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Pierre E
212 abonnés
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5,0
Publiée le 13 août 2008
Sur les airs d’un drame psychologique et humain à la Chabrol, et d’un épais mystère à la Hitchcock, Safy Nebbou signe L’EMPREINTE DE L’ANGE un suspense à fleur de peau, un sensible mélange de genres, qu’il met en scène au moyen d’une réalisation fluide, à l’élégance naturelle, sans fioriture : un thriller sur la corde raide et un drame intimiste, dans lequel il établit une intelligente réflexion sur le mensonge et les différentes identités qu’il implique, le travail de deuil, les apparences, une certaine perte psychologique de repères et d’identité… Prend alors place un duel à la hauteur des ambitions de son scénario, celui de deux des plus grandes actrices du cinéma français contemporain : Sandrine Bonnaire face à Catherine Frot. La superbe Catherine Frot incarne avec force et détermination le troublant personnage d’Elsa, dont la sublime face cachée semble se révéler lors de la magnifique scène d’un ballet aux allures de danse macabre - paroxysme de l’inquiétante étrangeté qui caractérise l’œuvre - sous une lumière teintée de rouge, sous la forme d’un triste et inquiétant fantôme hanté par le passé ; Face à la plus discrète, mais aussi plus secrète, Sandrine Bonnaire, dans le rôle de Claire, femme au foyer et mère apparemment comblée, personnage tout aussi énigmatique sur lequel nous conserverons intact le mystère. L’EMPREINTE DE L’ANGE est à la hauteur de ses ambitions et des attentes, une réussite.