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Si l'adaptation est honorable l'intérêt reste somme toute limité. Mettre en image une nouvelle basée sur un sermon, voilà un pari osé peu évident à réussir. D'autant plus que le suspense est complètement nul tant les différentes étapes du sermon s'apparentent à des portes ouvertes que l'on enfoncerait. On se contentera donc du folklore provençal habituel à base de pétanque et de costumes traditionnels.
Le dernier film de Marcel Pagnol est réalisé pour la télévision il se présente comme une petite fable amusante car il s'agit d'ailleurs d'une autre nouvelle de Daudet. En fait il s'agit surtout d'un show de Fernand Sardou le film dure environ 45 minutes et le grand comédien parle pendant au moins 27 minutes de cette petite histoire. Dans sa petite église le vicaire de Cucugnan prononce un sermon il a eu des visions la nuit dernière il a vu le paradis et le purgatoire et aucun des anciens habitants de son petit village n'y était. Il les a donc emmené faire un tour en enfer où il a retrouvé ses anciennes ouailles. Il décrit avec force détails les tortures les feux et les horreurs de l'enfer. A-t-il eu des visions de la fournaise ardente ou a-t-il raconté cette histoire pour entendre à nouveau des confessions de ses ouailles car les gens ne se confessaient plus depuis bien longtemps à Cucugnan...
Voilà un court-métrage du Grand Marcel Pagnol! Et on y découvre un merveilleux témoignage de l'époque ou la religion chrétienne était largement majoritaire et ou elle menait ses brebis non pas par la baguette mais par la terreur. La terreur de l'enfer dans les cieux. Et ça marchait! Et je suis sûr que même à notre époque, les esprits les plus faibles seraient bien tentés de s'y plonger encore tant le discours du curé semble réaliste.
A voir par les amateurs de témoignages cinématographiques, mais évitons les trop crédules.
A voir par les amateurs de témoignages cinématographiques, mais évitons les trop crédules.
Adapter à l'écran "Le curé de Cucugnan" d'Alphonse Daudet est un sacré défi: comment tirer un film (fût-ce un court métrage) d'une histoire qui consiste essentiellement en un monologue, pire ! au sermon d'un curé en chaire.
Pour cela, il fallait pouvoir compter sur un acteur de génie, et Pagnol a trouvé la perle rare en la personne de Fernand Sardou (père de Michel, faut-il le rappeler ?). On peut dire que le défi a été relevé pleinement, tant Sardou arrive à rendre vivant le prêche du bon curé Martin qui raconte à ses paroissiens effarés sa visite en enfer, où il a croisé tous les défunts de son petit village.
Une bonne note de 4/5 pour saluer la performance scénique, et je file me confesser à l'Abbé Martin, parce que "la rôtissoire de l'Enfer", avec ses diablotins à l'accent marseillais, ne me parait pas être un lieu très accueillant, peuchère !
Pour cela, il fallait pouvoir compter sur un acteur de génie, et Pagnol a trouvé la perle rare en la personne de Fernand Sardou (père de Michel, faut-il le rappeler ?). On peut dire que le défi a été relevé pleinement, tant Sardou arrive à rendre vivant le prêche du bon curé Martin qui raconte à ses paroissiens effarés sa visite en enfer, où il a croisé tous les défunts de son petit village.
Une bonne note de 4/5 pour saluer la performance scénique, et je file me confesser à l'Abbé Martin, parce que "la rôtissoire de l'Enfer", avec ses diablotins à l'accent marseillais, ne me parait pas être un lieu très accueillant, peuchère !
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