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DarioFulci
106 abonnés
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3,0
Publiée le 11 février 2012
Un ambitieux projet que Mathieu Kassovitz relève avec sobriété. Comme toujours, il prend parti et défend son point de vue de façon convaincante tout en s'efforçant de montrer les faits avec une honorable exhaustivité. Les tenants et aboutissants sont clairement définis. Son cinéma propose de débattre, d'argumenter, de défendre, quitte à paraître un poil arrogant. La mise en scène, faussement effacée, appuie sur le levier de vitesse lors des tensions et renforce la torpeur du contexte. Mais malgré tout cela, difficile d'être totalement captivé. Avec le temps, "L'Ordre et la morale" va certainement se bonifier.
En plus d'être un "biopic" d'un des moment les plus noirs de notre colonisation, L'ordre et la morale est avant tout un film politique. Ponctué d'images d'archives s'incrustant parfaitement au cinéma de Kassovitz, l'ensemble réussit le pari d'opposer deux visions de cette rebellion : celle des militaires, rarement d'accord entre eux, et celle, indirecte, de nos gouvernants. Les nouvelles générations comprendront peut être enfin la difficulté politique d'une cohabitation où chacun veut tirer la couverture vers soi. Car même si le métrage semble, de façon véhémente, vouloir dénoncer les positions d'un gouvernement de droite qui ne voit qu'un évènement médiatique pré-élections, les réactions inerte d'un président de gauche ne relèvent pas le niveau. Au-delà de ce contexte, L'ordre et la Morale est également un moyen de donner la parole à ceux qui ont commis ces méfaits (même si la limite de la justification est quelquefois très mince), comme à ceux qui veulent que ce conflit se règle sans effusion de sang. Je pense que Kassovitz à surtout voulu montrer que la parole d'un militaire ne vaut plus rien en France dès que "l'ordre" est politisé. Quant à la Morale, elle se limite malheureusement à chacun de manière propre, et notre responsabilité ne peut être engagée des décisions des autres. On regrettera toutefois un jeu d'acteur proche de la récitation plus que de l'émotion, mais le message est passé.
Mathieu Kassowiz a osé un tel film politique...et l'a bien réussi..un film fort , polémique....qui retrace de façon très fidèle la prise d'otages de la grotte d'Ouvea.
"Si la vérité blesse, seul le mensonge tue !", mots cruels mais tellement justes qui conclut le film. Dernier brûlot de Matthieu Kassovitz, "L'Ordre et la Morale" est une bombe incendiaire à la fois militaire et politique. Saboté lors de sa sortie il y a 2 ans, ce film est une oeuvre majeure du cinéma français, une pièce magistrale. Le meilleur film de son auteur tant sa réalisation est mature et maîtrisée. Mixant les codes du documentaire et du cinema avec un découpage fluide et nerveux, une caméra qui observe de loin l'action et qui se rapproche des visages dès que la situation l'exige, On peut y lire tension et gravité, réalisme et déception. L'immersion du spectateur est complète et on se sent concerné par chaque ligne de dialogue, chaque mouvement, chaque décision. Un film énorme ! 4,5/5
Mathieu Kassovitz est de retour avec un nouveau film engagé qui traite de l'affaire de la prise d'otage en Nouvelle Calédonie en 1988 en pleine élection présidentielle ! Révolté qu'il est, celui ci cherche à redonner une bonne image aux Kanaks dans ce film et chercher à critiquer autant que possible les politiques et surtout ceux de droite. Il ne se sert pas de la version officielle mais cherche plutôt à critiquer tous les acteurs de ce conflit. Cet engagement est très marqué dans le film, mais si on le regarde d'un ton plus neutre, on décèle en ce réalisateur-acteur un vrai talent de mise en scène ! La scène de combat filmé caméra au point nous fait réellement ressentir ce qui se passe dans la tête d'un militaire dans cette situation. Le suspens est haletant et l'ambiance stressante en particulier sur les coups de percussions plutôt bien amenés et qui font ressentir la perte de contrôle du chef du GIGN. Une agréable surprise donc, un film engagé et prenant sur une période intéressante et finalement oubliée de notre histoire.
Kassovitz sait raconter une histoire, et il le fait de manière très efficace, avec beaucoup de bonnes idées de mise en scène, mais aussi avec quelques répétitions et allés retours inutiles qui certes sont justifiés par la volonté de retranscrire une certaine réalité, mais alourdissent aussi au final le film, un peu longuet. Cependant en France raconter nos erreurs est une chose plutôt rare et rien que pour ça le film mérite l'attention de tout le monde, surtout quand il y a derrière la caméra un très grand réal.
Il y a des longueurs et des palabres, et la crédibilité des acteurs n'est pas au rendez vous. On souligne cependant le pari un peu fou de Mathieu Kassowitz de réaliser un film sur cette affaire plus politique que militaire.
L'Ordre et la Morale, tantôt politique, tantôt thriller, permet de suivre une intrigue troublante et méconnue avec un Mathieu Kassovitz en grande forme, portant les casquettes de réalisateur et d'acteur principal. Si l'interprétation secondaire reste en demi-teinte, la faute à des personnages manquant de profondeur, le propos n'en demeure pas moins très intéressant, et ce malgré des fautes de rythme assez rédhibitoires. Le film n'est pas sans rappeler "L'Assaut" avec Vincent Elbaz, même si les terroristes ont des revendications totalement différentes. Réaliste et prenant aux tripes, L'Ordre et la Morale plaira à ceux qui apprécient les films politiques, prenant des risques et qui sont prêts à passer sur les menus défauts mentionnés précédemment.
Un très bon film qui s'interesse a un épisode sombre de l'histoire française. Kassovitz signe un film brillant et passionnant même si on connaît l'histoire. La mise en scène est efficace et les images sont magnifiques. On suit le parcours d'un homme pris dans une course contre la montre pour tenter de dénouer pacifiquement cette prise d'otage. A conseiller vivement.
Probablement une chronique assez fidèle de l'affaire de la grotte d'Ouvéa, mais une bonne chronique ne fait pas un bon film... Kassovitz est certainement passé à côté de ce qu'aurait été un très bon film. Mais peut-être aurait-il fallu abandonner cette idée de centrer l'action sur le négociateur que joue le réalisateur ? Un aller et retour entre la grotte, les indépendantistes et les allées du pouvoir aurait pu être plus intéressant : opposer sans cesse le terrain et l'en-dehors où se prennent les décisions, les médias, notamment, sont trop oubliés dans le scénario. Là, ça n'est pas réussi, c'est même raté et ennuyeux.
Assurément, Mathieu Kassovitz n'a pas fait dans la facilité en s'attaquant au drame d'Ouvéa. On se réjouit d'ailleurs que le réalisateur de « La Haine » soit revenu en France pour tourner sur un sujet aussi fort, loin des Etats-Unis où il avait notamment réalisé le désastreux « Gothika ». Le résultat n'est pas totalement convaincant, Kassovitz ayant un peu tendance à se prendre pour un immense metteur en scène, si bien que le film n'est pas sans quelques lourdeurs et caricatures. Malgré tout, il faut reconnaître à « L'Ordre et la morale » qu'il a des choses à raconter, une certain force visuelle et quelques belles idées. J'ai d'ailleurs beau ne pas m'être captivé pour ce spectacle un peu « gros sabots », je n'ai jamais décroché non plus, l'ami Mathieu montrant une telle débauche d'énergie dans sa démonstration qu'on ne peut que saluer le courage et l'abnégation de celui-ci. Beaucoup de sincérité donc, des maladresses, mais néanmoins du courage et talent, à l'image d'un assaut final réalisé avec beaucoup d'audace et de subtilité : voilà une oeuvre dont le cuisant échec au box-office était prévisible, et pourtant loin d'être mérité.
Passionnant par son sujet politique (et déjà historique), le film marque le grand retour de Kassovitz en tant que réalisateur. Si les dialogues et l'interprétation sonnent parfois faux, le cinéaste se rattrape avec un sens du rythme et un dernier quart d'heure d'une grande virtuosité.
Nul doute quant à la sincérité de Mathieu Kassovitz. Toutefois, son film m’a paru très long et se perd dans un ensemble de faits assez mal définis. Les dialogues caricaturaux n’aident pas le jeu des acteurs qui forcent le trait. Et le tout sonne faux. Même si l’intention est bonne, utile aussi, pour nous rappeler qu’en tant qu’individu nous ne représentons rien dans le jeu du pouvoir, l’ensemble m’a paru un peu trop manichéen.
La dernière réalisation de Mathieu Kassovitz n'a pas su me convaincre totalement. Peut-être que le film est un peu trop orienté politique pour moi ou est-ce l'histoire qui, de base, ne m'attirait pas vraiment ? Dans tous les cas, il faut quand même reconnaître à Mathieu Kassovitz son sens unique de la réalisation en nous livrant de superbes plans mais aussi des plans très rapprochés, très serrés pour renforcer l'immersion, la tension des scènes. Les acteurs qui l'entourent sont plutôt bons et les scènes d'action sont bien réalisées. Après, voilà, pour moi L'Ordre et la morale est un film bien réalisé mais dans lequel je ne suis pas totalement rentré et qui souffre de quelques longueurs. Dommage.