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    L'Héritière
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    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2014
    En adaptant le roman « Washington Square » de Henry James, William Wyler nous emmène à la fin du XIXème siècle suivre Catherine Sloper, une jeune fille timide qui vit dans une grande et luxueuse demeure de Washington Square en compagnie de son père, un veuf, riche, autoritaire et ne croyant pas en sa fille. Lorsqu’elle rencontre le séduisant Morris Towsend durant un bal, elle verra son père s’opposer à leur amour…

    Encore une fois (après notamment « La Vipère » et « L’Insoumise »), Wyler nous livre un passionnant portrait de femme. Il nous fait suivre le personnage de Catherine, que l’on découvre d’abord timide, naïve, maladroite, manquant énormément d’assurances (comme en témoignage cette excellente scène lorsqu’elle rencontre Montgomery Clift et qu’il l’invite à danser) et étant presque incapable d’avoir des relations sociales avec d’autres personnes que sa tante puis, au contact de Morris Towsend qui se montre de plus en plus présent dans sa vie, l’aimant et étant aimé, et surtout après des rebondissements et une cruelle et dure scène avec son père, elle va peu à peu évoluer.

    Wyler nous dresse ce portrait de manière intelligente, ambigue, cruelle et profonde et à l’image de cette femme, le style de son film évolue peu à peu, passant habilement de charmante et légère comédie romantique à un drame féroce et cynique. Wyler n’oublie pas non plus les autres personnages, que ce soit sa tante qui la soutient et l’aide comme elle peut, son père qui ne s’est toujours pas remis de la mort de sa femme et qui va s’opposer à ce qu’elle voit Towsend, doutant des intentions de ce dernier et bien évidemment Towsend, sur qui il laisse quand même toujours planer le doute.

    La réalisation de Wyler est impeccable et même brillante. Il maitrise parfaitement sa caméra et nous offrant souvent de superbes plans et cadres, toujours bien remplis, ainsi que quelques travellings ingénieux. La reconstitution, les décors et les costumes sont impeccables, tout comme la photographie en noir et blanc. La musique est elle-aussi bien utilisée, sachant se faire oublier lorsque c’est nécessaire et vice-versa.

    De la même manière qu’on ne peut détacher le personnage de Catherine à l’époustouflante composition d’Olivia de Havilland (justement récompensée par l'oscar de la meilleure actrice) qui interprète à merveille les différents sentiments de son personnage, on ne peut dissocier Towsend à Montgomery Clift, qui en est à ses débuts à Hollywood et qui est impressionnant et magnétique tout en étant d’une sobriété exemplaire. Ralph Richardson dans le rôle du père est lui aussi impeccable.

    Un récit passionnant de bout en bout qui bénéficie d’une excellente réalisation, écriture et de deux grandes interprétations.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 janvier 2020
    Ce film est d’une puissance incroyable (et son nombre de notes un scandale)! L’histoire d’une jeune héritière disgracieuse et renfermée qui reçoit soudain les avances d’un beau jeune homme sans le sou. Est-il sincère ou non? A partir de ce point de départ, le film nourrit l’incertitude, non seulement sur l’issue du film, mais aussi sur le genre auquel il appartient. Entre comédie romantique et tragédie, on ne sait tout simplement pas vers quoi on tend. La maladresse de Catherine est vraiment très drôle, mais la figure du père soupçonneux est vraiment très inquiétante. Olivia de Havilland est vraiment très touchante et vulnérable, mais Montgomery Clift est vraiment très charmant et convaincant. Cette dualité est renouvelée jusqu’à l’ultime dénouement de ce film qui multiplie les fausses fins au point de devenir totalement jouissif et imprévisible. Je ne crois pas avoir déjà été à ce point suspendu à l’issue d’une histoire, et jamais, c’est sûr, pour un film des années 40. Revu très légèrement à la baisse après 3e visionnage, mais ça reste un petit chef-d'oeuvre.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    594 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2015
    Wyler est au cinéma américain ce que Henri Verneuil est au cinéma français avec le coté chatoyant américain en plus. Wyler est, comme Verneuil, un excellent directeur d’acteurs, acteurs qui dans ''l'héritière''  sont étincelants, Wyler arrive même a atténuer le jeu inné décalé de Montgomery Clift. L'héritière baigne indiscutablement dans le classique mais quel plaisir de regarder toute la beauté des personnages, de leurs habits et de tout ce qui les entourent. Un seul reproche : quelque soit le talent de Olivia de Havilland, il est impossible à 33 ans de la trouver dénuée de charmes, surtout lorsqu'on l'a connu amoureuse au cinéma du jeune Errol Flynn. Le scénario de l’ Héritière' est d'une grande subtilité, au point même que quand le film se termine on aimerait que des réponses à nos légitimes questions soient données plutôt que de quitter la salle avec des frustrations. Certes, il manque à Wyler tout un coté ''artiste réalisateur'' comme l'ont Ford et Lang par exemple mais adorer les deux premiers n'implique pas de rabaisser Wyler qui apporte au septième art les fondamentaux nécessaires pour ressentir les subtilités de Cukor ou de Wilder ou l'intelligence de Mankiewitz. L' Héritière au même titre que La Rumeur, les deux avec Myriam Hopkins, sont des films douloureux mais extrêmement enrichissant, tant pour les connaissances des comportements humains  que pour s'initier à l'art cinématographique, la mise en scène étant toute consacrée au service de l’histoire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 septembre 2011
    "L'Héritière" est un film un peu inclassable. La première partie du film est légère, drôle, une jeune fille timide est amoureuse d'un homme charmant : on dirait une comédie romantique dans toute sa splendeur. Mais la jeune fille est riche, le jeune homme fauché, et la père de la mariée s'oppose à l'union : le film bascule alors dans le drame. Il y a même un peu de suspense : faut-il croire en la sincérité du jeune homme ou aux soupçons du père ? William Wyler joue très bien avec les genres, tout comme Olivia de Havilland : tout d'abord naïve et maladroite, elle se transforme en femme sûre d'elle, glaciale et cynique. Elle a amplement mérité son Oscar. Face à elle, Montgomery Clift, dont ce n'est que le troisième film, ne démérite pas : son jeu est d'une étonnante modernité pour un film datant de 1949. La fin, un peu abrupte, peut en revanche décevoir et décontenancer le spectateur.
    yayo
    yayo

    63 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2016
    Pour moi un classique instantané ce film ! Wyler est réputé pour de très grands films, mais celui-ci restera de loin mon préféré. Tout est parfait, la mise en scène, les acteurs, les décors, la musique. Je l'ai même revu une seconde fois le lendemain pour noter toutes les subtilités du jeu d'acteur et de la réalisation. Et c'est fort, très fort !
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2008
    Et dire que le Mulhousien William Wyler n'est connu que pour Ben Hur ! Tout cela est sans compter les innombrables chefs-d'œuvres qqu'il réalisa avant et après ce monument. L'Héritière fait donc partie de ce lot prestigieux avec sa puissance évocatrice, son drame shakespearien et la simplicité de son scénario. Derrière sa caméra, William Wyler organise ses acteurs comme les pièces d'une gentille fresque urbaine, donnant ici et là quelques touches de couleurs et suffisamment de lumière pour éclairer ses personnages. Au milieu de cette ronde subtile, le bal des acteurs est un ravissement : Montgomery Clift bien sûr, mais surtout l'incomparable Olivia de Havilland qui trouve là un rôle de femme digne d'une Scarlett O'Hara !
    vince113
    vince113

    40 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2010
    Wyler en grande forme. La noirceur du propos, la subtilité psychologique, la grande tenue de la mise en scène : c'est du grand et beau clacissisme. Mais le coeur palpitant du film est sans doute cet incroyable casting qui mélange, à la manière d'une symphonie, les tonalités différentes de chaque acteurs : la théâtalité de Richardson, le classicisme de Havilland et la modernité de Clift. Il fallait oser un tel mélange de genre, mais les spécificités de chacun participent finalement avec force à l'harmonieux mouvement de l'ensemble. La grande classe, quoi.
    Alexarod
    Alexarod

    283 abonnés 1 868 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 décembre 2020
    Je voulais voir un vieux film, il y avait un hommage à Olivia de Havilland alors pourquoi pas ? Cela permet de découvrir ce qu’elle a fait d’autre que « Autant en emporte le vent ».
    Au départ j’ai failli zapper, en effet elle nous ressort son rôle de gourde façon Mélanie mais en pire (ça doit être ça l’évolution d’une actrice). C’est tellement gros, de même que la cour que lui fait Morris, qu’on devine directement ce qui va arriver. Là-dessus la narration, ainsi que les acteurs, sont très oubliables voir agaçants. Les dialogues suivent également cette voie et ce sur les 2/3 du long métrage, jusqu’au spoiler: départ de Townsend
    qui amorce une vraie révolution.
    A partir de là c’est plus intéressant, les femmes parlent moins en ultrasons, le père Sloper (le meilleur rôle à mon sens) clash vivement sa fille et ça change tout. D’un coup Catherine se métamorphose, son jeu s’en ressent, on a une tournure moins niaise et plus adulte, une mise en scène moins plate, la psychologie des persos évolue et leurs discours aussi. Bref dommage que cela n’arrive pas plus tôt, ça aurait évité pas mal de longueurs et on décrocherait moins.
    Après ça date de 1949, pour une œuvre du 19ème siècle, et ça se voit tant dans la musique (qu’on oublie vite), que le jeu des acteurs et les manières des personnages, faut s’adapter. Bon puis Olivia de Havilland a reçu 2 prix (Golden Globe et Oscar) pour sa prestation, et faut avouer qu’elle est convaincante dans les 2 registres. Cela n’empêche que ça se traine, qu’on s’ennuie parfois et que la fin est nu.lle, du coup je reste mitigé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 mai 2010
    Beau roman, beau film! la transformation de O. De haviland est saisissante.De l'innocence à la vengeance; mais contre qui? Morris, son père, les hommes?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 janvier 2009
    "Peut-être le plus beau film de William Wyler",d'après le roman de Henry James, Washington Square : The Heiress,avec Montgomery Clift (superbe!)et Olivia de Havilland impressionnante dans la maîtrise de son jeu, qui nous la montre d'abord jeune fille naïve,sans éclat,d'une timidité maladive,puis femme dure,impitoyable et cruelle:"J'ai eu les meilleurs maîtres dans l'art de la cruauté"dit-elle à sa tante...ce qui n'est pas sans rappeler certains portraits de Maupassant dans l'étude fine des caractères et des rouages de la vengeance.La cruauté,on la retrouve partout,et en particulier chez ce père encore éperdu d'amour et d'admiration pour sa femme décédée,avec laquelle sa fille ne saurait souffrir la comparaison tant au plan de la beauté que de l'esprit.C'est ce mépris affiché,associé au cynisme de son "Prince Charmant" qui sera le révélateur et le moteur,pour l'héroïne, de son inflexible vengeance...Magnifique film,plaisir de choix...
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    90 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 janvier 2017
    William Wyler adapte ici une pièce de théâtre. Sa direction d’acteurs et sa mise en scène très classiques maintiennent dans le film des attributs théâtraux. L'héritière permit à Olivia de Havilland d’obtenir un second Oscar, fruit d'une réelle performance d'interprétation d'un personnage traversant plusieurs états psychiques. Ce long métrage permet également d’entendre Montgomery Clift chanter en français quelques couplets de Plaisir d’amour. La partition de cette chanson est d’ailleurs le thème principal de la B.O. de L’Héritière.
    Alasky
    Alasky

    353 abonnés 3 423 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2009
    William Wyler savait si bien s'entourer. The Heiress est un beau film de l'âge d'or du cinéma.
    oneosh89000
    oneosh89000

    39 abonnés 554 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2011
    Wyler adapte "Washington Square" d'Henry James, une pièce de théâtre. Sa caméra suit donc la tragédie amoureuse d'une jeune héritière new yorkaise a la fin du dix-neuvième siècle qui après s'être fait courtisée par un séduisant jeune homme sans le sou (Montgomery Clift, rayonnant) connaîtra au fur et à mesure l'amour passionné, la désillusion et la haine. Oscar pour Olivia de Havilland (??) dans le rôle principal à laquelle tout son talent d'actrice exalte dans la confrontation père-fille, point culminant de l'histoire. Mis à part le fait que "The Heiress" reste une tragédie familiale réussie, cette œuvre du célèbre cinéaste américain reste linéaire du début jusqu'à la fin et manque de profondeur véritable.
    vavavoom
    vavavoom

    2 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2020
    Eh oui, 5 étoiles !
    Je viens de le découvrir sur Arte (en V.O. ça s'impose). Comment un film réalisé il y a 70 ans peut tenir ainsi en haleine ? Une grande subtilité, un jeu des acteurs sobre, un scénario complexe, malin, et imprévisible... Et bien sûr une mise en scène, des dialogues, une image, un noir et blanc de décors, des costumes et un montage irréprochables.
    Ça fait beaucoup !
    C'est fou comme le cinéma ricain de ces années-là était riche de scénarios, de dialogues et d'intrigues, alors qu’aujourd’hui ce ne sont qu'effets spéciaux.
    Les personnages sont bien vus et étonnamment modernes. ce n'est jamais manichéen, ce qui fait qu'on a du mal à prévoir la suite. Quel bonheur !
    Enfin, vers les 2/3, le film aurait pu basculer du côté morale nunuche de gauche spoiler: (l'amour plus fort que l'argent), mais pas du tout : c'est la dure et cynique réalité qui prend le dessus. Papa avait raison. On a même droit à une froide vengeance à la fin,
    politiquement très incorrecte de nos jours.
    Cerise sur le gâteau, l spoiler: e pardon est refusé au père même sur son lit de mort.

    Magistral, je vous dis !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 février 2014
    On suit ici le parcours de Catherine d'abord naïve et timide avec attention et douceur puis on la voit devenir plus dure et sur d'elle avec une certaine indifférence. Le film est culte mais laisse un goût amer, l'héroïne semble punie et enfermée dans son destin de riche héritière où l'amour et la sincérité semble utopique pour elle.
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