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TTNOUGAT
588 abonnés
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4,0
Publiée le 11 septembre 2019
Cette pochade constituée de personnages et d'acteurs célèbres, respecte remarquablement le contexte historique des grands événements et des liaisons réelles ou probables du ''Vert Gallant'', elle contient des séquences amusantes mais nous laisse sur une impression mitigée, surtout de la part d'un réalisateur talentueux comme sait l'être Autant-Lara. Trois acteurs sont en vedette : Francis Claude qui en fait beaucoup, Danièle Gaubert qui en rajoute et Jean Sorel que l'on voit trop alors que Bernard Blier, Francis Blanche, Danièle Darrieux n'occupent pas assez l'écran. L'histoire amusante de cette dernière passion d'Henri IV inassouvie méritait mieux, de plus elle commençait remarquablement bien. C'est tout doucement que la flamme du film a faibli pour se terminer en confusion lorsque la politique s'en est mêlée. A mon sens le conflit avec l'Espagne n'avait rien à y faire. D'abord, il cessera avec la mort du roi et le passage avec Vittorio De Sica avait tout dit. Je regrette que seules les anecdotes sentimentales arrivant à Henri IV ou à son entourage proche n'aient pas été le seul sujet du film. La comédie se marie mal avec la tragédie finale et les dialogues pourtant vifs et brillants ne s'accommodent pas toujours aux situations.
Dans « Vive Henri IV… Vive l’amour », Claude Autant Lara, Jean Aurenche et Henri Jeanson réussissent le tour de force d’inscrire cette pantalonnade dans un contexte historique plutôt exact et très didactique, excepté pour la fin, car Henri de Condé, homosexuel notoire, n’éprouva certainement jamais rien pour la belle Charlotte de Montmorency, d’où le choix Henri IV pour le mariage. Mais c’est du cinéma, permettant ainsi une bien jolie fin pour le Prince et sa belle, embastillés par la Reine Régente Marie de Médicis (en réalité elle le nomma Vice-Roi de la Nouvelle France). De même, les soupçons quant à l’assassinat d’Henri IV se portent sur Marie de Médicis et Concini, alors que ce fut un complot Austro-Espagnol pour empêcher la guerre que voulait Henri IV et, par la suite, le Prince de condé s’opposera farouchement au mariage de Louis XIII avec Anne d’Autrice. Malgré ces réserves l’ensemble se tient et Henri Jeanson sait placer les mots justes et amusants (parfois brillants) dans la bouche des protagonistes. Techniquement irréprochable, tant sur le plan de la mise en scène que de la photographie ou du montage avec une exception : la musique parfois aberrante de René Le Cloerec (comme lors du duel entre Julien Sorel et Armand Mestral accompagné par une musique de préparatif de cambriolage). Mais le problème se situe ailleurs. En premier dans les têtes d’affiche, où excepté Francis Claude, Danielle Gaubert, Mélina Mercouri et Julien Sorel, tous les autres n’ont que des rôles secondaires (Francis Blanche, Bernard Blier-génial en Sully, Pierre Brasseur, Armand Mestral, Jean Danet, Julien Carette) parfois réduits à une simple scène (Danièle Darrieux, Simone Renant, José Luis de Villalonga, Vittorio de Sica, Roger Hanin). Dommage car ils sont tous excellents, sauf Danielle Gaubert, bien mignonne mais rarement crédible. Sans prétention, cette comédie permet de passez un bon moment.
Une évocation historico fantaisiste de la fin de vie du roi Henri IV s'appuyant sur son surnom de vert galant. C'est plutôt drôle avec une bonne équipe d'acteurs dont Danièle Gaubert qui a un coté Nathalie Wood. De plus Autant Lara assure un rythme constant.
Le plus cruel commentaire qu'on puisse faire à propos de cette comédie indigente tient au sujet lui-même. Quel intérêt les auteurs ont-ils pu trouver à imaginer ce marivaudage à la cour d'Henri IV. Il ne s'agit nullement d'une parodie historique (il n'est guère que l'assasinat du roi par Ravaillac -spoiler?- pour nous ramener à l'Histoire de France) ni d'une satire des moeurs royales, la caricature du roi étant dans ce sens insignifiante. Le film se divise en deux chapitres bien distincts. Dans un premier temps, Henri IV, avec son accent gascon, sa concupiscence et sa pré-sénilité est le personnage central du film mais il fait un personnage médiocre, outré et, par ailleurs, interprété sans la moindre subtilité. Puis le récit se transforme en une banale comédie sentimentale sur fond de chamailleries amoureuses entre Jean Sorel et Danielle Gaubert, respectivement le jeune Condé et Charlotte de Montmorency que le roi a unis à dessein de faire de la jeune épouse sa maîtresse. spoiler: Hélas pour lui, le mariage de raison va devenir un mariage d'amour . L'humour préhistorique (où est passé l'esprit de Jeanson?) et l'ineptie du sujet -même quand il colle à l'Histoire- relègue le film d'Autant-Lara au rang de nanar, certes costumé, mais nanar quand même. Quant aux quelques vedettes qui traversent lle film, leur présence est aussi courte qu'anecdotique ( Bernard Blier en particulier, qui n'aligne que deux phrases).
Passons rapidement sur le fait que ce film ne semble pas relater la vérité selon wikipédia au moins sur la relation de Charlotte et du roi Henri IV. Pour le reste, un beau tissu d'événements avérés parsèment le film ce qui en augmente l'intérêt. Le scénario est bien construit, entre film de cape et d'épée et comédie humaine et on le suit sans ennuie. En ce qui concerne les décors, ils ne sont vraiment pas terrible, sentent à fond le carton pâte et le studio. Ceci étant dit, ce film nous emmène dans les méandres de la cour d'Henri IV extrêmement compliqué entre innombrable maîtresse, et enfants, les 2 religions, catholique et protestante (même si dans le flm, cette coexistence n'est pour ainsi dire pas évoquée) et cette propension qu'avait ce roi à sauter sur tout ce qui portait jupon. C'est enjoué, vivant et bon enfant. A voir par les amateurs de comédie humaine et de reconstitution historique mais pas trop exigeant.