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vidalger
328 abonnés
1 253 critiques
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5,0
Publiée le 16 décembre 2016
Attention, ce film est un chef-d'oeuvre réalisé avec une rare maîtrise par un quasi débutant (Derek Cianfrance) dont on devrait entendre reparler, malgré sa forte originalité dans le cinéma américain d'aujourd'hui. Les mânes de John Cassavetes ont survolé ce film! Avec une petite histoire sans grande nouveauté (l'amour va et vient), il parvient, aidé par un couple d'acteurs épatants de fraicheur et d'humilité, à nous émouvoir au plus profond de nous-mêmes. On veut revoir Michelle Williams dont le jeu nous montre l'évolution des sentiments de Cindy avec une infinie richesse émotionnelle. Ryan Gosling, en Dean prolo un peu foutraque mais fou amoureux de sa Cindy et qui ne veut pas croire que le petit de bout de rêve auquel il a accroché sa vie va s'écrouler, crève l'écran. La réalisation technique est très soignée, de l'image à la lumière, du montage subtil entre les allers-retours des flash backs à la musique. Bref, courez voir ce film rare!
Très bon film. Le couple Gosling/Williams fonctionne à merveille. Mais il me semble que l'on passe trop vite de l'état tout va bien à celui de tout va mal. Ou je n'ai pas fait attention.
Film à fleur de peau, romantique et réaliste, la confrontation d'un idéal et d'un impossible, celui perturbant et perturbé de l'amour. Est ce que l'amour existe ? N'est ce pas qu'une création dont on voit tous les jours les limites ? Blue Valentine s'attache à tout questionner, à tout entrevoir sans pour autant prétendre à quelconque redéfinition de la passion amoureuse. Le film est porté par le duo absolument fabuleux Ryan Gosling/Michelle Williams, deux acteurs qui ont insisté pour une mise en condition au préalable du tournage, et vu le rendu à l'écran on ne peut que les en remercier. Scénario également intéressant qui envisage par des allers et retours, de nouvelles approches, de nouvelles perspectives sans jamais chercher à cautionner ou accuser quoique ce soit mais plutôt avec l'intention d'encrer cette histoire dans une singularité édifiante qui met en déroute non pas l'individu mais la société dans laquelle il (sur)vit. Si le film est plaisant sur l'ensemble, il culmine dans sa facilité à transmettre une émotion ou même juste une pensée, Derek Cianfrance avec peu de moyen parvient à faire perdurer un climat chaotique sans jamais l’essouffler ou l'étouffer. Cette étonnante cohésion est sans doute possible grâce à la véracité du propos abordant avec passion et conviction les aléas du temps qui répondent à la nostalgie d'un passé heureux et la perspective d'un avenir plus radieux. Le film n'est pas une comédie romantique, bien trop grave pour l'être, il est baigné d'une tension sentimentale peu commune, surprenante qui joue sur un vacillement confondant d'ampleur tragique, sur le contraste entre un jeune couple plein de projets qui dérape vers une lutte entre deux amants qui ne se comprennent plus car ne se reconnaissent plus ( reconnaître l'autre, et finalement se reconnaître soit même ). Timide parfois mais sur l'ensemble puissamment dramatique, un éloge à la vie qui ne trompe pas sur le chemin de croix qu'elle peut devenir, mais un chemin de croix qui a ses moments éclairés, inspirés, et avec Blue Valentine on ne peut qu'être convaincu d'en vivre un beau, un vrai. Une surprise plus qu'agréable.
Désormais labélisé tel un produit du terroir, estampillé Sundance, le cinéma indépendant américain plaît. Qu'il soit réellement indépendant ou pas importe peu. Ce qui compte c'est le ton. Loin des lumières dorées d'Hollywood, il nous donne à voir une autre "american way of life", plus proche, plus faillible, qui est là davantage pour nous parler que nous faire rêver. On voit alors, ou semble voir, une Amérique plus tangible, plus "vraie". Blue Valentine possède tous les critères de validation. Mais il ne se résume pas à cela. Il est plus que ça. Reprenant le postulat des Noces rebelles, ou comment l'usure du temps grignote un couple, il y applique sa marque en revenant au début de l'histoire. Le parallèle fait entre le couple d'aujourd'hui et celui qui naquit quelques années plus tôt donne à Blue Valentine une profondeur romantique particulièrement juste. On y croit dès les premières images. Cindy et Dean forment un couple évident. Englués dans le quotidien, fragiles, plus vraiment sur la même longueur d'onde, ils semblent chacun demander une dernière chance à l'autre, tant ils veulent encore y croire. Les scènes originelles viennent alors donner corps à ce qui fut, et qui est toujours, une belle histoire d'amour. Ecriture sobre, mise en scène habile au plus près des acteurs, le film tient avant tout au duo qui l'habite. Michelle Williams et Ryan Gosling forment l'un des plus beaux couples de cinéma de ces dernières années. Autant avec l'un qu'avec l'autre, jamais contre, le spectateur vit et espère avec eux, même quand il semble ne plus y avoir d'espoir. Si Blue Valentine ne possède pas la force atemporelle des Noces rebelles, il n'en demeure pas moins un très joli film, juste et touchant.
un film passionnant, intense et réaliste. On retrouve Ryan Goslin, et la passion de N'oublie Jamais, et le film peut s'inscrire dans la lignée bien que mois bien "magique". A voir vraiment, mais ne pas avoir peur d'un coup de cafard en sortant..
A voir sans problème pour les magnifiques performances d'acteur. Gosling qui joue son personnage à 2 âges différents rappelle en moindre mesure daniel day-lewis dans au nom du père lorsqu'il faisait au naturel un corps d'ado dégingandé et un homme mature, sa comparse féminine williams nous offre une scène d'hésitation sur une table d'avortement qui démonte notre sens critique. Le reste est raccord, même les seconds rôles. Un avis a dit que c'était très calibré sundance festival, c'est bien vu, mais hors de la forme, le film a pour message que l'amour vrai, le pur, avec les enfants, mariage, et compagnie, c'est une sacré chierie, avec le temps tout va, tout s'en va, avec le temps on n'aime plus, etc. Et là pour le fond chacun pensera à soi, car c'est vrai dans la majorité des cas. Alors pour ce roméo et juliette, et l'accomplissement personnel à réaliser soi-même avant de penser à l'autre comme un tout, au pays de l'american way of life qui nous fit tant rêver d'amour avec sa production cinématographique, bravo l'artiste! Je conseille pour tous.
Derek Cianfrance réalise en 2010 son deuxième long métrage. Cette comédie romantique possède une grande émotion et une puissance tragique en grande partie grâce aux deux acteurs principaux qui font des pieds et des mains pour porter ce film. Le seul problème c'est que le scénario constitué de flashbacks incessants est assez fouilli dans son ensemble, si bien qu'on en vient à décrocher par moments. C'est dommage car on sent que ce film possède un réel potentiel pour devenir un grand film mais il lui manque quand même quelque chose. Ryan Gosling et Michelle Williams sont par contre excellents dans leur rôle et ont d'ailleurs reçu de nombreuses nominations (notamment celles de meilleurs acteurs et actrices aux Golden Globes, et nomination aux Oscars pour Michelle Williams)
Aussi cruel que doux, Derek Cianfrance trouve le parfait équilibre entre drame et romance à travers ce Blue Valentine. La narration peut au départ sembler étrange, voir rebutante. Mais en s'accrochant un peu, on s'y fait très vite et on comprend vite l'intérêt de ces brillants choix. Le film nage dans une atmosphère à la fois étrange, douce et prenante, cette douceur renfermant cependant une cruauté et un cynisme bien présents. Ainsi, Blue Valentine alterne avec brio les scènes extrêmement difficiles et les scènes très attendrissantes. Que ce soit au niveau de l'écriture ou au niveau de la réalisation, on sent un Derek Cianfrance extrêmement impliqué et touché. Sa patte niveau documentaire (Surtout au niveau de la photographie) est bien ressentie et permet de donner encore plus d'authenticité à cette sublime et touchante histoire d'amour déchu, de cette disparition des sentiments et des envies au fil du temps, au fil de la routine. De là, on peux en revenir à cette narration évoquée au départ, particulière mais brillante. En choisissant de ne montrer qu'uniquement le début et la fin de cette relation amoureuse, sans transition ni étape intermédiaire, ce contraste douloureux se fait encore plus sentir. Le film dispose d'une musique splendide et d'acteurs impressionnants de justesse et d'authenticité. Le duo Ryan Gosling/Michelle Williams est parfait, autant dans les moments d'amour que dans les moments de crises. Un film absolument sublime, produisant un choc de part ses contrastes, sa violence psychologique. Vraiment très réussi !
S'il ya bien un film que j'attendais avec une impatience non dissimulée depuis un an et demi ( et depuis sa présentation au festival de sundance 2009), et dont je voyais avec désespoir la mention "indeterminée" sur allo ciné devant sa date de sortie, c'est bien ce Blue Valentine, film qui a également, 6 mois après sundance, été présenté dans la sélection un certain regard lors du festival de Cannes 2010 et qui ne sort donc qu'un an après ... résultat des courses : la suite sur mon blog ici meme