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William Rantale
40 critiques
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4,5
Publiée le 2 septembre 2011
Je cache rarement mon enthousiasme devant un ovni exotique du cinéma. On pourra me reprocher ce parti pris très subjectif, qui peut entraver mon analyse cinématographique. Mais j'ai adoré. Pour moi, Country teacher regorge de fraîcheur et de gravité. L'acteur principal Pavel Liska est peut-être un peu trop enfoncé dans son mutisme sur-expressif, mais Zuzana Bydzovska, qui interprète une fermière quadra veuve à tendance alcoolique est réellement à couper le souffle. Elle cottoye l'indiscible avec une crédibilité incroyable. Cela nous change tellement des poncifes lissés de hollywood... Les décors naturels, la présence de l'eau autour de cette ferme exigeant de s'y rendre en barque achèvent plonger le spectateur dans ce lieu isolé et de l'y faire habiter avec les personnages. A voir !
Simple et vivant ! Peut-être critiquable sur la forme, mais l'essentiel est ailleurs. Et sii je t'emmenais étudier, à la campagne, la campagne, Camille ?
Il y a 3 ans, le réalisateur tchèque Bodhan Slama nous avait déjà tapé dans l'oeil avec "something like happiness". On retrouve l'acteur Pavel Lliska dans "country teacher", un film d'une grande pudeur sur un professeur homosexuel qui choisit de s'exiler dans une petite école de province pour échapper à une relation qui ne le satisfait plus. La vie de la campagne est très justement et joliment filmée. Un petit film très réussi.
Dès la 1ère image on est frappé par la tristesse de cet homme, cartable à la main, qui progresse dans la campagne....Pavel a 35 ans, enseignant de biologie à Prague, il se retrouve instituteur de village... Film juste et authentique qui évoque la quête de chacun : "On a tous besoin de quelqu'un" dira Marie, la paysanne éprise de ce prof taiseux, lequel lui préfère son fils, éphèbe amoureux et rebelle à ses heures ; de beaux portraits d'êtres humains tous différents et pourtant si semblables...Cette harmonie que nous cherchons tous est illustrée de manière émouvante par un accouchement bovin,scène de pardon et d'amour au sens le plus large, qui nous va droit au coeur : un beau film...
De prime abord, le film est troublant par la lenteur hypnotique et poétique des mouvements de caméra et par la sensualité qui se dégage de la mise en place des relations entre les personnages. Mais la fraîcheur des premiers plans devient rapidement répétitive et finit par lasser d'autant plus que les personnages ne semblent rien apprendre de leurs échanges. C'est d'autant plus dommage que ce style de scénario n'est pas une habitude dans les films en provenance de l'Est et qu'il n'avait rien de l'aridité habituelle de cette cinématographie. Mais, c'est un bon début.
On croise les doigts pour que le film puisse être vu encore une semaine. Il est beau, avec des personnages très forts et sans mièvrerie... A VOIR ABSOLUMENT ;)
Jolie chronique d'un marivaudage hétéro et homosexuel, inhabituel dans la production des pays de l'est. On reste sur sa faim tant au niveau du style que de celui du dénouement narratif mais l'ensemble dégage une fraicheur que l'on ne saurait bouder.
Un film d'une délicatesse rare. Des personnages vrais comme dans la vie, sans complaisance. Un cinéma touché par la grâce. Il ne faut rien dire de plus sur ce chef d'œuvre, il faut aller le voir.
J'ai vu ce film il y a près d'une semaine. Je pensais mettre 3 étoiles mais après une réflexion de quelques jours ça mérite un petit 4. C'est un film d'une grande fraicheur qui n'est pas sans rappeler les films de la période tchécoslovaque de Milos Forman. Attention fraicheur ne rime pas avec candeur, c'est un film subtil alliant légèreté et gravité.A noter des acteurs formidables et une très bonne bande originale signé Vladimír Godáre . Si après ça vous n'allez pas le voir, c'est tant pis pour vous. Cinéphilement votre
L'homosexualité vue de l'Est est abordée dans ce petit film touchant avec infiniment plus de vérité que dans la machinerie made in USA "Harvey Milk", pourtant couramment encensée. Sans doute d'ailleurs parce qu'il ne s'agit pas ici d'un long métrage pesamment militant, mais d'une tranche de vie de gens ordinaires, remarquable de délicatesse et d'humanité. Marie et Petr, qui sauront unir leurs deux solitudes et leur mal être commun, vont progressivement former ainsi un couple atypique dans une campagne tchèque préservée, restituée avec lyrisme par Bohdan Sláma, remarqué déjà en 2006 pour "Something like happiness".
Film campagnard plein de charmes, "Country Teacher" évoque la relation douloureuse d'un prof de biologie dans un lycée provincial qui tombe sous le charme de l'un de ses jeunes élèves. Sans jamais flirter avec les tabous, le film propose une lecture assez limpide et gentille de cette ambiguité, en nous rappelant l'importance du besoin d'appartenir mutuellement à quelqu'un (ce quelqu'un qui sera ici, en l'occurence, la mère du jeune élève concerné). Sans qu'il ne se passe grand-chose, "Country Teacher" donne l'impression parfois d'être mouvant et agité (l'utilisation de l'opposition entre le milieu urbain et le milieu provincial promet ce mouvement), tout en restant dans une atmosphère empreinte de sérénité et de douceur. Bohdan Slama n'évite pas quelques stéréotypes embêtants (l'adolescence est représentée par une consommation régulière d'alcool et un entraînement au beat box vocal ; l'ex jaloux et flambeur sonne faux du début à la fin), et des lourdeurs natives d'une construction sans véritables surprises. La naïveté qu'imprime (volontairement?) le cinéaste rend aussi l'ensemble un peu épais, malgré une sincérité et une poésie qui jaillit de cette légèreté prévisible. Mais c'est à force de tout traiter en symboles que le film perd de son essence naturelle ; c'est dans les moments les plus simples qu'il est le plus beau (il suffit d'un peu de musique et d'une étreinte au bord de l'eau pour émouvoir), et non pas dans ces métaphores assommantes comme le parallèle de la naissance d'un veau à la résurrection intérieure de l'homme. On peut y voir une tendance au figuralisme qui tend à densifier certains éléments, mais "Country Teacher" perd de sa réflexion initiale sur le déracinement et l'inconnu à force de souligner chaque évènement, chaque nouveau pas comme s'il fallait que tout le monde en comprenne impérativement les intentions. C'est d'autant plus regrettable qu'il y a de très belles scènes dans ce film plaisant mais d'une inégalité de réalisation assez perturbante
Enorme déception et coup de gueule après la vision de ce film ...
Alors que tant de films de genre restent sur le carreau ou sont distribués à la sauvette n'importe comment, on nous inflige dans une combinaison de salles confortables de pareilles purges défendues qui plus est par une critique complaisante.
Mou voire léthargique, lourd, laid,prévisible,vain, irritant, "Country teacher" cristallise tous les défauts d'un cinéma indépendant totalement creux et plombant.
Trèèèès joli film, une vraie surprise, j'ai beaucoup aimé... dommage juste pour le coté excessivement mélo vers la fin lorsque la mère du gamin pleure à tout bout de champ... très beaux mouvements de caméra et portrait d'une communauté de campagne, ses rapports conflictuels avec la grande ville... reste un doute : comment le jeune prof va-t-il régler ses problématiques amoureuses si il se renferme dans un bled isolé et quitte Prague à tout jamais ? Peut-on vivre une homosexualité épanouie en milieu rural ?