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    Institut Benjamenta
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    7 critiques spectateurs

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    stebbins
    stebbins

    503 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mai 2012
    Un premier long métrage extraordinairement hypnotique, terriblement excitant et d'une puissance onirique incomparable. L'envoûtement cinématographique porte un nom : Institut Benjamenta. Un chef d'oeuvre du Septième Art, un sommet de formalisme expérimental à ranger aux côtés des films de Patrick Bokanowski ou encore du Eraserhead de David Lynch. Une esthétique qui frise l'indécence tant la beauté des images sidère littéralement le spectateur ; le travail sur le son est l'un des plus impressionnants jamais entendus auparavant : grincements, frottements, crissements, martèlements... Une expérience sensorielle qui échappe totalement au temps qui passe, nous conviant dans un espace labyrinthique aux multiples résonnances. Enigmatique et crayeux, le film des frères Quay ne ressemble à rien de connu mais évoque en paradoxe - et de manière perpétuelle - une infinité d'autres films, par son absurdité et sa puissance fascinatrice. Inénarrable également, Institut Benjamenta subjugue et habite l'esprit, se refusant à expliquer quoi que ce soit pour mieux nous ouvrir la porte de son imaginaire tout à fait singulier, offrant par la même occasion la possibilité au spectateur de vagabonder à sa guise... Voici un film incroyablement beau et envoûtant qui - si l'exigence vous le permet - marquera un tournant dans votre parcours de cinéphile : un chef d'oeuvre.
    Audrey L
    Audrey L

    640 abonnés 2 592 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2022
    On n'a rien compris, mais on est content. Étant parmi le 1% des spectateurs qui n'aiment pas David Lynch (on a tous un défaut, que voulez-vous), on a transpiré à grosses gouttes lorsque François Theurel, (Le Fossoyeur des films, qui cartonne avec ses vidéos décalées d'explications ciné) nous l'a présenté, juste avant de lancer la projection, comme "un proche parent de Eraserhead"... On était à deux doigts de tenter une roulade dans les escaliers de la salle afin d'atteindre la sortie sans déranger les amateurs de ce style de cinéma, quand on s'est aperçu, à l'ouverture du film par une énigme très simple et par un personnage principal attachant car aussi paumé que nous, qu'on ne nous prenait pas de haut. Qu'on n'avait pas affaire à un snobisme intellectuel. On est donc resté, par curiosité, en voyant Mark Rylance se faire triturer le visage sans ménagement (son rôle le plus difficile ? En tout cas : vraiment très réussi !) dans des gros plans très bien cadrés (on aura au moins appris qu'il a des caries) et avec des petits bruits bizarres... Car, c'est ce qui nous a fasciné dans Institut Benjamenta : la bande-son. Plus qu'étrange, comme sortie du rythme du film, presque à contre-temps, mais de façon indéfinissable, comme si quelque chose clochait sans que l'on ne sache vraiment quoi, et c'est justement cette "inquiétante étrangeté" du son qui nous a le plus plu. François Theurel expliquera que l'ensemble de la bande-son, dialogues inclus, a été enregistrée en post-prod, en changeant les accents des acteurs, en décalant légèrement telle sonorité... A ceci s'ajoute toutes les métaphores très facilement perceptibles, qui ont plusieurs possibilités de sens, sur lesquels tous les étudiants en cinéma peuvent s'en donner à coeur-joie : subjectivement, les têtes de cerfs et la patte de chevreuil nous ont évoqué un caractère bestial, viril (même au féminin) des personnages qui s'en servent, tandis que le poisson à qui l'on donne à manger avec des paillettes (qui correspond aux chutes de neiges sur l'Institut en arrière-plan) peut évoquer une sorte d'amnésie des personnages du fait de leur enfermement, une aliénation dont sont victimes les pensionnaires de l'Institut... On tente une explication, car le film nous a parlé, a mis à notre niveau certaines clés à interpréter comme on l'entend, tandis que d'autres scènes nous ont complètement échappé (le personnage qui mange une pomme de pin, la prof qui trace un cercle au tableau et disparaît dedans, la fenêtre ronde au plafond qui n'a pas la même taille selon les moments du film...). Mais même lorsqu'on s'est senti perdu par une scène étonnante, la bande-son nous a rattrapé au vol, les plans très bien construits nous ont empêché de décrocher, et on reste intéressé par le sort réservé au jeune serveur en apprentissage qui s'acoquine avec sa prof... On pensait souffrir, car le cinéma expérimental est loin d'être notre came, mais celui-ci, avec son intrigue compréhensible à moitié dans les grandes lignes et librement interprétable dans les petites, avec son casting très en forme (Rylance au top du top) et sa bande-son délicieusement bizarre, a piqué notre curiosité pour le meilleur.
    Jean-François S
    Jean-François S

    52 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2013
    Un film au graphisme flamboyant. Visuellement superbe. Mais quel ennui ! Quel dommage...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 juillet 2010
    Oeuvre visuelle unique, certainement difficile d'accès ou d'intérêt, à mille lieux des considérations de style du cinéma actuel, le film de ces deux frères est empreint d'un lyrisme continu, une sensualité certainement dérangeante, comme un film muet jamais silencieux grâce à sa musique très présente et ces contrastes mouvants. L'appel au sursaut intellectuel résonne en fond sur cette dérision ou cette résignation toute relative.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mai 2014
    "Institut Benjamenta" est un chef-d'oeuvre des frères Quay. Sombre, carrément hypnotique, onirique, surréaliste, j'ai été frappé et littéralement happé par la beauté des images. Ce noir et blanc sublime renforce le côté noir de l'oeuvre. La musique est exquise. La lenteur du film nous permet de voyager et de contempler au mieux tous ses mystères. Incontournable.
    Michèle G
    Michèle G

    42 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    "Institut Benjamenta" est une magnifique traversée onirique et intemporelle. Un monde en noir et blanc imprégné d'une lumière envoûtante. Une atmosphère singulière parfois angoissante où éros et thanatos deviennent la trame d'une même partition. Un moment cinématographique rare.
    gloqgloq
    gloqgloq

    26 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2010
    Chef d'œuvre sombre et moite, ce film dégage une lumière incomparablement sublime. Une image d'une beauté fantasmatique. Les émotions retenues, intériorisées, des personnages sont éclatantes et limpides. Et la lenteur... cette lenteur merveilleuse, qui permet au spectateur qui reste insensible de s'endormir et à l'autre de s'attarder sur les détails, les images, les plans, les pourquoi et les comment.
    La musique... Elle est sublime aussi.
    Une merveille absolue !
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