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Toutou to you
35 abonnés
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3,0
Publiée le 7 décembre 2012
Jamie Babbit, réalisatrice d'un étrange et intéressant The Quiet, se focalise ici sur le lezmovie à fortes revendications féministes. Avec humour, ironie et une certaine tendresse. Anna vit dans le cocon familial comme un poisson dans l'eau. Sa soeur, Lauren, va se marier, la joie est donc de mise. Pourtant Anna sort d'une rupture, la laissant mélancolique. Un soir, elle rencontre Sadie aux activités subversives... Portrait d'un groupe qui revendique la place de la femme dans une société machiste, leur combat pour les libérer d'images statiques et réductrices, Itty Bitty Titty Committee est une comédie qui n'a pas la force d'un Erin Brockovich ou d'un Thelma Et Louise. Pas bien grave, Babbit n'a pas l'ambition d'y parvenir, elle informe (des références explicites), rappelle que ces héroïnes ont les mêmes problèmes que n'importe qui et ose un final légèrement scabreux mais franchement rigolo. Le métrage se laisse trop souvent porté par des scènes prosaïques, pas toujours intéressantes mais s'articule bien autour de ce groupe aux relations amicales et conflictuelles. Chacune des protagonistes a sa personnalité et il est facile de les apprécier pour ce qu'elles sont. La distribution est homogène : Melonie Diaz (Anna) charme par sa candeur, Nicole Vicius (Sadie) a un joli minois et joue la fausse rebelle sans fausse note... Itty Bitty Titty Committee est un film indépendant qui a du caractère, une franchise bienvenue mais son manque de rythme nuit à l'ensemble. Reste une production agréable dans l'ensemble. 3/5
Certes, la progression narrative est un peu trop prévisible, mais c'est surtout parce que Babbit choisit un réalisme enjoué proche du docu militant. Certes, la composition des scènes manque d'audace et les plans se refusent à l'extrémité de l'image, mais c'est aussi parce que la violence pulsionnelle et les événements sont toujours pris dans une optique festive et fantasmatique. Cela ne signifie pas qu'il n'est pas dommage que la mystique et les fondements mythologiques de ces aventures soient passés à la trappe. Cependant, au-delà de ces limites cinématographiques, force est de constater que le mixage des références politiques est intelligent et très riche, les dialogues sont convaincants, les enjeux et problèmes de la bande sont bourrés de clins d'oeils et de malice, les rapports au Système sont montrés avec précision et subtilité, la musique frise la perfection au niveau de la pertinence et de la mise en valeur des images, les filles -actrices et personnages- (surtout Anna et Sadie, envoûtantes) sont remarquables, et surtout, le propos est d'une rare cohérence. Les C(i)A -Clits in Action- combattent l'Empire patriarcapitaliste et sa gestion des vies à grand renfort de simulacres. Pour cela, les détournements, les tags, l'information, les déterritorialisations, les libérations d'espaces et d'images, le sabotage plus encore, sont à disséminer, à partir de lieux de vie auto-organisés et de promenades jubilatoires... Les questions essentielles de la violence, de la cohésion et du compromis avec le Spectacle sont explorées avec justesse, et ce film devrait faire figure d'incontournable auprès du monde LBGT, mais aussi -peut-être surtout- auprès des punks, et de manière plus globale, auprès de ceux qui souffrent de devoir subir les normes incessantes d'un monde effroyablement sclérosé. Merveilleux film, donc, qui devrait devenir un classique de l'anarchisme. FREEDOM, RIOTS & LOVE "Beau comme une prison qui brule"
Film qui manque de rythme. Le scénario aurait pu etre bien mieux exploitée. Aussi la fin en happy ending est décevante. On aurait pu s'attendre à mieux, de la part d'un film qui combat les conventions. Sans parler de l'actrice principale qui manque de peps. A la fin, on est pas tellement convaincu, ni vraiment emporté. Dommage.