Avis : Blue Valentine - Page 10

«Blue Valentine» est un film sur l'amour qui s'étiole, il s'articule autour de deux périodes de la vie d'un jeune couple espacées de 6 ans : la rencontre et une grave crise. Ce croisement temporel est d'une grande subtilité, chaque scène venant en résonance à une autre, le récit est étonnamment fluide. Et lorsque le réalisateur nous met les sourires béas des prémices en parallèle des déchirements de ce même couple usé par le temps, c'est d'une efficacité troublante. «Blue Valentine» est un drame où l'émotion sourde touche dès les premières minutes et nous rend otage d'un couple qui se consume à petit feu. Plein de petites étapes de la vie dont émane humanité, simplicité et grâce, pour nous amener vers un final inévitable. Aussi cruel que magnifique, doux et violent à la fois, le film étonne par sa justesse de tout les instants... Une réussite qui doit beaucoup aux partitions impressionnantes des deux interprètes principaux: Ryan Gosling et Michelle Williams. Leurs jeux épatants arrivent à rendre les personnages attachants malgré leurs travers, et leur alchimie à l'écran est indiscutable. Deux futurs grands noms à l'avenir des plus radieux, non content d'une prouesse d'acteur, Gosling a même participé à la superbe BO avec son ukulélé ! Quand on sait que «Blue Valentine» est la première réalisation de Derek Cianfrance, ça laisse rêveur... Son film coupe littéralement le souffle par son soucis du détail, son réalisme et son émotion constante. Beau, subtil, élégant mais pourtant terrible : Coup de coeur!

"Blue Valentine" traite d'une histoire d'amour. Au vu de la bande annonce (que je conseil, et c'est pas souvent), on s'attend à une belle romance, avec un message positif, de l'espoir et tout ce qui va avec....mais non.
On est ici pour parler d'une histoire d'amour raté, et ca fait mal.
Si comme moi vous avez du mal à peser le pour et le contre de la vie de couple et que vous penchez difficilement vers le positif, ne regardez pas ce film !
"Blue Valentine" est un très bon film, mais terriblement destructeur.

Ce film est à voir pour les très bonnes interprétations de Ryan Gosling et Michelle Williams.
La réalisation met bien en parallèle à l'aide des flash-back les sentiments d'amour vécus puis l'indifférence et les rejets actuels. Malgré ses longueurs, il est difficile de ne pas ressentir quelque chose en regardant ce film. Certaines de ses réflexions méritent que l'on s'y attarde, comme celle-ci :
"Comment peut-on se fier à ses sentiments quand ils peuvent disparaître aussi vite qu'ils sont nés ?".

Très émouvant et bien mené, Blue Valentine est un superbe film, brillamment interprété par R.Gosling et M.Williams qui sont tous deux d'une incroyable justesse. L'histoire et l'esthétique du film sont magnifiques.

Enfin vu ce Blue Valentine que j'avais raté au cinéma (je regrette un peu). Cette histoire d'amour à la fois romantique et dramatique évite les clichés et le nian-nian, ça ne pouvait donc que me plaire, d'autant que les deux acteurs principaux font partie de ceux que j'apprécie le plus parmi les "jeunes" talents. Voyant en effet Ryan Gosling et Michelle Williams à l'affiche, ainsi que beauté de l'affiche elle-même je sentais dès le départ que Blue Valentine allait me faire passer un bon moment, pressentiment accentué lorsque je me suis retrouvé sur le menu de mon DVD qui pose immédiatemment une ambiance particulière. La musique un peu triste et mélancolique, associée à des bruits de feux d'artifice, donne une impression de faux-bonheur, de fausse joie qui évoque déjà l'histoire du couple dont il est question dans le film. On sent que le film va être nostalgique, et c'est un sentiment qu'on retrouve finalement assez peu au cinéma, je trouve. Par l'intermédiaire de flashbacks, le réalisateur fait le parallèle entre les débuts merveilleux et romantiques d'une histoire d'amour et la déchéance de celle-ci au fil des années. Il règne donc sur ce film un sentiment de nostalgie un peu triste et déprimant, qui m'a happé au coeur de l'histoire et m'a permit de m'attacher beaucoup aux personnages. J'ai été passionné par cette histoire pourtant toute simple, mais tellement vraie et si magnifiquement réalisée que j'ai suivi le film sans voir le temps passer. On se retrouve spectateurs d'un couple qui se meurt, d'un amour qui se transforme en calvaire, et on est témoins de leurs actes mais, indirectement, de leurs pensées et ressentis. Les jeux d'acteur de Gosling et Williams sont époustouflants car on ressent leur désespoir à chaque instant à travers leurs regards. On se prend même de pitié pour ces deux individus qui s'aimaient, mais n'ont pas pu résister au temps qui passe. Tout est fait avec douceur, de façon implicite avec des regards, des non-dits, qui évoluent en véritables réflexions, vérités et douleurs. Le film fait clairement penser à Noces Rebelles dans cette idée, les disputes sont réalistes et font assez mal à voir. C'est étrange, en 1h30 à peine, de se prendre d'affection ainsi pour deux personnages qu'on ne connait pas. Le génie du film aura été de rendre ces deux personnages attachants, sans qu'on puisse réellement prendre parti pour l'un ou l'autre des protagonistes. Le film fait simplement le constat d'un couple qui ne se comprend plus, qui est peut-être allé trop vite et qui dépérit, sans blâmer les personnages car ce n'est pas de leur faute. Le fait d'alterner les scènes de rencontre et de rupture nous donne un plan large de cette relation amoureuse et produit un effet très nostalgique et émouvant, tout en rendant le film léger grâce à des scènes amusantes et charmantes (la scène où Cindy danse dans la rue pendant que Dean chante est drôle et attachante). Le film pose des questions sans réponse sur l'amour et la durabilité d'un couple, on se demande effectivement ce qui a bien pu clocher pour que ce bel amour se transforme en échec et en souffrance. Blue Valentine propose quelques pistes, comme la jalousie, la routine, mais m'a néanmoins laissé pantois et triste au dénouement. Ryan Gosling ne cesse de m'épater et Michelle Williams m'a impressionné dans son double rôle (passé/présent) mystérieux et complexe. Ils ne cessent de se démarquer des autres jeunes acteurs et nous servent un magnifique drame qui laisse le spectateur avec des questions et des émotions, c'est tout ce que j'aime !

Attention, ma critique contient des spoilers. Je vous déconseille de la lire si vous n'avez pas vu le film. Je trouve ça intéressant quand le cinéma cherche à présenter une vision plus nuancée de la relation amoureuse et même en général du sentiment amoureux, du fait amoureux. C'est intéressant car finalement c'est assez rare qu'un film ne parle QUE de ça, analyse ainsi une relation amoureuse. Je trouve ça intéressant si c'est bien fait, assez nuancé et intelligent. Globalement dans Blue Valentine ça manque un peu de nuance, les flash back sont sympa car permettent de mettre en relation deux époques mais cela manque peut-être d'une phase intermédiaire ou de nuances dans la seconde partie. C'est peut-être là que le bas blesse un peu, car du coup quand on a compris les idées principales cela devient parfois assez redondant, malgré de très jolies scènes qui ponctuent régulièrement l’œuvre. Mais c'est agréable de voir que tout n'est pas expliqué, tout n'est pas dit, c'est la vie, on ne comprend pas leur réaction parfois, on a juste l'impression que seuls eux peuvent les comprendre. Même si Ryan Gosling est à la limite du surjeu parfois (notamment quand il est plus vieux), les deux acteurs forment un très joli duo.

Plutôt pas mal comme film, les acteurs sont très crédibles et attachants. Le scénario est simple où le récit de l'échec d'un couple avec une mise en scène assez remarquable pour nous captiver malgré un ton assez lent. Malgré cette lenteur on a envie de suivre ce couple et de savoir : comment et pourquoi!!! c'est très émouvant et j'ai beaucoup apprécié le fait que le réalisateur ne cherche pas à donner son point de vue sur l'un ou l'autre des protagonistes, c'est neutre donc objectif et chacun peut voir la part de responsabilité de chaque personnage... j'ai souvent eu en comparaison le film français "5x2" qui s'attarde sur le même thème de l'échec d'un couple et une mise en scène tout aussi originale. Malgré la lenteur du récit c'est quand même captivant alors laissez vous tenter!

Un film dur et sans complaisance sur l'incommunicabilité et la mort de l'amour, voilà ce qu'est Blue Valentine. Si avec The Place beyond the pines, Cianfrance aura incontestablement rappelé We own the night ou The Yards, drames familiaux du cinéaste James Gray, cette fois son cinéma évoque sans conteste Two Lovers, de par son positionnement aux antipodes du schéma classique du film made in U.S. sur l'amour. Toutefois, Blue Valentine ravive encore plus, et sans doute beaucoup trop, le souvenir des Noces Rebelles de Sam Mendes. Histoire d'une similarité inquiétante, épure et réalisme visuel du même ordre, photographie travaillée pour transférer la brouille de l'esprit et des relations des personnages à l'écran dans chacun des deux films ; pas grand chose de neuf chez un Derek Cianfrance pas loin de se muer en épigone. D'autant que si le couple Williams/Gosling (que le réalisateur à forcés à vivre ensemble avant le tournage) est saisissant, il ne l'est pas davantage que la paire surdouée Di Caprio/Winslet. Heureusement, c'est au niveau narratif que le jeune réalisateur se démarque de son aîné, via un montage chaotique tout en flash-backs et en flash-forwards, qui tranche à merveille avec le confort qu'aurait amené une narration trop linéaire. Bien insuffisant tout de même, pour que je n'en veuille pas au film de sa proximité avec Les noces rebelles. Bon, mais pas révolutionnaire, et quelque peu éculé par moments.

L'occasion de découvrir la palette d'acteur de Ryan Gosling, qui joue très juste; Michelle Williams également. La position de l'un et l'autre se comprend et on ne peut que se prendre d'affection pour les efforts de ce couple qui s'aime mais ne parvient plus à vivre ensemble.
Ryan Gosling très bon en homme brillant mais qui étouffe son talent dans des activités sans ambition, consciemment ou inconsciemment.

Premier film de Derek Cianfrance, premier chef-d’œuvre. Difficile de trouver romance plus accomplie et plus touchante que celle de "Blue Valentine". Mené par deux acteurs scandaleusement parfaits du nom de Ryan Gosling et Michelle Williams, le long-métrage est unique en son genre et s'aborde avec aisance.

Scénario de son cru, Derek Cianfrance a su créer une œuvre orignale à partir d'une histoire des plus ordinaire grâce à un script inqualifiable. Car en effet, le secret de "Blue Valentine" réside dans son écriture et dans son montage. Jonglant régulièrement entre flashbacks et présent, le réalisateur choisit de nous montrer la naissance et la mort progressive d'un couple avec un réalisme qui en est presque choquant. Les personnages sont effectivement d'une crédibilité et d'une inspiration rarement atteintes au cinéma. Travaillés au-delà des limites de l'imaginaire, ils parviennent à créer une profondeur infinie malgré leur nombre plus que restreint. Seul, le couple parvient, de part sa qualité, à tenir le spectateur en allène sans peine durant toute la durée du film. Chacun des deux comédiens nous livre sa plus brillante prestation. Parfaite en tout point, l'interprétation de Michelle Williams dans le rôle de la jeune femme perdue est très convaincante mais passe presque en second plan devant le charisme inattendu de Ryan Gosling. Grand romantique à ses premières heures, les traits de son personnage lui collent à la peau et ne semblent pas le lâcher une seconde.

Comme toute romance qui se respecte, les émotions sont également là. Passant de la joie devant la première rencontre, aux larmes faces au effets du temps sur les sentiments en passant par les rires dus au comique de certaines situations, "Blue Valentine" illustre avec brio la triste réalité des couples d'aujourd'hui qui semblent tous avoir une date de péremption. A l'inverse des autres films du genre où la faute vient toujours clairement d'un des membres du couple, celui-ci ne donne pas de coupable apparent mais insiste davantage sur la séparation des chemins empruntés par deux personnes qui les ont éloignées pendant des années jusqu'au point de rupture.

Mise en ambiance à travers des chansons folks, les émotions transpirent lors de l'insistance des gros plans et des plans larges qui sont utilisés avec beaucoup de justesse.

Au final, "Blue Valentine" est une petite perle parmi la nouvelle génération de film romantique. Unique en son genre, il possède son ambiance, ses personnages et son scénario qui lui confère une âme à part entière qui mérite d'être découverte.

bon film dans son enssemble bien qu'unpeu ennuyeux et répétitif
mais les 2 acteurs principaux joues vraiment très très bien ,à voir pour eux

excellent film, le duo est formidable

Film à fleur de peau, romantique et réaliste, la confrontation d'un idéal et d'un impossible, celui perturbant et perturbé de l'amour. Est ce que l'amour existe ? N'est ce pas qu'une création dont on voit tous les jours les limites ? Blue Valentine s'attache à tout questionner, à tout entrevoir sans pour autant prétendre à quelconque redéfinition de la passion amoureuse. Le film est porté par le duo absolument fabuleux Ryan Gosling/Michelle Williams, deux acteurs qui ont insisté pour une mise en condition au préalable du tournage, et vu le rendu à l'écran on ne peut que les en remercier. Scénario également intéressant qui envisage par des allers et retours, de nouvelles approches, de nouvelles perspectives sans jamais chercher à cautionner ou accuser quoique ce soit mais plutôt avec l'intention d'encrer cette histoire dans une singularité édifiante qui met en déroute non pas l'individu mais la société dans laquelle il (sur)vit. Si le film est plaisant sur l'ensemble, il culmine dans sa facilité à transmettre une émotion ou même juste une pensée, Derek Cianfrance avec peu de moyen parvient à faire perdurer un climat chaotique sans jamais l’essouffler ou l'étouffer. Cette étonnante cohésion est sans doute possible grâce à la véracité du propos abordant avec passion et conviction les aléas du temps qui répondent à la nostalgie d'un passé heureux et la perspective d'un avenir plus radieux. Le film n'est pas une comédie romantique, bien trop grave pour l'être, il est baigné d'une tension sentimentale peu commune, surprenante qui joue sur un vacillement confondant d'ampleur tragique, sur le contraste entre un jeune couple plein de projets qui dérape vers une lutte entre deux amants qui ne se comprennent plus car ne se reconnaissent plus ( reconnaître l'autre, et finalement se reconnaître soit même ).
Timide parfois mais sur l'ensemble puissamment dramatique, un éloge à la vie qui ne trompe pas sur le chemin de croix qu'elle peut devenir, mais un chemin de croix qui a ses moments éclairés, inspirés, et avec Blue Valentine on ne peut qu'être convaincu d'en vivre un beau, un vrai. Une surprise plus qu'agréable.

"Blue Valentine", ou deux histoires qui s'entrecroisent, ou plutôt une seule et même histoire, dont on ne saurait que le début et la fin. Le début de cette histoire ne présente rien de vraiment nouveau, sans être mauvaise non plus, juste quelque peu banale. La fin de l'histoire est en revanche bien plus intéressante, car la rupture d'un couple n'est pas quelque chose que l'on voit si souvent au cinéma ; du moins, pas toujours de façon aussi radicale. Le montage est parfait, et les scènes charmantes de la naissance de l'histoire d'amour s'enchaînent sur des disputes terribles huit ans plus tard, dans des raccords brutaux. "Blue Valentine" est un des films les plus déprimants vus en salles depuis un bout de temps, et aurait pu être un petit chef d'oeuvre si on croyait un peu plus au début de l'histoire d'amour ; c'est peut-être l'inconvénient de savoir dès le début que ça va mal finir. Ryan Gosling est en tout cas énorme dans ce rôle, et c'est avec impatience que je l'attends dans "Drive".

Dans la lignée des Noces Rebelles, mais en mode Sundance, Blue Valentine narre la chute d'un couple en même temps qu'il, par effet de montage, n'en montre ses balbutiements. Au delà de ce parti pris formel, c'est un film qui revisite tous les classiques du film romantique américain, se contentant souvent de transposer son action dans un milieu social plus à la marge de celui habituellement représenté et de présenter une mise en scène indé.