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Flavien Poncet
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4,0
Publiée le 8 novembre 2007
Sixième film de Thomas Arslan, «Ferien» (Allemagne, 2007) s’attarde sur un séjour à la campagne d’une famille recomposée. Tournés en plans fixes, dont certains se prêtent à la contemplation, le film se déroule sous un rythme apaisé, non pas lent mais comme posé, si bien que le spectateur se sent dès lors en accord avec la famille. Arslan prend d’ailleurs grand soin de nous présenter cette famille, de nous y intégrer même. Longue introduction avant que n’apparaissent le titre et le générique, le cinéaste s’attarde sciemment sur la construction de la base de son film. C’est par la suite les scènes intimes qui nous plongent dans les relations familiales, le spectateur observant chacun des liens, devenant le témoin de cette entité familiale. C’est d’ailleurs une famille matriarcale que met en scène Arslan. Les relations tournent autour du carré féminin composé de la grand-mère, de la mère et des deux filles. Le lien avec Bergman est possible bien que le cinéaste n’en revendique pas directement l’influence. Néanmoins qu’est-ce qui fait de «Ferien» l’un des meilleurs films sur la famille des années 2000 ? L’influence des visages et leurs prééminences dans les rapports dénotent une direction d’acteur exemplaire mais aussi d’une importance d’acteur qui rivalise de force avec la réalisation. L’accointance entre le jeu des comédiens et la mise en scène est représentée par la façon dont Arslan place ses protagonistes au sein de la nature comme s’il communiait. Chacune des actions ou des réactions s’inscrit dans la campagne environnante. Au même titre, la nature altère aussi les êtres, notamment lorsque la lumière effleure les corps, en galbe les lignes dans une placidité éblouissante. Les tensions qui perturbent les rapports, les crises qui ébranlent la famille sont exempts de toute hystérie, de toute frénésie, exposant une représentation sobre de la famille mais non moins cognitive qui remémorera la nouvelle figure de la famille, de nos jours institution dislo