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Flavien Poncet
236 abonnés
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0,5
Publiée le 13 novembre 2007
Souvenez-vous de ce film de 1994 inspiré d’une histoire vraie : «Cool runnings» (USA) de Jon Turteltaub. L’histoire de quatre jamaïcains qui pour porter honneur à leur pays concourent aux Jeux Olympiques d’hiver dans la catégorie bobsleigh. L’hystérie de l’humour de ce film en faisait son charme tout burlesque. Il se trouve qu’en 2007, Marcus H. Rosenmüller en réalise le remake non assumé. L’intrigue est quasiment semblable : quatre hommes se lancent inconsciemment dans les Jeux Olympiques d’hiver dans le bobsleigh. A la différence que ceux-ci ne veulent pas faire honneur à leur nation mais seulement venger une vieille rancœur enfantine. «Schwere Jungs» (Allemagne, 2007), à l’instar du film de Turteltaub, est un film jovial aux personnages très sympathiques, trop sympathiques, antipathiques au final. L’allergie que certains auraient injustement à l’égard du cinéma allemand n’ont pas d’angoisse à nourrir, la comédie est faite comme un film américain tant dans le scénario que dans la réalisation. Néanmoins la réalisation n’est pas si piètre que cela, elle est surtout dans l’embarras. Comment rehausser un si mauvais scénario ? Le rattrapage demande indulgence. A la base : deux enfants qui se haïssent cordialement, ne vous inquiétez pas, leur haine ne va guère plus loin qu’un ricanement goguenard. Plus tard, devenus hommes, mais apparemment pourvu du même esprits puérils, les deux protagonistes choient encore cette rancœur infantile. Invraisemblable, c’est peut-être ce qui caractérise le mieux le film. Une invraisemblance ennuyeuse même. Car on ne demande pas au cinéma d’être véritable mais au moins de ne pas prendre inconsciemment ses personnages pour des idiots. La solution se trouve peut-être dans la signification du conflit. Situé dans les années 50, l’un figure la RDA tandis que l’autre illustre la RFA et leur accommodement trace la réunification à venir de l’Allemagne. Mais la métaphore est trop simplette pour en importer le sens.