Climat oppressant et trouble, que la mise en scène restitue plutôt bien. Les indices et les pistes se multiplient, se chevauchent ; les flashbacks s'insinuent habilement dans l'action au présent, où amour et haine sont inextricablement mêlés. Jennifer Jason Leigh, tout en retenue, et surtout, Kathy Bates, impressionnante. Tour à tour effrayante et très douce, solide et fragile, elle crée un personnage littéralement insaisissable. Et sans jamais forcer le trait : du travail de grande actrice.
Nous voici devant un film tiré d'un roman de Stephen King, et pourtant on n'y trouve pas d'horreur, pas d'angoisse, non ; juste un bon film policier social voire psychologique. Ce n'est pas l'habitude stephen king, mais ce film est bien loin d'être mauvais et l'histoire nous tient en haleine de bout en bout. Le scénario est en béton et nous laisse découvrir, encore une fois, qu'il ne faut pas fier aux apparences. A voir
Stephen King au cinéma ce n'est pas seulement Jack Nicholson courant après sa femme avec une hache dans la main, ce n'est pas seulement Christopher Walken avec ses prémonitions, ce n'est pas seulement Sissy Spacek couverte de sang dans un bal. Et Kathy Bates dans l'univers de Stephen King, ce n'est pas seulement cette terrifiante bonne femme de "Misery". La voici donc qui incarne Dolores Claiborne, une femme accusée de meurtre, dans un drame tout à fait sobre et dénué de tout élément fantastique. La patte King (celle des "Evadés" et celle de "Stand by me") est cependant là, appliquée avec soin par Taylor Hackford qui livre ici un film simple, sans fioritures mais très efficace dans sa construction scénaristique et ses interprétations. Portrait de femmes (qui pafois doivent être des garces pour survivre dans ce milieu d'hommes, elles le disent elles-mêmes), d'une mère et d'une fille qui apprennent à se connaître de nouveau après tant d'années passées à l'écart, "Dolores Claiborne" ne manque pas d'intérêt, ménageant un suspense délicat au fur et à mesure que les personnages se dévoilent. Habilement mis en scène avec de très beaux moments (celui de l'éclipse, notamment), le film vaut surtout pour la qualité de ses interprètes, aucun second rôle n'étant négligé (on trouve tout de même Christopher Plummer, David Strathairn et John C. Reilly) mais la palme venant au duo formé par Kathy Bates et Jennifer Jason Leigh qui trimballent le poids du passé sur leurs épaules dans des compositions subtiles qui ne manquent pas de prendre à la gorge. Une vraie réussite réalisée avec talent et sans prétentions.
Dolorès Claiborne raconte l'histoire d'une femme, Selena qui vient en aide à sa mère, Dolorès qu'elle n'a pas vu depuis très longtemps accusée d'un meurtre de sa riche employeuse. Les deux femmes vont devoir se confronter l'une à l'autre pour savoir ce qui s'est passé et d'anciens secrets vont éclater au grand jour. Ce film est vraiment très beau, très émouvant porté par deux grandes actrices surtout Kathy Bates qui peut être parfois drôle pour ses répliques cinglantes mais aussi très émouvante. Le film fait un parallèle entre deux événements importants pour Dolorès, la mort de Vera Donovan et celle de son mari qui sont liés. Cette confrontation va permettre aussi à Selena de ne plus nier son passé. Un très beau film, poignant et touchant faisant une très belle réflexion sur la culpabilité.
Plus un drame qu'un réel thriller, ce film vaut le détour pour le jeu toujours impeccable de Kathy Bates, qui incarne parfaitement cette mère bourrue hantée par son passé. Le récit découpé en strates entrecroisées est très habilement mis en scène, donnant peu à peu les clés du mystère. La fin n'est guère surprenante et il y a quand même quelques longueurs, mais le résultat final est largement valable dans le genre. Un drame de belle facture.
Un drame subtil tourné comme une enquête aux accents hitchcockiens. Les flash-backs permettent à l'histoire d'avancer, et les personnalités se dévoilent, comme Kathy Bates, incroyable de nuances, et une Jennifer Jason Leigh qui transpire le mal être. Une très bonne adaptation de Stephen King.
C'est drôle qu'une forme d'expression si noire et sinistre, telle que ce film a choisie, se révèle pleine de vérité comme peu d’œuvres du même genre. La vérité, parlons-en : elle nous est présentée clairement, par épisodes de durée variable et positionnés assez bizarrement dans l'histoire. Mais le scénario est tellement bien organisé (tout le secret est là) que tant ses passages révélateurs que les détails dont le film fourmille sont et demeurent clairs, nets, précis. Une adaptation travaillée et une réalisation soignée qui ne laisse pas de place aux plus petites erreurs.
Selena, rédactrice pour un journal de New York, arrive dans le Maine et retrouve sa mère Dolores Claiborne qu'elle n'a pas vue depuis huit ans ; le climat entre les deux femmes est tendu, l'ambiance est très lourde. L'inspecteur Mackey mène l'enquête sur " l'accident " survenu à Vera Donavan dont Dolores s'occupait depuis 22 Ans.... Taylor Hackford réalise avec "Dolores Claiborne" une belle adaptation du roman de Stephen King. La mise en scène efficace et sans fioritures nous donne un film fort. L'intrigue est bien menée, les informations sont distillées au compte goutte dans cette savoureuse analyse des personnages. Le jeu des actrices pour les rôles principaux est tout simplement sublime : Kathy Bates, qui avait déjà excellé dans " Misery", est aussi criante de vérité dans le rôle de Dolores Claiborne. Jennifer Jason Leigh est aussi très convaincante dans le personnage de Selena la fille de Dolores. A noter aussi la belle interprétation de Christopher Plummer, l'inspecteur John Mackey. Un thriller noir, haletant, à ne pas manquer.
Parmi les adaptations des œuvres de Stephen King, ces romans « classiques », au sens où ils ne sont ni fantastiques ni horrifiques, sont souvent les plus réussis, puisque les plus simples à mettre en images (Les évadés et Stand by me en sont les meilleurs exemples). Et pourtant, contrairement à ces films, Dolorès Clairborne ne brille pas par sa charge émotionnelle. L’émotion y est même noyée dans une narration maladroitement étirée dans une interminable succession d’aller-retours entre le présent et les souvenirs. Katty Bates avait pourtant été magistrale dans la peau d’une psychopathe dans Misery, déjà adapté de King, mais là, sa partition n’apporte rien à ce drame psychologique. Son face à face avec Jennifer Jason Leigh dans une relation mère/fille pleine de lourds secrets de famille a beau être remarquable, le peu d’intensité qui nait de cette histoire finit par transparaitre sur les actrices et rendre leur réaction face aux rebondissements assez ternes. Le résultat en est une tragédie trop classique au suspense inefficace, une petite déception donc.
Dolores Claiborne est peut être un des seuls livres de Stephen King, dont l'adaptation en film soit plus efficace que le roman en lui même. Ici, pas de versions des faits seulement du point de vue de Dolores, la narration se tourne autour de l'affaire qui la concerne sur le présupposé meurtre de sa servante, mais l'intrigue est mise en place de manière astucieuse, d'abord avec le retour de sa fille avocate, qui revient pour la défendre, bien qu'elle ait des doutes sur le caractère bien trempé de sa mère. Le shériff qui veut absolument lui mettre ce meurtre, (accident ??) sur le dos. Dolores défend ses convictions comme jamais pour finalement dévoiler à sa fille l'atrocité de sa vie, et la protection qu'elle a voulu lui apporter, face à quelque chose de plus grave spoiler: (père alcoolique, fainéant, qui bat Dolores et va jusqu'à avoir des atouchements sur sa fille) . Je ne parlerai pas du dénouement, mais cette histoire m'a vraiment plu, notamment par l'excellent jeu d'actrice de Katie Bates, qui avait déjà excellé sur Misery. A voir car très bon film.
Quelques longueurs et vingt dernières minutes peut-être un chouia un peu trop hollywoodiennes, sauf la dernière scène remarquable de sobriété, par rapport au reste mais ce reste est franchement très bon... Cette adaptation de Stephen King, qui délaissait ici son statut de roi de l'épouvante, raconte plus la confrontation entre une fille à la carrière professionnelle brillante mais dépressive et sa mère dont on arrive pas à saisir ce qu'elle est réellement dans un premier abord qu'une intrigue policière. Si l'intrigue ne ménage pas le spectateur en rebondissements surprenants, les personnages n'étant jamais véritablement ce qu'ils paraient être, et que la réalisation de Taylor Hackford sait parfois se montrer inspirée, notamment en donnant des couleurs éclatantes au passé et des couleurs sinistres au présent, on retient surtout deux magnifiques personnages féminins joués avec intensité par deux grandes comédiennes au sommet, Jennifer Jason Leigh et Kathy Bates. La confrontation mère et fille adaptée de Stephen King donne quelque chose de fort.
En deux : Stephen King. Kathy Bates. Misery ? Et non, raté, c'est l'autre : Dolores Claiborne. Bon, souvent les romans de Stephen King ça se prête bien à l'adaptation cinématographique. Probablement parce que King a un truc dans son écriture qui est déjà très cinématographique je trouve, il a un sens du récit qui est vraiment parfaite pour le cinéma et puis d'ailleurs y a qu'à voir qu'il a déjà écrit un livre qui se présente comme ce que doit être la série (La tempête du siècle) adaptée du livre. Alors les adaptations de King sont pas toutes bonnes (il suffit de voir le terrible Carrie de Kimberly Pierce, sorti il y a peu). Il faut voir qui est derrière. Sauf que ça peut pas être Kubrick à chaque fois comme avec Shining. Et là Dolores Claiborne c'est tellement simple de le comparer avec Misery, sauf que Hackford n'est pas Reiner et que là pour le coup il ne fait vraiment pas grand chose du sujet. Il se dépatouille tant bien que mal mais j'ai trouvé ça terriblement vieillot et je crois que c'est vraiment problématique car quand on voit des films comme Christine de Carpenter qui sont hyper modernes et qu'on voit vingt ans plus tard un autre réal adapté le même auteur (ok autre roman mais bon) on se dit que franchement Hackford il a pas fait complètement le boulot.
Dolores Claiborne : Un drame d’une puissance émotionnelle vraiment excellente. Grâce à un scénario en béton remplit d’émotion et de relief. On voit que c’est de Stephen King car l’histoire et les personnages sont hyper développer et très psychologique. On prend par pour eux et vraiment, on sent le relief : ça c’est la force de la plume de Stephen King. Car, il a tout comprit de comment jouer avec les relations avec les personnages, les rebondissements nécessaire pour l’intérêt d’un film… Et puis, je trouve vraiment l’histoire très captivant et très bien ficelé. Car, c’est une mère de famille qui va être accusé d’avoir tué la femme ou elle était aider ménager (et on va se demander si elle la fait ou si c’est un accident donc le suspense est le bienvenu). Et donc, sa fille va essayer de l’aider. Mais, le passer de ces deux personnages vont resurgir a la gorge. Et on comprend vite qu’il faut connaitre le passer pour écrit l’avenir. Vraiment, j’ai adoré la forte relation entre mère/fille. Et j’ai beaucoup apprécié la narration du film : remplit de flash back parfaitement placé. Donc voila, une intrigue et une narration en béton et deux personnages très touchants. Et deux personnages interprètes par deux actrices épatantes et incroyable. Vraiment, ils sont d’une justesse dans leur rôle, c’est très poignant. Surtout Kathy Bates qui est admirable et stupéfiante : respect. Et pour finir, la réalisation est très soignée ainsi que la mise en scène qui intègre parfaitement les flashes back. Donc voila, un grand film, une réussite de bout en bout : une très grosse surprise ce superbe film.