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Charles G
34 abonnés
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3,0
Publiée le 22 novembre 2011
Les histoires basées sur des faits réels dramatiques font rarement de bons films. Difficile de ne pas verser dans le populisme en prenant position un peu trop facilement pour une population qu'on transforme en "toute belle, toute gentille". Ici, c'est un peu le cas : les politiques sont tous pourris, les militaires méchants. Les gendarmes, eux, sont complètement différents et sont des gens cools ! Les Kanaks seraient en fait de sgens dépassés par les évènements, crédules et un peu teubés. Dommage. Le film a pour lui le rythme bien trouvé et la tension omniprésente, mais ces enfantillages dans le scénario et la réalisation lourdingue appuyée par une musique qui surligne abusivement tous les faits qui mènent à la catastrophent nuisent au film. Les performances des acteurs sont très inégales.
L'Ordre et la morale : Quel échec retentissant en regard du titre ! S'il est louable à mes yeux de ré-évoquer le massacre Kanak lors de la prise d'otage d'Ouvéa, Kassovitz se morfond dans un subjectivisme abscons. Il n'y a rien dans ce film qui permette l'engagement car la neutralité absorbe tout. Par contre, on décèle une opinion insuffisamment critique du système politique électoral - on l'a encore vu avec l'affaire Merah qui a échoué. Le sentiment que j'ai, c'est de n'avoir rien vu alors que le sujet donne l'opportunité d'un excellent projet. Moi, j'appelle cela un gâchis parmentier.
Je reste déçu par ce film qui pourtant traite de faits historiques fort interressants et oubliés. L'ambiance générale reste réaliste même si entre documentaire et fiction, il est difficile de trancher; On appréciera, aussi quelques plans et photos très beaux. Cependant ce film souffre, à mon gout, de trop de lenteurs (de plus 2h10 c'est trop). Le scénario comporte quelques incohérences même si la chronologie des faits est bien respectée et la manipulation politique électoraliste bien intégrée. Il faut dire que l'interprétation est très moyenne surtout au niveau des kanaks ou encore des militaires très surjoués ou de M. Kassovitz lui même qui semble trop en faire devant et derriére la caméra. Et enfin, ce film est très partisan, voir manichéen, pour la reconnaissance des insurgés ce qui peut faire débat. Chacun se fera son opinion....
Mathieu Kassovitz renoue avec le combat engagé pour nous parler d’indépendance en Nouvelle-Calédonie et de méchants colonisateurs qui ne semblent pas bien prendre la mesure de tous les enjeux sociaux, politiques, historiques ou même culturels. Il signe un film de guerre presque prétentieux, qui se laisse regarder, mais dont on ne retire rien de passionnant, si ce n’est l’envie d’aller puiser plus loin une vérité qui pourrait nous concerner. Bien qu’il y ait 25 000 km entre ces bouts de terres.
Au delà de la polémique suscitée par ce qu'il s'est vraiment passé en avril-mai 88 sur cette île d'Outre-Mer, Mathieu Kassovitz propose un film fort dont la tension est grandissante, et qui prend aux tripes de la 1ère à la dernière scène. A voir !
J'ai eu du mal à entrer dans ce film que je trouvais mal joué et un peu "téléfilm" mais assez rapidement l'écoeurement , la perplexité , la colére , le dégoût , la nausée sont montés pour finir par la honte. Mon Dieu, quelle honte ! Je n'avais plus guère d'illusion sur la politique , ce film n'en est qu'une énième illustration . Tout cela parcequ'on est à quelques jours des élections , tout cela pour capter les voix du FN etc etc. Ignominie. Grande pleureuse devant la toile cette fois je n'ai versé aucune larme mais les digues ont laché plus tard après être rentrée chez moi . Film choc qui me marquera longtemps ....J'adore les propos que tient Alphonse, tellement justes.
Après un long passage à vide (pour moi son dernier vrai bon film est "La Haine"), Mathieu Kassovitz revient avec ce film engagé sur les prises d'otages qui ont eu lieu en Nouvelle-Calédonie. Si on peut lui reprocher son engagement un peu trop poussé et un scénario aux personnages (surtout les militaires) convenus, l'ensemble du film est plutôt réussi surtout au niveau de la mise en scène. Les décors sont superbes et Kassovitz nous offre de très beaux plans-séquence (celui du flash-back et celui de l'assaut notamment) montrant qu'il n'a pas perdu son style et qui est sans aucun doute son point fort. Le déroulement de l'histoire est passionnant et on voit comment la politique contrôle vraiment tout. Pas nouveau certes mais bien mené.
De Mathieu Kassovitz, je n’ai vu que La Haine, un film que je hais avec passion, tellement le propos y était démagogique et la mise en scène prétentieuse. Autant dire que j’y allais à reculons, à cet Ordre et la Morale, ayant peur de me retrouver avec un pamphlet antimilitariste et idéaliste réalisé par un excité.
Alors, oui, c’est très antimilitariste et idéaliste, oui, les Kanaks sont bons, les militaires sont mauvais, sauf que Kassovitz a beaucoup appris de son passage aux USA et qu’il sait maintenant se poser et qu’il a appris à filmer. En effet, le film est techniquement irréprochable, visuellement magnifique, malgré le petit budget, certaines scènes sont véritablement fantastiques, grâce à une mise en scène nerveuse et virtuose par moment, comme sur l’assaut final, ou sur la reconstitution des débuts de la prise d’otage. Si certains acteurs sont excellents, Malik Zidi, Alexandre Steiger ou encore Philippe Torreton, d’autres sont moins bons, comme Philippe Jacquelin de Dulphé qui sans être ridicule, arrive à gâcher certaines de ses répliques (dont une engueulade qu’il expédie à toute vitesse).
L’Ordre et la Morale n’est pas une œuvre essentielle comme a pu le dire Yannick Dahan. Cependant, c’est un film très bien réalisé, une réussite technique comme on en a rarement vu en France. Alors ne passons pas à côté.
Je ne m'attendais pas à un film aussi prenant. Même si quelque longueur ce font ressentir, je dois avouer que la fin du film est plutôt assez dur à encaisser. Le film est une bonne leçon de morale, et un leçon d'humanité qu'il va falloir acquérir. Kassovitz est top, et son film est une réussite, il marquera les esprit en réussissant à éviter le cliché.
Après un passage aux States où il s'est illustré en réalisant le remarquable « Gothika », Mathieu Kassowitz revient à la maison avec, dans ses bagages, une œuvre historique dense et passionnante. Je ne suis pas suffisamment informé pour déterminer si « L'ordre et la morale » est conforme à la réalité dans ses moindres détails, je me contenterai donc de dire qu'il m'a paru réaliste. Je sais qu'il existe une polémique à ce sujet mais elle ne m'intéresse pas vraiment et je n'en parlerai donc pas plus ici. Lorsqu'en 1988, des indépendantistes Kanaks prennent en otage 30 gendarmes dans la tristement célèbre grotte d'Ouvéa, la France s'apprête à voter pour son nouveau Président. C'est dans ce climat de tension politique extrême que se déroulent les fragiles négociations qui mènent inéluctablement au dénouement que chacun sait. C'est d'ailleurs le principal enjeu de ce film étonnant. Son réalisateur doit parvenir à entretenir le suspense alors que tout le monde connaît déjà la fin. Pourtant, grâce à ses talents techniques et à son sens du rythme, Kassovitz parvient à instiller une tension qui ne fait que s’accroître jusqu'à la scène finale. Plus personnellement, je ne peux que me sentir proche du Capitaine Legorjus, qui commande le détachement du GIGN projeté sur place. En tentant de privilégier, seul contre tous, une solution pacifique au conflit, il défend des valeurs qui parlent au vieux gendarme que je suis. A voir !
Pour son film, Matthieu Kassovitz a choisi de relater les évènements du point de vue du Capitaine de Gendarmerie Philippe Legorjus, chef du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale. Le capitaine Legorjus est interprété par Matthieu Kassovitz . Alphonse Dianou, Le chef des rebelles est interprété par un acteur débutant Iabe Lapacas.
Le film relate des faits réels et graves qui se sont déroulés en Nouvelle Calédonie. Le film met en scène les deux hommes, le chef des rebelles voulant défendre la tradition et voulant l’indépendance, de l’autre un capitaine de gendarmerie qui veut éviter un bain de sang tout celà au milieu d’enjeux politiques, d’un Président de la République et d’un premier Ministre pendant les élections.
Matthieu Kassovitz essaie d’expliquer les enjeux de chacun. Les militaires sous la pression des ordres des hommes politique et les Kanaks qui veulent que l’on respecte leur culture. Le sujet est complexe mais plutôt bien posé. La direction d’acteurs est loin d’être parfaite peut être à cause du fait qu’il a mélangé le casting de professionnels et de locaux. La mise en scène se fait caméra à l’épaule, une mise en scène tendue. La scène d’assaut finale est réussie.
Le film relate des faits importants pour notre pays. L’ordre et la morale n’est pas le film de l’année mais il reste un film intéressant, solide. Le film dénonce les dérives du gouvernement. Il est très agréable de voir Matthieu Kassovitz, réalisateur et acteur.
Vraiment il ne faut pas manquer ce film qui dénonce les manipulations politiques, la bêtise de la mentalité de l'armée sur certains points et la bêtise humaine tous simplement !!! Pourquoi doit-on prendre les armes au lieu de se parler et d'échanger tous simplement ses opinions autour d'une table, les enjeux politiques sont tellement prioritaires que malheureusement il vaut mieux tuer et éliminer le problème c'est bien plus simple !!! Bravo Mathieu Kassovitz d'avoir eu le courage présenter les choses avec un regard le plus neutre possible et je souhaite du succés à ce film qui mérite d'être vu !!!!!
Après une expérience hollywoodienne absolument désastreuse, Kassovitz nous revient enfin avec un projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps. Basant son film sur les mémoires du véritable Legorjus, le metteur en scène de "La haine" va donc intégralement montrer les évènements du point de vue de son personnage principal. Les tenants et aboutissants en deviennent limpides, ne perdant jamais le spectateur. Si Kassovitz n'échappe pas à un certain manichéisme (les enfoirés de politicards d'un côté, les nobles Kanaks de l'autre, l'idéaliste au milieu), il a cependant le mérite de ne pas se défiler devant son sujet difficile et de remettre les choses dans leur contexte (notamment un gouvernement français schizophrène à la veille des élections), sans jamais tomber dans la dénonciation facile. Malgré quelques longueurs et une interprétation un brin rigide (pas forcément une bonne idée que Kassovitz incarne le personnage central), "L'ordre et la morale" est un film qu'il faut voir absolument, engagé et rageur, mettant la France face à ses propres horreurs, par le biais d'une mise en scène incroyable d'intensité et immersive comme c'est pas permis.