ou qu'on déteste mais qui ne peut laisser indifférent
Visite du "clan des vikings déprimés". Long (je ne déteste pas les films lents), lourd et sombre. Je n'y ai pas du tout trouvé la "mystique" du guerrier silencieux et la "beauté des paysages" (quelle horreur !) que les critiques Presse encensent.
Attention chef-d’œuvre ! Après avoir collaboré ensemble lors de la trilogie Pusher, Nicolas Winding Refn et Mads Mikkelsen se retrouvent une nouvelle fois pour nous offrir une oeuvre sublime, une œuvre que l’on n’avait pas aussi bien ressentie et vécue jusqu’au fond de nos tripes depuis bien longtemps : Valhalla Rising. Lire la suite: http://www.leblogducinema.com/2010/06/07/critique-valhalla-rising-le-guerrier-silencieux/
Certes, le projet du réalisateur danois peut paraître assez vain. Pourtant, outre la mise en scène virtuose de Nicolas Winding Refn, Valhalla Rising impose un écho mystique, à travers la force de sa symbolique. La longue descente aux Enfers voit les protagonistes basculer lentement dans la folie meurtrière, à l'exception de One-Eye, émanation mécanique du Mal, imperturbable personnage de sang-froid, dont les pensées sont réifiées par les autres personnages. Seul le jeune garçon est suffisamment clairvoyant pour percevoir la complexité du "héros", exacerbée par le regard hypnotique de Mads Mikkelsen. Le film de Refn s'impose comme une fresque brutale et métaphysique, à l'envoûtement indéniable.
Présenté à tort comme un film de Vikings, dont il se démarque totalement en ne reprennant aucun code du genre, Valhalla Rising a donc pu décevoir tous ceux qui espéraient une grande épopée barbare. Si le film emmène bien bien ces personnage dans un voyage lointain et dangereux, celui-ci est avant tout une illustration par l'image du parcours et de l'évolution intérieure du héros One-Eye. Et c'est en cela que le film est avant tout une aventure métaphysique. Les impressionants décors naturels, balayés par un vent omniprésent, sont autant de représentations de l'état d'esprit du personnage. La dimension irreelle de ces décors est encore renforcée par la photo aux tons contrastés de Morten Søborg et à l'utilisation toujours pertinente du scope par Refn. Le metteur en scène confirme son talent plastique exeptionnel en offrant durant 1h30 des images magnifiques, composées comme autant de tableaux à l'intérieur desquels les protagonistes semblent figés comme des statues et dont le travail sur le son et la musique faite de dissonances renforce l'impact. Film sans complaisance, et qui, bien qu'assez austère, ne demande pas pour autant un effort constant au spectateur, parvenant à l'immerger dans son histoire avec une certaine facilité. Au-delà de ses qualités formelles indéniables, le film de Refn propose une réflexion sur la condition humaine, utilisant pour cela son héros mutique comme prisme, et dont il ne martelle jamais le message, laissant le spectateur entièrement libre d'interprêter les images comme il l'entend. Il faut souligner au passage la performance physique de Mads Mikkelsen donnant une profondeur à son personnage alors même que celui-ci et dépourvu de la parole et de toute émotion apparente. Refn, en faisant de ses vikings des croisés en route vers Jerusalem, se permet aussi un discours assez anticlérical à travers ses guerriers à la recherche de richesses, et que l'arrivée d'une menace inconnue va pousser à projeter vers le monolithique et inpénétrable One-Eye toutes leurs croyances ou leurs haines faisant tour à tour de lui un guerrier venu des enfers ou un nouveau messie. Film facinant à plus d'un titre donc. One-Eye est un personnage qui a une certaine résonance avec le Bronson que Refn a tourné précédemment (même rage contenu), mais le traitement est l'égal opposé. Aridité de la mise en scène et de l'interprétation, plans fixes, dissonances musicales succèdent ainsi à une exubérance formelle, faite de mouvements de caméra et d'effets de ralentis incessants et accompagnée de musique pop. Par cette capacité à l'expérimantation, par sa qualité artistique, son ambition et son refus de céder à toute facilité ou renoncement à sa vision et à son travail de metteur en scène, Nicolas Winding Refn se pose comme un des plus interessants cinéastes de ces 20 dernières années.
Un film radical, très exigeant. Je connaissais le réa dont j'apprécie l'univers, particulièrement la trilogie "pusher". En revanche, j'avais été un peu désarçonné par "bronson". Ici, c'est encore plus déroutant, on se demande d'ailleurs comment un tel projet a pu se faire. Je me suis ennuyé pendant la première partie du film, en revanche lorsque les protagonistes débarquent sur les rives du nouveau monde, je trouve cela plus intriguant. Rien de plus à dire, ce film ne laisse pas indifférent.
C'est pas mal, un peu bizarre mais pas mal. J'ai beaucoup aimé la représentation photographique et le découpage en partie. Un poil trop long par moment. Ca m'a fait penser (mais la ressemblance est lointaine, quoique ...) à "Aguirre".