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Fabrice G
116 abonnés
389 critiques
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3,5
Publiée le 5 août 2010
Avant tout, soulignons la performance exceptionnelle de Catherine Frot. Dans ce film, elle est Elsa, en plein divorce qui veut obtenir la garde exclusive de son fils. Un jour, le hasard lui fait rencontrer Lola, une petite fille. Cette rencontre va bouleversé Elsa qui voit en Lola l’enfant qu’elle a perdu il y à 7 ans… Elle en est sûre, Lola est sa fille. Petit à petit, Elsa va s’immiscer dans la famille de l’enfant, elle rencontre alors Claire, la mère de Lola. « L’Empreinte de l’ange » est donc un film sur l’instinct maternel ou plus largement sur la maternité. L’histoire de 2 mères avec une petite fille pour enjeu. Cette enfant, est la fille de l’une tandis que l’autre est persuadée que c’est la sienne. Cette histoire aussi incroyable que bouleversante est tirée d’un fait réel. Les 2 actrices , Catherine Frot et Sandrine Bonnaire sont au diapason. Cependant, j’avoue avoir trouvé le rôle de la 1ère plus abouti, il faut en effet attendre la dernière partie pour que le personnage de Claire devienne plus intéressant. Si la mise en scène est discrète, donnant la part belle aux actrices, le film de Safy Nebou propose cependant son lot de scènes fortes dont une de bagarre d’une intensité rare entre les 2 femmes qui luttent telles 2 lionnes qui souhaitent garder leur petit. Malheureusement, malgré l’indéniable intérêt de ce film, celui-ci s’essouffle dans un dénouement expéditif qui aurait mérité plus de profondeur. En soit, « L’Empreinte de l’ange » est une très bon film qui ne peut laisser indifférent par les multiples sujets traités, l’un de ceux qui m’a le plus ému cette année.
Saisissant, troublant, par la puissance des acteurs et la gravité du sujet ce film est d'une intensité rare. Sandrine Bonnaire et Catherine Frot forment un duo magistral.
Impeccablement interprété par deux actrices qui n’ont plus à prouver leur immense talent et leur grande sobriété, ce film est astucieusement articulé et très bien réalisé, certaines scènes étant esthétiquement très belles, comme celle de la piscine. Ici, pas de coup de théâtre soudains mais au contraire un scénario très progressif qui nous emmène tout doucement à comprendre nous même le pourquoi du comment de l’histoire. Pourquoi cette femme fait-elle une fixation sur cette petite fille, est-elle folle et dangereuse ? On finit par le découvrir tout seul, par quelques petites allusions, quelques détails. Pour moi, c’est la grande qualité de ce film, un scénario très efficace mais sans esbroufe, tout en finesse. L’adjectif le plus pertinent que je pourrais retenir pour qualifier ce film, c’est « symétrique », un adjectif étrange pour le cinéma mais ceux qui verront le film comprendront !
Le sujet est audacieux et casse-gueule : une femme pense reconnaître sa propre fille décédée 7 ans plus tôt en la personne de la fille d'une autre. Dépression, folie, médiumnisme, l'idée de départ peut nous conduire dans beaucoup de directions différentes. Le premier bon choix tient dans le casting. Faire de Bonnaire la bourgeoise propre sur elle et de Frot la mère borderline est plutôt malin. Les scènes d'introductions sont bien construites, jusqu'à ce qu'Elsa (Catherine Frot) croise la petite Lola. On sent alors la faille apparaître. Bientôt, ce sera un séisme. La mise en scène est classique mais sert plutôt bien le propos. La grande faiblesse du film tient dans son scénario. On sent que les scénaristes (qui sont le réalisateur et le chef décorateur) ont tout misé sur le personnage d'Elsa. Complexe, jamais caricatural, dense, porté par l'interprétation exceptionnelle de Catherine Frot, tout le film s'appuie sur lui. Aussi lorsqu'il est nécessaire d'articuler l'histoire autour des autres personnages, les faiblesses sont criantes, notamment dans des dialogues très pauvres. Le premier personnage à en pâtir est bien sûr celui de Claire. Dans ses premières scènes, Sandrine Bonnaire n'est pas à l'aise. Elle n'est pas bonne. Mais quand le scénario lui offre enfin des scènes qui ont du sens, elle devient puissante. De la même manière, autant la progression du mal être d'Elsa est peint avec profondeur et subtilité, autant la résolution du conflit Elsa-Claire est-il bâclé jusqu'à une fin totalement bancale. Tout cela est vraiment dommage et nuit à un sujet vraiment intéressant. Il reste cependant la bouleversante prestation de Catherine Frot qui n'a sans doute jamais été aussi bonne depuis La dilletante. Délaissant enfin ses rôles de bourgeoises coincées dérivés d'Un air de famille, elle porte le film de bout en bout. Fragile, déterminée, lucide et déroutante, elle nous offre un très beau portrait de femme.
Thriller français d'excellente tenue, et ce genre n'est pas forcément l'apanage du cinéma hexagonal... Si le précédent film de Saby Nebou ne m'avait pas franchement convaincu, celui ci est parfaitement maitrisé, distillant une tension permanente et très efficacement menée par le scénario et la mise en scène jouant avec es couleurs, la lumière et la musique, sans jamais en rajouter.
On ne sort pas indemne de ce fil au sujet pour le moins déreangeant, dont le dénouement n'est pas forcément celui que l'on espérait, mais qui a le mérite de ne jamais sombre dans le manichéisme ou les leçons de morale. Quant au actrices, évidemment, elles sont prodigieuses, sans jamais que leurs jeux ne frôlent la performance qui parasitraient le film. A ne pas manquer!!!
Thriller psychologique étonnemment prenant. En effet, les français ne sont en général pas très bon dans ce registre... Très bien joué. Le bémol pour ce film : fin assez décevante.
Dommage les cinq premières minutes...à cause de celà on devine très vite ce qu il va se passer. Sinon Catherine Frot et remarquable,mais par contre j'ai été deçu par Sandrine Bonnaire, qui pourtant j'adore.Quand au scénario, on note du hitchcock avec gros plans sur les visages, mais coté suspens..pas vraiment le top.. mais c'est quand meme un bon film.
J'ai toujours aimé Catherine Frot, j'ai vu tous les films dans lesquels elle joue, et encore une fois elle prouve son immense talent, aussi bien dans des comédies que des tragédies.
Ce film est vraiment magnifique, émouvant, Sandrine Bonnaire y joue également très bien !!!
Le meilleur de "l'Empreinte de l'Ange", c'est son héritage hitchcockien, magnifiquement assumé dans une poignée de scènes très réussies, et en premier lieu celle du ballet, qui renvoie évidemment le spectateur au suspense symphonique de "l'Homme qui en Savait Trop" : dans ces moments-là, Safi Nebbou fait vraiment acte de mise en scène, et emporte le morceau. Malheureusement, même s'il y a une vraie habileté dans le film à éviter les poncifs du mélodrame familial - sur un sujet aussi case-gueule, ce n'était pas facile - et d'aller plutôt se frotter au poids de la symbolique et de l'indicible, au final Nebbou manque soit de courage, soit de talent - ou peut-être des deux - et laisse tomber son film avant d'arriver à sa conclusion, qui aurait sans doute mérité un traitement "à l'américaine", voire de "film de genre", plutôt que cette suspension, qui se veut élégante mais qui n'est qu'indécision. Dommage, mille fois dommage !
La première chose à dire sur ce film c'est l'interprétation des deux actrices principales (surtout Catherine Frot d'ailleurs) qui est vraiment excellente (celle de Wladimir Yordanoff est très bonne aussi). A part ça, le scénario est vraiment prenant, bien mis en scène, et l'évolution des rapports avec la petite fille est intéressante à suivre. Tout sonne toujours très juste, la bande son est en général discrète mais renforce très bien les moments dramatiques. Un très bon drame.
Difficile de sortir du film car il est très bien réalisé avec une tension et un suspens qui dure pendant tout le film avec une fin totalement surprenante. Catherine Frot est absolument superbe, on l'a voit rarement dans ce genre de rôle mais elle sait y faire. Un film qui pose plein de question sur l'instinct maternelle, c'est très intéressant, bonne surprise pour la rentrée.
Un thriler sans méchant, sans armes, sans haine et avec très peu de violence. En evitant toutes les facilités du genre, ce trhiler devient un véritable exercice de style. Cerise sur le gateau il est inspiré par une histoire vrai et remarquablement interprété par Catherine Frot (à mon avis un de ses plus grand rôle) et Sandrine Bonnaire.
Difficile de parler de ce film sans en déflorer trop, mais c'est incontestablement un de ces films rares qui arrive à casser les genres.