Avis sur De la part de Stella

Stella accepte sans rechigner l'ordre des choses d'un satire rassurant mais sous sa protection! Un jour, elle dècide de mettre les bouts pour changer d'existence sauf qu'on ne part pas sans l'accord de cet homme paternaliste! C'est le premier vrai rôle de Kelly Macdonald après le cultissime "Trainspotting". Et le moins que l'on le puisse dire c'est qu'elle joue avec conviction cette jeune prostituèe qui a juste besoin d'amour, voyageant dans sa tête et se rèfugiant dans ses rêves! Coky Giedroyc, dont c'est ici le premier long-mètrage, s'est attachèe avant tout, à la description juste d'un univers de laissès-pour-compte qui vivent leur vie entre Londres, Manchester et Glasgow, captant au passage le malaise et les dèchets d'une sociètè à l'aube du nouveau millènaire! En rèsulte un portrait sombre mais toujours plein d'espoir filmè dans un style post-Ken Loach! On notera la prèsence quasi anecdotique de Andy Serkis...

Le titre original est plus évocateur : Stella does tricks. Stella fait des trucs. Stella est un bon plan, un bon coup. Ah ça, elle en a vécu des choses Stella, et des vertes et des pas mures. Déjà elle est prostituée. Régulièrement violée par son père dans sa petite enfance, récupérée par un mac pour fêter ses douze ans, placée dans un bordel de seconde zone au milieu d’autres paumées, elle fait le bonheur des ratés et l’effroi des honnêtes gens. Des masturbations discrètes dans les parcs aux harcèlements par les junkies du coin, son quotidien n’est pas des plus roses. Alors à dix-sept ans, elle décide de tout plaquer. Partir découvrir des horizons nouveaux. Pas facile. De désillusions en fausses joies, d’espoirs déçus en projets avortés, elle subit, encore, toujours. Pour son premier long, Coky Giedroyc n’y va pas de main morte. Elle appuie, longtemps, tout le temps, aménage des portes de sortie qu’elle referme aussitôt. Au bout d’un moment on lâche prise. Car il faut dire, le rendu est d’une incroyable laideur. La photo, l’ambiance sonore, le montage approximatif des flashbacks, ce cinéma dit indépendant trouverait mieux sa place parmi les feuilletons de la BBC. Seulement voilà, difficile d’attirer les télés par un sujet aussi sordide. Et pour nous, de s’identifier à des conditions si excessives et désœuvrées. Tout ça est trop. We want less.

Voilà un petit film qui mérite d'être connu. L'ambiance est tellement lourde, malsaine et tellement inévitable que je ne sais pas si tout le monde peut l'apprécier. On vit avec Stella, somptueusement et justement jouée par Kelly MacDonald, on souffre avec elle de sa destinée et on s'y attache réellement. Un nouveau film très anglais qui nous plonge dans les affres de ses vies tellement humaines!! PLusieurs critiques font état de la maladresse des flash-backs, peut-être mais c'est tellement rien par rapport à la claque que l'on se prend au niveau sentiment et sensation que l'on pardonne sans difficulté ces erreurs qui n'enlèvent rien à la réalité du présent. C'est noir et profond, c'est beau!!