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    Maternité éternelle
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    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2024
    Décidément la découverte des films réalisés par cette grande actrice se révèle d'une modernité surprenante au milieu des années 50, et d'une sensibilité féministe très actuelle.
    Certes le scénario est inspirée de la bio d'une poétesse disparue à 31 ans, mais va au-delà dans la fiction. L'héroïne vire d'abord le mari volage, et une fois seule, s'attache successivement et platoniquement à l'organisateur du cercle de poésie local spoiler: (magnifique scène de non-déclaration d'amour sous la pluie)
    , puis au journaliste venu de Tokyo l'assister sur son lit de mort. Voilà qui est osé, mais traité avec une grande pudeur.
    Dès la première image, la mise en scène impose un style, des images très composées, et des personnages dont on se sent proche, et éloigné tout à la fois (ainsi la place accordée aux jeunes enfants lors de la scène finale ne s'imagine pas ainsi en Europe, même s'il s'agit d'un effet de style réussi).
    Fumiko ne se cache son envie de retrouver un homme dans une société qui n'admet pas les couples non mariés. Elle sera entourée jusqu'à la fin par son frère, au mariage duquel elle n'a pas eu le courage d'assister, et la veuve de Hori, le poète également disparu prématurément.
    Une pure tragédie théâtrale, poignante et universelle. Disparaitre ou devenir célèbre, that's the question.
    streaming avril 2024
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 avril 2023
    Un mélodrame touchant mais trop larmoyant sur le destin tragique d’une mère (divorcée) courage et jeune poétesse rongée par un cancer du sein.
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 955 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2022
    Cette fois, je suis bien calé dans la chronologie.

    Inspiré d’un poème sous le titre de « Seins éternels », cette « Maternité éternelle » - drôle de titre entre parenthèses -, est le film que je préfère de Kinuyo Tanaka.

    Film délicat et audacieux.
    Délicat par son sujet, et audacieux et par son sujet et dans sa mise en forme.
    Kinuyo Tanaka ose avec délicatesse et pudeur de suggérer la maladie à travers le corps de Fumiko, Yumeji Tsukioka, remarquable.
    On y devine le sein mutilé de Fumiko dans son bain sous le regard horrifié de son amie Kinuko (Yukô Sugi).

    Fumiko est inscrite dans un club de poésie où ses poèmes peuvent à tout moment être publiés. Elle est secrètement amoureuse de son mentor qui dirige ledit club. spoiler: Malheureusement, la maladie le fauchera ;
    dans ses dernières recommandations, il prendra soin d’encourager Fumiko à toujours écrire.
    Fumiko, trompée par son mari puis divorcée avec deux enfants sur les bras finira par être éditée.

    Chronique d’une mort accompagnée sous le regard bienveillant d’une réalisatrice et d’un jeune journaliste qui croit en elle, en sa poésie, et pour lequel Fumiko connaîtra quelques instants de bonheur.

    Quelques plans ont vieilli, certes, mais le récit ne tombe jamais dans le pathos ; au contraire, il préserve une certaine légèreté grâce à sa démarche poétique.
    Le premier film de Tanaka qui m’a ému.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2022
    « Maternité éternelle » est le premier long métrage vraiment personnel de Kinuyo Tanaka. Et pour cause, c’est le premier projet de film à venir d’elle, les deux précédents lui ayant été proposés par d’autres personnes. Elle a été profondément touchée par l’histoire de Fumiko Nakajô, jeune et brillante poétesse, morte foudroyée par un cancer du sein à 31 ans. Et on comprend pourquoi.

    D’abord, Fumiko est une femme forte, qui endosse et endure la condition d’une femme dans le Japon des années 1940-1950. Avant qu’on la reconnaisse comme une femme à part entière, indépendante et libre de ses choix, comme le serait un homme, on lui intime d’être avant tout une bonne épouse et une bonne mère. Ce qui est d’autant plus difficile avec un mari oisif, brutal et qui la trompe…

    Heureusement pour elle, ses deux enfants lui procurent une vraie joie, ils sont sa raison de vivre. Et elle s’adonne à la poésie en amatrice, dans un club, qui lui permet de côtoyer d’autres personnes, notamment Takashi Hori, le premier qui va véritablement l’encourager… Et qui va tomber amoureux d’elle, comme elle en retour, sans le lui avouer… Alors qu’il est marié à une amie de Fumiko, tous les trois ayant grandi ensemble.

    Peu à peu, Fumiko va prendre son indépendance et la poésie va occuper de plus en plus de place dans sa vie. Elle se révèle une poétesse brillante et passionnée, qui ose exprimer ses sentiments les plus profonds, et même sa détresse, quitte à indisposer les bien-pensants.

    On sent que ces deux aspects ont particulièrement inspiré Kinuyo Tanaka : Fumiko est une femme artiste, ce qui est particulièrement rare dans le Japon du milieu du XXème siècle… Elle devra lutter pour s’imposer, croire en elle et rester fidèle à elle-même, sans écouter les conseils mal avisés des un(e)s et des autres. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec le parcours de Kinuyo Tanaka, qui a dû lutter elle aussi pour se faire une place dans le milieu du cinéma, qui reste un monde d’hommes, particulièrement pour devenir réalisatrice, s’attirant les foudres de certains, dont le grand Kenji Mizoguchi en personne...

    Autre aspect qui a sans doute particulièrement touché Tanaka : la grande liberté de ton de Fumiko, qui se reflète dans ce long métrage. Fumiko ne veut pas seulement être une bonne épouse et une bonne mère – ce qu’elle est pourtant. Elle veut avant tout vivre sa vie en accord avec son idéal, vivre la vie qu’elle veut, aimer et être aimée. Ce qui est particulièrement courageux dans une société aussi conservatrice.

    « Maternité éternelle » est à cette image. C’est un film à la fois classique et moderne, avec une vraie fraicheur, une grande liberté de ton, et surtout une grande sincérité. Le personnage de Fumiko ne cache rien de ses sentiments ni de ses épreuves. Régulièrement, Fumiko se dit « capricieuse », ou c’est ce qu’on dit d’elle, alors qu’elle veut simplement être libre. Une telle attitude serait totalement compréhensible aujourd’hui, mais à l’époque ça choque, il faut réfréner ses sentiments et subir en silence…

    Cette irrévérence se traduit également dans la mise en scène. Dans plusieurs scènes, Fumiko est insolente et audacieuse, comme dans la fameuse scène du bain. On la voit même dénudée à l’hôpital, une scène qui devait certainement être inhabituelle à l’époque… A ce titre, louons l’interprète de Fumiko, la formidable Yumeji Tsukioka, qui crève l’écran et porte le film sur ses épaules pendant près de deux heures !

    C’est une constante dans la filmographie de Kinuyo Tanaka : elle cherche à mettre en scène des personnages féminins, à se placer du point de vue des femmes, à livrer une vision de la vie toute féminine, à une époque où elles sont peu écoutées. C’est tout ce qui fait la grandeur de son cinéma : son courage, son audace, mais aussi ce point de vue singulier qui apporte tant au septième art. D’ailleurs, nombreuses sont les scènes d’une grande tendresse dans « Maternité éternelle », notamment celles avec les enfants, des scènes qu’on aurait peine à retrouver chez les cinéastes masculins de son époque, même chez les plus grands…

    C’est le troisième film de Kinuyo Tanaka que je découvre, sur les six longs métrages qu’elle a réalisés. Et il confirme une fois de plus ma première impression : Tanaka est une cinéaste remarquable et même majeure. Elle a toute sa place parmi les meilleurs cinéastes japonais et est une belle source d’inspiration pour toutes les femmes qui souhaitent se lancer dans la réalisation de films. Quant à nous, spectateurs, je ne peux qu’inciter le plus de monde possible à aller découvrir sa filmographie, qui vaut vraiment le détour. Et plus encore, qui mérite qu’on se plonge dedans, tant elle est belle et fascinante. En un mot : indispensable.
    Brol le chat
    Brol le chat

    10 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2022
    Un mélo flamboyant et féministe, qui comme toujours chez Tanaka, dit beaucoup de la condition féminine dans le Japon d'après-guerre.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2022
    Yumeji Tsukioka est sublime dans le rôle de Fumiko. Elle donne de la hauteur à un personnage de femme accablée, dont les projets sont entravés par la maladie. Son interprétation est très émouvante et la scène où elle vient partager pour quelques minutes, dans sa chambre d'hôpital, la couche de l'homme qu'elle aurait voulu pouvoir aimer, est d'une beauté rare. La cinéaste Kinuyo Tanaka brosse ici le portrait d'une femme moderne et courageuse, abordant des thèmes peu ou pas évoqués dans le cinéma des années 50. Seule ombre à une oeuvre belle et sincère, la musique souligne le drame de façon trop appuyée.
    PFi
    PFi

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2022
    Sublime film de femme réalisé par une femme. Le plus beau du monde ? Pour moi, oui. Sans hésitation. Imaginez Isabelle Huppert ou Catherine Deneuve qui passe à la réalisation avec un chef d'oeuvre absolu du cinéma mondial, fait dans la douleur, contre vents et marées et dans une vérité totale, avec génie. Kinuyo Tanaka avait un tel statut d'actrice au Japon. Elle réalise là son troisième long-métrage, un film sidérant, intemporel, unique, admirable qui vous marquera à jamais.
    Zoly
    Zoly

    7 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2022
    D'une grande beauté formelle, d'une grande intelligence thématique et émotionnelle ce film est une immense claque. Sa délicatesse, sa poésie, sa finesse, vont droit au cœur. La mise en scène va à l'économie (en peu de plans, la réalisatrice raconte beaucoup), les cadres sont travaillés et tout à l'avenant. Je n'oublierai jamais la manière dont Kinuyo Tanaka filme les gestes, les silences, la tendresse, la sensualité. Jamais.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2022
    En province, une femme est mal mariée à un courtier au chômage qui la maltraite. Mère de deux enfants en bas âge, elle aime écrire des poèmes. Son talent est remarqué par une revue de la capitale qui décide de publier ses écrits.Troisième des six films comme réalisatrice de Kinuyo Tanaka, star aux 250 films du cinéma japonais, le film aborde la thématique de la perte. Perte et échec de son couple, perte de son ami et homme qu'elle aimait, puis de la santé, de la vie. L'art ( qui prend ici la forme de l'écriture de poésie) fait ici œuvre cathartique. Certainement soucieuse de transmettre ce qu'elle portait en elle et qu'elle ne trouvait pas suffisamment dit par ses futurs collègues masculins, l'actrice appris la mise en scène aux côtés de Mikio Naruse. Elle obtint un lettre de recommandation signée par les plus importants réalisateurs japonais à destination des responsables des compagnies pour lui faciliter son démarrage comme réalisatrice. Deuxième femme réalisatrice du cinéma japonais, sa carrière de metteur en scène fût peu prolifique. La sortie en salles de l'ensemble de sa filmographie, permet au grand public de découvrir une nouvelle facette de l'âge d'or du cinéma japonais ( années 50 et 60) restée inédite sous nos latitudes. "Maternité éternelle" est un film absolument remarquable, très voisin dans l'esprit, de ceux de Mikio Naruse dans ce qu'il a fait de meilleur. Recelant une force émotionnelle exceptionnelle, (une certaine critique professionnelle, parle de pathos, ce en quoi je m'inscris en faux, je n'y vois que du réalisme concentré, certes, mais vous jugerez par vous-même ) le film est tout simplement un chef d'oeuvre et sans nul doute un des meilleurs des six de la réalisatrice. Aucun aficionado de l'âge d'or du cinéma japonais ne doit manquer ce film. Si vous ne pouvez pas voir les six films, voyez de préférence celui-là ( avec "lettre d'amour" notamment).
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2022
    Un beau mélodrame émouvant qui débute par la tristesse et termine par le malheur. Entre temps peu de place pour le bonheur. Simplement l'évasion par la poésie. La réalisatrice est là sur les traces d'Ozu. Les émotions sont au cœur du récit. C'est très beau. Et la musique bien sûr.
    Mickael Lipari-Mayer
    Mickael Lipari-Mayer

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2022
    D'une force rare, de la poésie et de la beauté mais aussi de la modernité. Incroyable qu'on ne découvre cette réalisatrice que maintenant. Sublime.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2022
    Dans le troisième film réalisé par Kinuyo Tanaka, il est assez fascinant de voir à quel point elle pousse le curseur du mélodrame très loin, surtout dans les dernières scènes, sans pour autant abandonner son trait élégant. Ce n'est qu'un an après la mort de la jeune poétesse dont elle s'est inspirée pour son scénario que la cinéaste filme ce portrait d'une femme à l'indicible courage, mère de famille, divorcée et atteinte par un cancer du sein. Le film aborde le thème de la maladie et de l'approche de la mort de manière directe, traitant aussi de la féminité et de l'institution du mariage avec une vraie sincérité. Grande actrice et réalisatrice, en un temps où les femmes étaient rares dans cette profession, Kinuyo Tanaka est une sorte de cousine de Ida Lupino, deux cinéastes audacieuses dans le choix de leurs sujets, que l'on (re)découvre enfin.
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