Après la guerre, la France abandonne le terme de colonie, abolit le code de l'indigénat. En parallèle, le Territoire connaît une croissance économique rapide et importante grâce à l'exploitation de « l'or vert » : c'est le « boom du nickel », la Nouvelle-Calédonie devenant alors le troisième producteur mondial.Les années 1980 voient les tensions entre opposants et partisans de l'indépendance atteindre leur paroxysme, les affrontements dégénèrent bientôt en insurrection quasi généralisée durant la période dite des « événements » (1984-1988). La violence culmine en 1988 avec la prise d'otages d'Ouvéa.Cet épisode pousse les deux camps et leurs dirigeants à négocier. Les négociations aboutissent à la signature des accords de Matignon le 26 juin 1988 prévoyant la mise en place d'un statut transitoire de dix ans devant se solder sur un référendum d'autodétermination pour que les Calédoniens se prononcent pour ou contre l'indépendance. (à ce jour, la Nouvelle-Calédonie n'a toujours pas choisi l'indépendance)Cet accord est complété par l'accord de Nouméa du 5 mai 1998 qui prévoit une autonomie forte et repousse le référendum final sur la question de l'avenir institutionnel (indépendance ou maintien au sein de la République française) entre 2014 et 2018. En cas de vote négatif, un second, puis éventuellement un troisième référendum pourront être organisés. À l'issue de votes toujours négatifs, un nouvel accord sera négocié.
L'ordre et la morale de Mathieu Kassovitz est un bien mauvais film. Il répète inlassablement que les Kanaks ne sont pas des terroristes, mais, des gens qui veulent leur indépendance. Cependant, je n'ai pas vu la moindre preuve de cela au cours du film. Cela m'amène à avoir bien plus de copassion pour les familles des trois gendarmes tués au début de l'histoire.
Mathieu Kassovitz signe ici un film utile. Dommage que la presse ait boudé cette oeuvre qui mérite bien plus que d'autres qu'on se penche sur elle. Bravo aussi à Malik Zidi, à Iabe Lapacas. Voilà un cinéma qui fait du bien à la société toute entière... pour peu qu'on le regarde.
très bonne histoire même si on voit que c'est cela qui peut valoir au film une très mauvaise note. Oui oui, les gentils c'est les militaires, français et je vis dans un monde bleu blanc rouge.
Il est évident qu'il m'est impossible de savoir quelle est la part de vérité dans ce film adapté du bouquin du capitaine Legorjus. Très proche de ce qui s'est réellement passé ? Assez proche ? Pas du tout proche ? Le fait est que le film n'a été accepté ni par l'armée ni par les kanaks, ce qui tendrait à prouver qu'il ne doit pas être très loin de ce qui s'est réellement passé. Le fait est qu'en matière de cinéma, c'est un excellent film d'action à consonances politiques. C'est quand même assez fortiche d'arriver à maintenir le suspens tout du long alors qu'on connait la fin ! Seul vrai défaut : la scène de l'assaut final est trop longue.
Un bon film de Kasso depuis la haine, bien tourné, un épisode de l'histoire de France assez méconnu et très flou jusqu'à la parution du témoignage du capitaine du GIGN. Kasso fait un gros travail de reconstitution très fidèle et montre l'impact des élections en France sur le sort des êtres humains de ce rocher du bout du monde. Le gouvernement Chirac d'époque était un beau tas de merde, Ponce, Chirac lui-même... Le seul hic pour moi: le côté trop didactique de son cours d'histoire, parfois ça fait un peu trop récité dans le travail d'acteur...
On peut ne pas aimer le personnage de Kassowitz, mais il faut lui reconnaître le courage de regarder en face des événements que le cinéma préfère d’ordinaire éviter, en l'occurrence ici les prise d’otage des indépendantistes dans la grotte d’Ouvéa. Comme tous les événements historiques il est sujet à plusieurs versions (souvent l’officielle et la ou les officieuses), Kassovitz à décidé de rendre compte des événements à travers le regard de l’officier du GIGN en charge des négociations. Le film lui-même peut parfois être considéré comme à charge, mais le réalisateur ne met en accusation aucun des deux camps en particulier, préférant mettre dos-à-dos indépendantistes et gouvernement/présidence, dans le dénouement tragique de cette prise d’otage. Il met en fait en accusation les appétits politiques qui ont pris en otage militaire, gendarmes et les indépendantistes preneurs d’otage plutôt que les acteurs de terrain. Parfois le film se lance dans des séquences très démonstratives comme celle avec Alphonse Dianou où celui-ci “récite” de façon très appuyée et un peu artificielle les raisons du combat du FLNKS pour l’indépendance, ce genre de scènes ont tendances à un peu alourdir le film. Mais dans l’ensemble le long-métrage réussit à maintenir la tension tout au long des 2h16 et ce en dépit d’une fin connue d’avance. Le mélange acteurs professionnels, acteurs amateurs permet également donner un rendu très réaliste qui assure au film l’évitement d’une romantisation de l’action. On peut être donc dubitatif sur la version que Kassovitz a choisie de porter à l’écran, mais il faut lui reconnaître l’honnêteté d’un engagement sincère dans la volonté de restituer les événements dans toute leur complexité et avec le maximum de réalisme. Un film à voir pour connaître un des événements historiques les plus obscurs des années 80 et qui ont abouti aux “Accords de Matignon” sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.
Film assez bien... un peu parti pris soit.... mais dans l'ensemble le film est respectable même s'il manque beaucoup de choses pour en faire un film fort.
Un réalisme saisissant au service de très bons acteurs pour un film très bien ficelé qui raconte clairement tous les faits de cet événement, même si le déroulement de l'histoire peut varier en fonction des personnes.
Prendre le spectateur par la main et sur un ton presqu'intimiste lui parler de la Nouvelle Calédonie et d'un épisode de son histoire : la grotte d'Ouvéa avec ses otages...Le panorama qu'offre Matthieu Kassowitz est vaste et a l'adresse de ne pas tomber dans le documentaire....Les personnes qui sont dans le film sont "belles" que ce soit dans le camp des français ou celui des Kanacks...Kassowitz rend hommage au film de guerre américain, comment ne pas confondre sa voix off (très rare) avec celle de Apocalypse Now (Coppola), certains plans de soldats avec Platoon (Oliver Stone), parfois même avec la 317ème section (Pierre Schoendoerffer)...C'est un film précieux, presque nécessaire sur les évènements de 1988 pendant que la politique française se déchirait.... Techniquement la maitrise est là, mais le fond aussi, son message politique et humaniste (presque neutre) et je me répète avec des personnages qui ont une âme et une beauté intérieure malgré le chaos des évènements (sans doute la même que celle du réalisateur)....Je conseille, pour tout ceux qui n'ont pas tout compris à l'époque (1988 ?) et pour ceux plus jeunes en mal de curiosité.
excellent film l'histoire est bien prenante est surtout tragique (comme d'habitude des politiciens avide de pouvoir au détriment de vie humaine) ça nous prend bien les tripes c'est bien rythmé on s'ennuie pas du tout la réalisation de mathieu kassovitz est parfaite (perso je le préfère derrière la caméra que devant)