Du beau cinema ,mention spéciAle à l'actrice qui m'a donné le frisson tant elle est sublime dans son rôle,une MAGNANI en puissance ,bravo aussi aux autres acteurs qui ne deméritent pas .
"On a tous besoin de quelqu'un" dit à un moment la fermière de Country teacher (protestons contre ces titres anglais qui ne se justifient pas !), et c'est cette idée simple qui court tout au long de ce joli film signé Bhodan Slama, dont on avait déjà apprécié Something like happiness (Protestons......). Le sujet central : un professeur de sciences naturelles s'exile au plus profond de la campagne tchèque pour cacher son homosexualité, laissait craindre un amoncellement de clichés et de scènes obligatoires. Il n'en est rien, Slama élargissant son propos à la psychologie de l'ensemble de ses personnages, finement observés et incarnés, et prenant de la hauteur dans des paysages bucoliques (où même les vaches sont bonnes actrices) magnifiés par une mise en scène coulée et élégante. Il y a bien ici ou là quelques langueurs monotones et un excès de dramaturgie sur la fin, mais rien de rédhibitoire. Venkovsky Ucitel (titre original) fleure bon l'authenticité et l'herbe verte et le cinéma au naturel, sans super héros ni effets spéciaux.
Simple et vivant ! Peut-être critiquable sur la forme, mais l'essentiel est ailleurs. Et sii je t'emmenais étudier, à la campagne, la campagne, Camille ?
Bon et beau film avec des acteurs justes et touchants. L'homosexualité n'est pourtant pas le vrai thème du film. En effet l'homosexualité ne sert que d'excuse pour parler de la solitude qui peut guetter tout le monde ; l'homme qui court après la fermière, le jeune qui se rabaisse devant la jeune citadine, le prof qui s'isole... Par contre on peut s'interroger sur l'excuse de l'agression sexuelle et sur le rapport entre la lycéenne et l'homme en décapotable... La réalisatrice assume heureusement et évite le débat pour se concentrer sur son thème principal et évident, celui de trouver la bonne personne pour continuer à vivre, se choisir une solution à la solitude sans pour autant tout mettre sur le couple habituel d'un homme, d'une femme et de la procréation qui doit en découler. La cinéaste en profites aussi pour décrire un monde rural moins fermé que peuvent le penser les gens des villes. Un film intelligent donc mais que certains partis pris peuvent laisser sceptiques (ruraux = alcooliques, sexe entre ado et adulte). Terminons par la bonne résolution d'éviter toute dramatisation de l'homosexualité notamment avec les parents du prof et avec ses collègues à la fin du film.
Il y a 3 ans, le réalisateur tchèque Bodhan Slama nous avait déjà tapé dans l'oeil avec "something like happiness". On retrouve l'acteur Pavel Lliska dans "country teacher", un film d'une grande pudeur sur un professeur homosexuel qui choisit de s'exiler dans une petite école de province pour échapper à une relation qui ne le satisfait plus. La vie de la campagne est très justement et joliment filmée. Un petit film très réussi.
Enorme déception et coup de gueule après la vision de ce film ...
Alors que tant de films de genre restent sur le carreau ou sont distribués à la sauvette n'importe comment, on nous inflige dans une combinaison de salles confortables de pareilles purges défendues qui plus est par une critique complaisante.
Mou voire léthargique, lourd, laid,prévisible,vain, irritant, "Country teacher" cristallise tous les défauts d'un cinéma indépendant totalement creux et plombant.
Jolie chronique d'un marivaudage hétéro et homosexuel, inhabituel dans la production des pays de l'est. On reste sur sa faim tant au niveau du style que de celui du dénouement narratif mais l'ensemble dégage une fraicheur que l'on ne saurait bouder.
Film campagnard plein de charmes, "Country Teacher" évoque la relation douloureuse d'un prof de biologie dans un lycée provincial qui tombe sous le charme de l'un de ses jeunes élèves. Sans jamais flirter avec les tabous, le film propose une lecture assez limpide et gentille de cette ambiguité, en nous rappelant l'importance du besoin d'appartenir mutuellement à quelqu'un (ce quelqu'un qui sera ici, en l'occurence, la mère du jeune élève concerné). Sans qu'il ne se passe grand-chose, "Country Teacher" donne l'impression parfois d'être mouvant et agité (l'utilisation de l'opposition entre le milieu urbain et le milieu provincial promet ce mouvement), tout en restant dans une atmosphère empreinte de sérénité et de douceur. Bohdan Slama n'évite pas quelques stéréotypes embêtants (l'adolescence est représentée par une consommation régulière d'alcool et un entraînement au beat box vocal ; l'ex jaloux et flambeur sonne faux du début à la fin), et des lourdeurs natives d'une construction sans véritables surprises. La naïveté qu'imprime (volontairement?) le cinéaste rend aussi l'ensemble un peu épais, malgré une sincérité et une poésie qui jaillit de cette légèreté prévisible. Mais c'est à force de tout traiter en symboles que le film perd de son essence naturelle ; c'est dans les moments les plus simples qu'il est le plus beau (il suffit d'un peu de musique et d'une étreinte au bord de l'eau pour émouvoir), et non pas dans ces métaphores assommantes comme le parallèle de la naissance d'un veau à la résurrection intérieure de l'homme. On peut y voir une tendance au figuralisme qui tend à densifier certains éléments, mais "Country Teacher" perd de sa réflexion initiale sur le déracinement et l'inconnu à force de souligner chaque évènement, chaque nouveau pas comme s'il fallait que tout le monde en comprenne impérativement les intentions. C'est d'autant plus regrettable qu'il y a de très belles scènes dans ce film plaisant mais d'une inégalité de réalisation assez perturbante
Très belle fable sur la différence. Beaucoup de lyrisme, une musique superbe, de l'humour, de très beau plans. L'image est sublime et nous donne envie de partir pour un petit séjour à la campagne dans les foins!
L'homosexualité vue de l'Est est abordée dans ce petit film touchant avec infiniment plus de vérité que dans la machinerie made in USA "Harvey Milk", pourtant couramment encensée. Sans doute d'ailleurs parce qu'il ne s'agit pas ici d'un long métrage pesamment militant, mais d'une tranche de vie de gens ordinaires, remarquable de délicatesse et d'humanité. Marie et Petr, qui sauront unir leurs deux solitudes et leur mal être commun, vont progressivement former ainsi un couple atypique dans une campagne tchèque préservée, restituée avec lyrisme par Bohdan Sláma, remarqué déjà en 2006 pour "Something like happiness".
Trèèèès joli film, une vraie surprise, j'ai beaucoup aimé... dommage juste pour le coté excessivement mélo vers la fin lorsque la mère du gamin pleure à tout bout de champ... très beaux mouvements de caméra et portrait d'une communauté de campagne, ses rapports conflictuels avec la grande ville... reste un doute : comment le jeune prof va-t-il régler ses problématiques amoureuses si il se renferme dans un bled isolé et quitte Prague à tout jamais ? Peut-on vivre une homosexualité épanouie en milieu rural ?
De prime abord, le film est troublant par la lenteur hypnotique et poétique des mouvements de caméra et par la sensualité qui se dégage de la mise en place des relations entre les personnages. Mais la fraîcheur des premiers plans devient rapidement répétitive et finit par lasser d'autant plus que les personnages ne semblent rien apprendre de leurs échanges. C'est d'autant plus dommage que ce style de scénario n'est pas une habitude dans les films en provenance de l'Est et qu'il n'avait rien de l'aridité habituelle de cette cinématographie. Mais, c'est un bon début.