Formidables ! Extraordinaires ! Exceptionnelles ! Sublimissimes !
Je vais encore passer pour la grosse excitée du coin mais les mots me manquent, à la sortie de l’avant-première de L’Empreinte de l’ange, deuxième film de Safy Nebbou, pour exprimer tout ce que j’ai ressenti devant l’immense talent de ces deux grandes actrices que sont Catherine Frot et Sandrine Bonnaire.
Mais commençons par parler du film qui est lui-même une vraie réussite.
Elsa (Catherine Frot), femme visiblement fragile psychologiquement, fraîchement divorcée, va un jour chercher son fils Thomas à une fête d’anniversaire. Parmi les enfants déguisés, son regard tombe par hasard sur une petite fille qui la bouleverse. Elsa sent, Elsa sait, viscéralement, qu’il s’agit de sa petite fille. Rongée de douleur, frôlant la folie, elle s’immisce de façon de plus en plus inquiétante dans la vie de Claire, la maman de Lola qui finit par prendre peur. Deux instincts maternels, deux inquiétudes, deux douleurs s’affrontent alors au fur et à mesure que surgissent les interrogations et les zones d’ombres. Elsa est-elle folle ? Claire a-t-elle quelque chose à dissimuler ? Que s’est-il passé sept ans plus tôt ?
L’Empreinte de l’ange est, dans sa forme, un vrai bon thriller psychologique français, dans la veine de la Tourneuse de pages (déjà remarquablement interprété par Catherine Frot et malheureusement mésestimé à sa sortie) qui distille habilement une tension de plus en plus angoissante. Suivant le parcours obsessionnel d’Elsa, fait de filatures et d’attentes - en cela, le film m’a curieusement évoqué Vertigo, particulièrement dans l’utilisation des couleurs rouge et verte lors du “climax” du gala de danse -, le réalisateur n’a pas peur de prendre son temps, de laisser le spectateur s’interroger sur la folie éventuelle d’Elsa ou le comportement de Claire. Ce dernier assiste, fasciné et bouleversé, à l’affrontement violent (psychologiquement ET physiquement), poignant et désespéré de deux lionnes autou