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    Guimba, un tyran, une époque
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mai 2007
    Sitakili, une ville du Sahel est sous la coupe d’un homme, Guimba Dunbuya, et de son fils Janguiné.

    Depuis sa naissance, Kani Coulibaly est fiancée à Janguiné. Pour marquer ce lien, un cordon a été attaché au poignet gauche du nourisson. Kani, devenue une belle jeune fille, est très convoitée. Mais aucun prétendant n’ose se déclarer tant la terreur que fait régner Guimba est grande.

    Au cours d’une visite de courtoisie à Kani, Janguiné s’éprend de Meya, la mère de la promise. il veut l’épouser.
    Pour satisfaire au caprice de son fils, Guimba expulse de la ville Mambi, l’époux légitime de Meya, qui refuse de divorcer. Celui-ci se réfugie alors dans un village de chasseurs d’où s’organisera la révolte contre le tyran...

    « L’histoire, tout comme le vent, ne s’arrête jamais. » Cette phrase, tirée de Keïta, pourrait tout aussi bien s’appliquer à Guimba, du malien Cheick Oumar Sissoko. C’est à nouveau au griot qu’est confiée la tâche de tracer le portrait de Guimba, tyran féticheur au pouvoir sans limites. Cette métaphore fait bien entendu penser au général Moussa Traoré, le dictateur malien renversé en 1991, qui s’entourait lui aussi des meilleurs féticheurs du pays. « Nous sommes aujourd’hui à la charnière de deux Afriques, déclare Cheick Oumar Sissoko, l’Afrique des tyrans n’est pas encore morte et l’Afrique des démocraties éprouve les pires difficultés pour s’installer. » Tourné à Djenné, ville carrefour mythique, Guimba est un étonnant spectacle mêlant entre elles les langues des différentes ethnies (bambara, peul, wolof, soninké), au milieu de décors et de costumes d’une singulière beauté.

    Le Monde, Juin 1995
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