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AMCHI
5 758 abonnés
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3,0
Publiée le 3 janvier 2012
Méliès était Dreyfusard et il soutient ainsi le capitaine Dreyfus avec cet intéressant film composé de plusieurs tableaux relatant les malheurs de Dreyfus.
Réalisé en 1899, "L’affaire Dreyfus" est film muet de Georges Méliès comportant 11 tableaux qui sont, il faut le reconnaître, assez inégale. Car si les segments que sont Mise aux fers de Dreyfus, Suicide du Colonel Henry ou encore Attentat contre Maître Labori sont intéressant à suivre, il n’en ait pas forcément de même concernant notamment les deux segments que sont Bagarres entre journalistes et L’Ile du Diable qui montrent finalement que peu de choses. Cela reste donc évidemment sympathique à suivre, mais l’ensemble n’a tout de même rien de franchement marquant.
Abstraction faite de la valeur patrimoniale de "L'affaire Dreyfus", celui-ci ne présente malheureusement pas grand intérêt. La faute aux choix scénaristiques tout d'abord. Les onze étapes de l'Affaire retenues par Méliès ne sont pas forcément les plus significatives. Quid du célébrissime "J'accuse" de Zola par exemple ? En outre, le non-spécialiste ne comprendra pas grand chose à la compilation de scènes à laquelle se livre l'ancien prestidigitateur. La mise en scène théâtralisée s'avère, pour sa part, conforme à l’œuvre de Georges Méliès. Avec le muet et la piètre qualité des images, il fallait bien évidemment en faire plus, ce qui peut faire sourire aujourd'hui. Enfin, la bande-son qui accompagne le film s'avère étonnamment monotone. A part la scène du suicide d'Henry, marquée par une musique plus hachée, les autres passages comportent tous le même fond sonore ce qui n'est bien évidemment pas très emballant. Un lieu de mémoire donc, certes, mais dont l'intérêt intrinsèque s'avère bien limité.
L'Affaire Dreyfus est un chef-d'oeuvre , une magnificence . Comment trouver ses mots après la visualisation d'un film tel que ce que vient de nous offrir le grand Méliès ? A vrai dire , la question s'avère être véritablement difficile . Car il est vrai que devant ce film fort , bouleversant , engagé , on ne sait pas trop comment formuler et exprimer ses émotions . On doit juste en tirer que c'est un vrai chef-d'oeuvre qui évite tout type de piège manichéen , ce en quoi , le cinéma ( et d'ailleurs , particulièrement le cinéma français ) semble être devenu le champion . Il n'y a pas de tire-larmes ou bien des surcharges d'effets . C'est le vrai cinéma engagé , qui a des valeurs profondes à démontrer . Sa construction est superbe , logique et très intelligente . Il n'y a rien à reprocher sur le côté visuel , sur la forme . C'est un chef-d'oeuvre , tout simplement .
Surtout connu pour son imagination débordante et ses exubérances derrière la caméra, Georges Méliès était parfois capable d'être très classique pour aborder des faits historiques on ne peut plus sérieux, en l'occurrence l'affaire Dreyfus. Alors ces dix minutes sont évidemment très courtes au vue de l'importance du sujet et de sa complexité, mais reconnaissons au magicien Georges qu'il nous présente les faits clairement et avec des moyens tout à fait corrects pour l'époque, le tout avec un sens de la narration toujours intacte. On pourra trouver cette approche un peu simpliste, mais pour ceux qui ignorent tout ou presque de ce fait majeur dans l'Histoire de France, ce court-métrage peut être un compromis très acceptable, au rendu visuel abouti et doté de quelques beaux moments : un Méliès de bonne facture.
Connu pour être un pionnier du cinéma fantastique, George Méliès était aussi un amateur de politique. En témoigne ce très sérieux moyen métrage, "L'Affaire Dreyfus", qui retrace des moments clés de la fameuse affaire qui divisa la France à l'époque entre les "dreyfusards" et les "antidreyfusards". Le film dépeint ainsi l'arrestation, la détention, et le procès de Dreyfus, qui était en cours au moment du tournage. Bien que filmé de manière sérieuse et dans un style presque documentaire, l'accusé est présenté ici sous un jour favorable, ce qui range le film dans le camp des dreyfusards, à qui l'Histoire donnera raison. Ainsi, ce film témoigne à la fois de éclectisme de Méliès, et de l'intérêt profond qu'a suscité l'affaire à l'époque.
" L'Affaire Dreyfus ". Un court métrage N&B et muet réalisé en 1899 par Georges Méliès. Point question dans cette réalisation d'humour, de poésie ni de trucages chers au pionnier du cinématographe, mais une véritable reconstitution historique. Il relate le déroulé de l’affaire du Capitaine Alfred Dreyfus soupçonné spoiler: de trahison puis condamné par un tribunal militaire en 1894, dégradé et déporté a perpétuité en Guyane.
Georges Méliès reconstitue les étapes de l'affaire, le climat de la France de l'époque ... Il interprète dans cette reconstitution un peu théâtrale, le rôle de Maître Labori, l’avocat chargé de la défense du polytechnicien juif, membre de l'état major de l'armée.
Tourné l’année même du procès en révision de Dreyfus, ce film est un document passionnant sur cette fameuse affaire qui divisa la France et donna à Zola l’occasion de son célèbre « J’accuse ». Méliès, dreyfusard convaincu, tourna en fait onze courts-métrages, dont seulement neuf ont été retrouvés et sont donc visibles de nos jours. La caméra filme en longs plans fixes (le travelling ne sera découvert que bien plus tard) quelques-unes des scènes clés de l’affaire où les comédiens jouent avec emphase, de façon très théâtrale. Il n’en reste pas moins qu’on assiste là à la véritable naissance du cinéma.
Georges Méliès est plus connu dans ses "faits d'armes" pour des films fantastiques ou de SF tels que "Le Voyage dans la Lune" que pour des films réalistes tels que "L'Affaire Dreyfus". Le spectateur ignorant les détails de l'affaire mais en connaissant les grandes lignes (j'en fait partie) comprendra un tant soit peu le fil des évènements, pourtant il y a quelque chose de gênant : Méliès garde ici la mise en scène grandiloquente dont il fait en général usage pour ses genres de prédilections, ce qui crée un décalage et rend l'ensemble un peu à côté de la plaque. Et la qualité s'en ressent au vu du sujet traité. Pas terrible.
En plus d'être le premier génie du cinéma, d'être le créateur des effets spéciaux dans ce domaine, Georges Méliès était aussi le premier cinéaste engagé prenant courageusement fait et cause pour Dreyfus alors que l'affaire qui portait le nom de ce dernier déchaînait fortement les passions à l'époque. L'ensemble est composé de 11 tableaux dont le dernier est son procès devant la cour martiale de Rennes qui confirmera sa culpabilité (ce n'est que sept ans après le tournage du film que le militaire sera enfin réhabilité !!!). Pour l'anecdote Georges Méliès incarne lui-même le rôle de Maître Labori, l'avocat de Dreyfus. Laissant de côté ses trucages et ses décors fantaisistes, le cinéaste montrait qu'il avait plus d'une corde à son arc en réalisant une oeuvre qui ne manque pas d'une certaine puissance.
Méliès a aussi été précurseur en ce qui concerne le cinéma militant et le film de reconstitution, la docu-fiction. L’évolution technique rend plus sûrement désuet la prétention réaliste que la fantaisie ou le merveilleux. C’est surtout flagrant à cause du jeu des acteurs, très théâtral et les décors, artificiels. Tel quel, ça reste un document émouvant, à la fois par la volonté de justice qui s’y exprime, et aussi par son aspect enfance d’un art. Il est courant de voir d’ancien films burlesques, merveilleux, historiques, mélodramatiques… les début, muet, de la reconstitution documentaire, c’est beaucoup plus rare. « L’affaire Dreyfus » doit être assez unique en son genre.
Surtout connu pour ses films fantaisistes remplis de trucages, Méliès a également produit et réalisé des films plus "sérieux", notament cette mise en images de l'affaire Dreyfus. Méliès livre une reconstitution de l'affaire et de ses multiples étapes en ne manquant pas donner son point de vue sur l'innocence du capitaine Dreyfus alors que l'affaire déchaine encore à l'époque les passions à la suite du procès de Rennes. Il interprête d'ailleurs lui-même le rôle de l'avocat de Dreyfus, victime d'une tentative d'assassinat durant ce même procès.
assez bon, bien qu'un peu lent, cependant très intéressant est bien réalisé par Monsieur Melies, l'un des plus grands réalisateur qui soit, du moins le plus novateur, il s'agit la du premier documentaire de l'histoire.
Loin de l'univers fantastique dont il est capable (voir les chefs-d’œuvre Vingt Mille Lieues sous les Mers et Le Voyage dans la Lune inspirés de Jules Verne), Georges Méliès s'attaque dans ce film à un sujet particulièrement brûlant de son époque : l'affaire Dreyfus. Et il faut dire qu'il l'a fait avec brio (malgré le parti pris). Court-métrage très réussi même s'il n'a pas la dimension historique / technologique des autres films du réalisateur, du fait de l'absence d'effets spéciaux (qui faisaient leurs premiers pas au cinéma).
Premier film politique de l'histoire, premier « docu-fiction » aussi : non content d'être le créateur du « spectacle cinématographique », Georges Méliès fut aussi le premier cinéaste engagé. Après avoir été « anti-boulangiste », il fut en effet « dreyfusard » à l'époque de la retentissante affaire (il était ami avec Camille Pelletan et Georges Clémenceau). Comme les moyens techniques de l'époque ne permettaient pas à Méliès de filmer le procès, il s'y rendit et après avoir pris nombre de notes, reconstitua les évènements de l'affaire dans son studio de Montreuil. Le résultat reproduit donc avec fidélité la chronologie de l'affaire Dreyfus, de l'accusation de Dreyfus à ses divers procès, et Méliès joue même Fernand Labori, avocat de Dreyfus au procès de Rennes et victime d'une tentative d'assassinat. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/