Nicolas Winding Refn nous pond ici un film un peu spécial qui risque de pas plaire a beaucoup et c'est tout a fait compréhensible, le style de Refn c'est un peu comme du Kitano, souvent mou, violent, beau et poétique mais vraiment pas énergique du tout donc ça risque d'ennuyer plus d'un spectateur .
Mads Mikkelsen est comme souvent génial même s'il ne dit pas le moindre mot, son personnage dégage une noirceur et une violence effrayante .
Le film a mes yeux un gros point noir, c'est son scénario, y'en a t-il un tout simplement ? Ça avance on ne sait trop ou, on sait pas trop ce qu'il se passe et ça nous laisse en plan sans réponse, a priori on est au Canada, mais l’illogisme est trop présent pour y croire, c'est étrange et vide .
Mais on ne regarde pas Valhalla Rising pour son scénario, on le regarde pour sa beauté, un peu comme un tableau. Violent et dur, une violence qui se mêle dans le sang et la boue, cette violence est stylisée au maximum, c'est donc visuellement magnifique mais ce qui rend les images encore plus époustouflante c'est cette bande son qui est titanesque .
Des images grandiose qui vous transperce de bout en bout, vous font frissonner grâce a la bande son et vous donne une réflexion par moment tout en dégageant une ambiance unique .
Valhalla Rising est un méditatif unique en son genre, une expérience cinématographique comme on en voit rarement mais si on est pas captivé par l'image et le son on risque en effet de s'ennuyer du début a la fin .
Pas du tout étonné des mauvaises critiques... Un tel film, original, hors des sentiers battus que ce soit dans le fond ou la forme, lent (mais pas long ni ennuyeux) n'est pas pour plaire au grand public en général. Pour moi c'est encore une réussite pour le grand cinéaste de la trilogie "Pusher" et dernièrement de "Bronson". Ce film n'est pas sans rappeler le chef d'oeuvre "Aguirre ou la colère de Dieu" de Werner Herzog... Un voyage vers l'inconnu qui va s'avérer être une quête mystico-cauchemardesque. La mise en scène n'oublie pas les magnifiques paysages en plaçant les lieux dans un espace temps au limite du réel. One-Eye est un clin d'oeil à Einar joué par Kirk Douglas dans le chef d'oeuvre du film de viking "Les vikings" (1958) de Richard Fleisher. Plutôt heureux qu'il déplaise en fait. Nicolas Winding Refn montre pourant trois façon différente de réaliser un film entre "Pusher", "Bronson" et "Le guerrier silencieux" et prouve qu'il entre doucement mais surement dans la cours des grands.
Nicolas Winding Refn, c'est un cinéma contemplatif aux films sombres et violents, généralement portés par un casting prestigieux. C'est aussi un cinéma que je ne connais pas du tout; après être passé complètement à côté de Bronson lors du premier visionnage, Valhalla Rising constitue ma première véritable incursion dans l'art du réalisateur danois. Bien plus qu'une plongée, ce fut une expérience saisissante, enrichissante et viscérale.
Dès le début, on sait que Valhalla Rising sera un film aussi beau que long, et qu'il faudra parfois savoir prendre son mal en patience pour profiter au maximum de l'expérience visuelle, scénaristique et sonore. Tout semble être présent pour une raison particulière, les évènements s'enchaînant avec une linéarité terrible n'étant pas sans faire penser à un destin inexorable.
Destinée d'ailleurs évoquée dans les rêves/prémonitions de One-Eye (bestialement interprété par un Mads Mikkelsen fascinant) qui, borgne et muet, apporte toute une dimension prophétique à cette saga viking glauque et sale, pleine de crasse et de passages ultra-violents. Une attention toute particulière est portée à la vision : fais d'un jeu de regards profond, les plans de caméra alternent entre de la contemplation visuelle expérimentale et des scènes de dialogues salvatrices, la plupart du temps utiles pour renforcer la légende de One-Eye.
Misant tout sur ses visuels, Valhalla Rising se montre presque aussi muet que son protagoniste, établissant toute sa symbolique sur sa photographie, les éléments présents à l'écran, tout en sachant ne pas trop abuser des prémonitions et des passages prophétiques. Il pourrait donc aussi se caractériser par la justesse de sa vision d'auteur, préférant multiplier les passages d'errance agrémentées de symbolisme, plutôt que de créer des scènes entières de dialogues pseudos-réfléchis pour pouvoir y incruster des paroles prophétiques, moralisatrices et symboliques horriblement prétentieuses.
Jamais pédant, le film de Refn se tient du début à la fin : fidèle à lui-même, il ne contentera pas à la fin ceux qui le trouvaient insupportablement long dès ses 20 premières minutes, achevant même le clou avec un voyage marin d'une langueur pratiquement insurmontable. L'on y ressent ce que vivent les personnages, jusqu'à finir tout aussi exténué, fatigué qu'eux; viscéral et saisissant, Valhalla Rising sait tout autant répugner que fasciner, arborant toujours cette volonté amusante d'achever le spectateur par le trip visuel qu'il nous amène.
Allant crescendo, il se boucle sur une ribambelle de cruauté, tentant même l'élégance dans sa conclusion tout en symboles et en interprétations, sûrement la meilleure conclusion possible à cette histoire de profession de foi. On en sort exténué, bouche-bée, impressionné par toute cette beauté visuelle, et s'il est une chose de sûre, c'est qu'à défaut d'être un grand divertissement, Valhalla Rising, par ses longueurs propices à la contemplation béate, marque le spectateur à vie, dans le bon ou le mauvais côté. Une oeuvre qui ne peut laisser, par définition, indifférent.
Le cinéma de Nicolas Winding Refn est la plupart du temps dominé par un mot qui le résume : violence ! Dès les premières séquences de ce curieux « film de Vikings », comme on l’appelle souvent, on est fixé : il y aura du sang, de la cruauté et de la souffrance. Hélas, après un bon début, le scénario se perd à partir de la moitié du film dans une recherche esthétique lourde et sans une réelle pertinence. Quand la violence est gratuite, elle ne trouve pas sa justification… J’avoue que je ne l’ai pas trouvée ici.
Après un Bronson intéressant visuellement mais plutôt grossier dans son registre, Nicolas Winding Refn nous revient en très grande forme avec ce Guerrier Silencieux. On pense à Andreï Tarkovski pour l'esthétique proprement sophistiquée... Stanley Kubrick n'est pas loin non plus - à croire que Nicolas Winding Refn refuse d'être cantonné à une catégorie particulière, à l'instar du réalisateur de Barry Lyndon... Construit en six chapitres, Le Guerrier Silencieux dynamite les codes de l'épopée historique : longues séquences dépourvues de bavardage, scènes de violence extrême filmées avec une grâce impressionnante, fulgurances oniriques sont au rendez-vous de cette expérience atypique... Quant à Mads Mikkelsen, borgne et muet pour l'occasion, il irradie devant la caméra du cinéaste danois : imposant et d'allure terrienne, il nous livre là une composition épatante ! En définitive Le Guerrier Silencieux est un film magique, difficilement résumable mais loin d'être abscons pour autant : à voir absolument...
C'est long, c'est silencieux, c'est posé mais efficace, bien joué et très beau à voir. De beaux paysages avec un super univers et un bon acteur principal. On est transporté dans une époque sans quitter les yeux de l'écran. A voir !
Le Guerrier Silencieux est le film (pseudo-)métaphysique du réalisateur Nicolas Winding Refn, à croire que tous les réalisateurs considérés comme géniaux doivent passer par cette case. En effet entre The Foutain réalisé par le lourdaud réalisateur de Black Swan, Enter the Void fait par un gars qui restera à jamais dans son délire ou encore The Tree of Life signé Terrence Malick qui lui s'en sort grâce à la fulgurante beauté de son image, on se demande quel réalisateur finira par accéder à la grâce de Dieu. C'est le genre de film qui peut facilement tomber dans la prétention en se croyant détenteur d'une quelconque vérité divine et Le Guerrier silencieux alimente cet aspect là par le mystère mais pour moi cela reste pas très intéressant, certes plus soigné dans son délire que The Foutain mais toujours autant éloigné du spectateur. Enfin le film raconte quoi ? C'est un film qui croit cultiver un mystère métaphysique mais qui, paradoxalement ne raconte finalement pas grand chose de concret. Et puis, il y a l’aspect artistique du film qui ne m'a pas vraiment convaincu car Nicolas Winding Refn est un artiste de la forme, certainement pas du fond ( on le verra avec son prochain film Drive). Il vaut mieux donc pour lui réussir la forme, mais malheureusement, hormis les quelques beaux plans brumeux de la première partie, l’utilisation des filtres est un ratage et fait pencher la deuxième partie vers la médiocrité artistique. C'est un film qui me laisse perplexe, il prendra peut être de la valeur avec les années mais il serait bon de rappeler à certains réalisateurs d'arrêter de se prendre pour des martyrs du cinéma.
Après "Bronson" et son personnage bavard, Nicolas Winding Refn décide de nous offrir un héros silencieux : One-Eye, guerrier borgne et implacable campé avec un charisme monstre par Mads Mikkelsen. Silencieux, le film le sera beaucoup, s'approchant plus d'une expérience viscérale et transcendante que d'un divertissement purement narratif. Affichant une ambition certaine et abordant des thématiques variées (le christianisme, l'enfer, la violence, la rédemption, la folie), "Valhalla Rising" est une œuvre mystique et troublante qui se montre assez hermétique. La beauté visuelle (qui vient à la fois des paysages et du choix des cadres) de l'ensemble ainsi que le travail sur le son (ou sur sa quasi-absence parfois) contribue à enfermer le film dans un carcan mystique auquel on ne saurait rester indifférent mais on ne peut nier que l'absence volontaire de psychologie des personnages ou de narration plus épaisse qu'un post-it pourrait avoir raison de notre patience envers cette œuvre riche mais difficilement abordable.
Un film qui n'est pas facile à regarder mais qui est d'après moi une vraie expérience cinématographique. On reconnait très bien la patte de Nicolas Winding Refn, il y a une vraie ressemblance avec Drive et Only God Forgives. Certains diront que c'est "long et chiant", je dirai que c'est profond et intéressant. Comme d'habitude, c'est très soigné visuellement, on en prend plein les yeux. On peut passer du calme le plus plat à la violence la plus inouïe. Il y a quelques scènes quand même très gores. Je retiens surtout du positif dans ce film et je ne regrette pas de l'avoir vu.
L'un si ce n'est mon Refn préféré. J'adorais Mikkelsen avant de connaître Refn et ce rôle lui sied parfaitement. Un plongeon dans l'enfer Viking et des guerres entre païens et chrétiens forcément très violent (Violence : sujet de prédilection du réalisateur) et très esthétique. On peut y voir déjà tous les codes du futur Cinéma de l'auteur, c'est aussi son dernier film "indé" avant qu'il ne se fasse produire par la machine hollywoodienne, donc forcément, c'est LA pépite !
Sombre et violent, le guerrier silencieux est un bon film toutefois destiné à un publique avertit. Le scénario est soigné, les acteurs performants et concernés par leurs rôles respectifs.
Un choc expérimental qui laisse sans voie...Ce film démontre avec brio la mise en scène de NWR, réalisateur surdoué (il l'a bien démontré avec Drive) qui parvient à nous plonger dans ce voyage avec one eye (magistralement intreprété par Mads Mikkelsen) aussi bien violent que psychédélique...à regarder plusieurs fois pour comprendre son sens. Tout simplement incroyable !
Nicolas Winding Refn nous offre avec " Valhalla Rising " un étonnant long métrage qui lorgne à la fois du côté du " Conan le Barbare " de John Milius, mais aussi du " Vinyan " de Fabrice Du Welz, alors que certains plans renvoient carrément au " 2001 " de Stanley Kubrick. D'ailleurs ce qu'il faut plus retenir de ce voyage métaphysique, ce n'est pas tant son histoire - qui laissera clairement dubitatif pas mal de personnes - mais plus la mise en scène qui est d'une grande richesse visuel et d'une réelle élégance de la part du réalisateur scandinave, qui arrive à nous captiver bien facilement pour le antihéros du récit. Ce dernier étant d'ailleurs interpréter par un Mads Mikkelsen faramineux à travers son personnage bien monolithique ( si je parlais de "2001" plus haut, c'était pas pour rien ! ), et nul doute que son interprétation hantera longtemps certains cinéphiles. Précisons également que ce film possède une magnifique photographie, que ce soit sur les scènes de combats bien gores et violents ( ce qui plaira aux fans de films bien barbares ) mais aussi sur les nombreuses séquences sans dialogues; ces scènes auront d'ailleurs pour effet, soit d'ennuyer à mort le spectateur, soit de le fasciner comme je l'ai été. On se trouve donc devant un OVNI bluffant qui se vit, plus qu'il ne se regarde. A découvrir absolument.