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Dawasta
65 abonnés
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3,5
Publiée le 6 mars 2015
NWR retrouve Mads Mikkelsen dans un film qui visiblement divise. C'est une œuvre à part, à laquelle j'ai trouvé beaucoup de points communs avec l'univers d'Aronofsky. On retrouve la barbarie propre au réalisateur, des images soignées (les paysages sont magnifiques), sa technique fétiche du long moment de calme qui s’interrompt violemment et bien sûr, encore et toujours, la couleur rouge. La bande son (faite principalement de sons d'ambiance) et le rythme très lent nous plongent dans une ambiance métaphysique, voire contemplative. (Bien)
En voilà un qui ne fait pas de concession avec l'atmosphère ! Film un peu zarbi même beaucoup. Il faut débrancher son cerveau pour l'apprécier et arrêter d'intellectualiser. L'atmosphère fait tout le film quasiment (le vent, les couleurs ternes, la nature sauvage). A vrai dire, il y a même un moment où cela fait presque rigoler ! Ce film a une couleur unique niveau histoire et rendu, beaucoup de personnalité. En fait le genre de film que l'on peut facilement pasticher, et dont les scènes clés se reconnaissent immédiatement. Pour moi, c'est un film marquant et intense, qui survole toutes la série de films que je regardais à l'époque (divers films d'action "classiques"). EDIT : je viens de relire la critique que j'avais fait pour ce film. Elle est nulle à chier ! Allez j'en sort une bonne pour rigoler : c'est un film "crépusculaire". Mais faites gaffe, quand on vous dit d'ordinaire qu'un film est "crépusculaire", il faut comprendre que c'est une bouze snobinarde. Allez, ça ira pour cette fois. A part ça, j'ai la flemme de modifier ma critique pour dire quelque chose de plus intéressant. Je passais par là juste pour vous faire coucou. COUCOU LES GENS !
Nicolas Winding Refn est à la terre ce que Terence Malick est à l'air : comme un peintre impressioniste il arrive parfaitement à l'assimiler pour en faire un élément indissociable de la pellicule. Avec ses images incroyables il parvient à donner à la terre une dimension céleste (sic !) qui est parfaitement en osmose avec le propos mythologique du film. Là au milieu, Mads Mikkelsen qui n'a qu'un oeil et aucun dialogue pour malgré tout nous subjuguer par son charisme et sa présence ! Le coup de coeur de 2010 assurément !
Mars 2010, je sors d'une salle de cinéma après la projection de "Valhalla Rising", vu un peu par curiosité, et Odin sait que ce fut difficile vu le peu de bobines disponibles en France (merci les distributeurs français...). Bref, m'attendant à quelque chose de fortement original de la part du réalisateur de la trilogie "Pusher", je dois tout de même avouer ne pas avoir réussi à me faire une idée précise du film après son visionnage. "Valhalla Rising" se doit d'être abordé avec une approche toute particulière, tant il touche du doigt l'expérimental. Nicolas Winding Refn affirme lui-même que son film se ressent comme une drogue, référence sans doute à son aspect "transe" omniprésent (mais je vous rassure il n'y a pas d'effets secondaires). Ce qui le caractérise en premier lieu, c'est son rythme d'une lenteur ensorcelante. Ne vous attendez donc pas à un film de Vikings bien bourrin transpirant la bataille épique d'un bout à l'autre, comme le laisse supposer la campagne publicitaire autour du DVD. Non, l'épopée de One-Eye se suit sous une certaine pression, un sentiment constant de lourdeur ambiante (mais différent de celui que l'on peut ressentir devant un Western) et une atmosphère apocalyptique assommante. C'est ce point qui m'avait quelque peu rebuté au départ.
Mais il faut avouer que le climat de l'œuvre sert à merveille son propos. Visuellement, "Valhalla Rising" atteint la félicité, une extase qu'il envoie en pleines mirettes chez le spectateur. Les paysages d'Écosse sont sublimés de telle manière qu'on en viendrait à trouver les mêmes bien moins enchanteurs dans la réalité. Le jeu d'acteur fait preuve d'une théâtralité sobrement efficace, impressionnante chez un héros muet et des protagonistes fanatiques. Les gestes sont parfaitement mesurés, les poses très esthétisées, à tel point que nombre de plans s'apparentent à de véritables portraits. L'histoire est un prétexte, car le film se bâtit essentiellement sur une identité visuelle puissante qui vaut à elle seule le détour, appuyée par un énorme travail sur le son qui offre une ambiance sonore servant elle aussi la transe engendrée par le film. Chaque plan ou presque est magnifique, il faut le dire, et les compositions "musicales" sont d'une oppression étrangement captivante. Cette histoire est quant à elle fortement imagée, et fourmillante d'interprétations possibles dans l'esprit du spectateur, que Nicolas Winding Refn ne semble pas renier.
Mads Mikkelsen, proprement Badass sans prononcer le moindre mot, porte sans problème le film sur ses épaules. Il se retrouve rapidement à errer sans but malgré une liberté fraichement obtenue, mais la rencontre avec ces fanatiques religieux voulant étendre leur croyance comme une épidémie va lui offrir une nouvelle quête, une sorte pèlerinage, dans une version alternative, et la recherche de ses racines. Son jeune compagnon Are, enfant perdu dans un monde bâti par le sang et la chair morte, et privé de son innocence, apporte une once de poésie touchante, et une lueur d'humanité à ce personnage de barbare sans état d'âme apparent autre que la haine. Le couple fonctionne parfaitement à l'écran. "Valhalla Rising" est une fresque subjuguante sur la foi et la folie humaine, fortement liées l'une à l'autre. Le tout baigne dans une noirceur et une violence sans timidité aucune, mais d'une classe visuelle jouissive. Le film s'apparente à une bande dessinée qui prend vie à travers les actes des personnages et non leur dialogues, peu présents durant l'œuvre. Effectivement, si vous vous sentez prêt à vivre l'expérience et si vous vous laissez porter, "Valhalla Rising" est la drogue parfaite, à consommer sans modération.
Qui ne dit mot … se tait. Deux ans avant Drive, NWR livrait cet ovni dont on reconnaît le style. On est au moyen-âge dans des terres du nord qui pourraient aussi bien être l’Écosse que la Norvège. C’est l’histoire d’un esclave gladiateur. Son maître le fait participer à des combats à mort et l’entretient comme on s’occupe d’une bête. Lors d’un déplacement, l’esclave va se faire la malle et tomber sur des Chrétiens en route pour libérer Jérusalem. Comme il n’a rien d’autre à faire, bah il y va avec eux. Il convient de donner tout d’abord un bon gros avertissement. Car oui, le sang gicle et c’est d’une violence froide et explicite qui fait se serrer les dents. Âmes sensibles blablabla. Le film a plusieurs forces et la première d’entre elles, c’est son interprétation. Mads Mikkelsen est parfait (comme souvent) dans ce rôle très physique de démon borgne et muet au visage défoncé. Son jeune camarade est nickel également. Autre point fort du film, l’ambiance mystérieuse et les interrogations laissées en suspens font rentrer le spectateur dans une sorte de transe. On suit les personnages dans leur navigation sans fin dans le brouillard. Ils ne savent plus où ils sont et nous non plus. La tension règne en attendant la prochaine saignée. On pourra au choix considérer le film comme une satyre vacharde du mysticisme religieux ou regretter que Refn ne prenne pas la peine de développer son idée, laissant le spectateur dans un flou sémantique parois inconfortable. Mais on le sait, NWR ne cherche pas le confort. Alors oui, c’est une expérience visuelle et un trip assez fascinant. Mais à l’issue du visionnage, l’impression qui prend le dessus est celle du vide. Beau donc, mais vide. Tout un concept que NWR n’a pas fini de développer.
Si Nicolas Winding Refn présente une succession de tableaux assez jolis, seules les scènes où la fureur pointe parviennent à captiver. Le reste n'est qu'ennui tant le récit est incompréhensible (si tant est qu'il y en ait un).
Se lancer dans ce film est un risque... "Valhalla Rising" est en effet une expérience visuelle et intellectuelle exigeante pour le spectateur. Mais qui ne tente rien... Car d'une beauté formelle (et sonore) à couper le souffle, cet objet cinématographique singulier ne manquera pas de vous d'intriguer, se révélant envoûtant (souvent), déroutant (parfois) mais jamais rebutant. A voir aussi pour l'interprétation habité de l'ensemble des acteurs.
Moins réussi que "Drive" (on ne fait pas des chefs-d'oeuvre tous les jours !), "le guerrier silencieux" n'en reste pas moins une oeuvre forte dominée par la mise en scène époustouflante, presque gothique, de Nicolas Winding Refn, et par l'interprétation habitée de Mads Mikkelsen. Ajoutons à cela des paysages à couper le souffle et une maîtrise parfaite de l'image, on reste face à un film hors du commun.
Sur cette simple idée de la découverte du nouveau monde par les vikings, Refn nous propose une expérience absolument troublante et originale. Brisant toutes les barrières, il nous propose un nouveau genre autour d'un personnage qu'il affectionne: le solitaire, mystérieux et brut de décoffrage incroyablement interprété par Mads Mikkelsen. Ayant déjà rendu hommage à Kubrick avec son précédent "Bronson", c'est sans surprise que l'on perçoit son inspiration Tarkovskienne dans cette sublime contemplation de ces magnifiques décors écossais. Le travail sur la photo, en particulier les couleurs ultra contrastées, est une fois de plus à mettre en exergue dans la réalisation de ce film mais c'est surtout le soin apporté à la direction artistique qui m'a bluffé. Les costumes, maquillages et tous les accessoires sont d'un réalisme impressionnant et j'en viens presque à regretter qu'il ait été tourné en anglais étant donné le peu de dialogues, un langage scandinave aurait été un plus. Après on adhère ou pas à la vision quasi mystique suggérée dans ce contexte bouleversant de l'expansion chrétienne où notre esclave devenu guerrier va symboliser la divinité mais de nombreuses interprétation sont possible ce qui en déroutera beaucoup. Le seul hic pour moi est le manque de quelques minutes sur la traversé en bateau qui se retrouve un peu trop vite dans la brume pour justifier ce long périple mais vu le petit budget, ça peut se comprendre. Et quelle ambiance sonore et musicale exceptionnelle!
"Valhalla Rising" est un film très curieux, à la limite du conceptuel, qui manque hélas du souffle épique que son synopsis laissait envisager. Heureusement on peut se laisser entraîner par sa beauté visuelle hypnotique, mais si tel n'est pas le cas on ne lui trouvera que peu d'intérêt. Assurément le moins bon film de Refn.
Défiant les conventions, NWR livre un voyage psychédélique à travers ce film de viking absorbant et vertigineux. Le rythme lent assumé est tellement maîtrisé, et la beauté des plans est à couper le souffle. Des moments de tension palpables, pour exemple ce stupéfiant voyage en bateau qui s'apparente plus à un huit-clos sur mer où toute la folie des hommes s'installent vraiment dans l'esprit de tous. NWR libère enfin cette folie lors de plan ralenti incroyable, qui rappelle un peu le style de Malick. Valhalla Rising est un voyage fascinant et inoubliable, aux images incroyables.
Nicolas Winding Refn réalise un trip mystique déroutant mêlant les coutumes vikings aux croyances chrétiennes pour 1h30 de voyage au coeur de contrées lointaines et mystérieuses. Quasiment muet avec un rythme particulièrement lent, Valhalla Rising risque d'en rebuter plus d'un tant celui-ci ne ressemble que peu à un film classique guerrier. D'ailleurs, même si la violence et les combats brutaux sont présents, ils ne sont guère nombreux et ne durent que peu de temps. Mais ce que je retiendrais avant tout au final de ce film, outre ses paysages magnifiques, le soin tout particulier apporté à la photographie (faisant par moment penser à Apocalypse Now), c'est la performance de Mads Mikkelsen, fantastique en guerrier muet borgne, crevant littéralement l'écran, sans avoir aucun dialogue, juste par son jeu d'acteur.
Un film hypnotique de bout en bout !! Mads Mikkelsen est impressionnant et ce sans aucune ligne de dialogues. Les décors naturels sont impressionnants et donne une intensité supplémentaire a ce film.....
C'est assez dur de mettre une note à ce film tant il est étrange, magnifique et dérangeant à la fois. Le réalisateur à dit lui même qu'il avait conçu le film comme si il était sous acide...et l'effet est garantie (parfois on se dit qu'on aurait dû en prendre de l'acide). Mads Mikkelsen est toujours aussi brillant et brute de décoffrage. Ames sensibles s'abstenir, les autres allez y (avec ou sans acide).