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inspecteur morvandieu
33 abonnés
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2,5
Publiée le 14 octobre 2024
La deuxième de ces quatre histoires adaptées des "Lettres de mon moulin" est la plus réussie parce que la nouvelle de Daudet rencontre un des univers favori de Pagnol. Son amour de l'artisan et de la terre aride de Provence s'exprime dans le portrait de Maître Cornille, le fier meunier qui prétend vivre encore du travail de son moulin. Les trois autres épisodes, qui ont pour héros de pittoresques ecclésiastiques, ont indéniablement pour origine une idée cocasse, mais la mise en scène de Pagnol semble bien paresseuse, totalement assujettie à des personnages qui n'en méritent pas tant. Je pense en particulier au moine joué Rellys,spoiler: contraint de sacrifier son ascèse à la dégustation sans modération d'une liqueur commercialisée par son ordre . L'idée originelle se dilue dans un bavardage, certes spirituel, mais répétitif. Puis, dans un genre fantastique pas très bien maitrisé, un prêtre gourmand accélèrespoiler: sa messe de Noël pour festoyer dans de bonnes conditions . Enfin, dans une mise en scène nécessairement statique, le long monologue sermonneur d'un curé aux métaphores très personnelles nous confirme que Pagnol a un certain talent de cinéaste tout en nous laissant sur notre faim.
Quel bonheur de voir ce concentré de Province dans ce dernier film de Pagnol. Il y a un tel plaisir de la langue et des mots choisis parfois en patois, une telle truculence des personnages mais une telle douceur aussi posée sur la Provence, ses habitants, sa culture, sur ses paysages. Un bel hommage enfin rendu à Daudet et à ses contes, à voir et revoir.
Dernier film réalisé par Pagnol, en 1954, à la base constitué de trois contes, pour environ deux heures, mais en 1967, Pagnol en rajoutera un, "Le Curé de Cucugnan", faisant passer le tout à 160 magnifiques minutes. Que dire ? Un grand de la Provence qui en adapte un autre, ça ne pouvait que faire mouche. Quel dommage que seuls quatre contes soient adaptés ici, mais non des moindres... Les acteurs sont des fidèles pagnoliens (Rellys, Vattier, Fernand Sardou...on a aussi un tout jeune Galabru dans un petit rôle) et sont excellents. On prend un immense plaisir à regarder ce film, hélas si méconnu, difficile à dénicher en DVD, et jamais à bas prix... Mais le butin vaut la recherche ! Immense fan que je suis des "Lettres de Mon Moulin" de Daudet, je ne pouvais que l'être aussi de cet immense film.
"L'Elixir du père Gaucher" est un petit bijou d'humour avec en plus le charme de la réalisation de Pagnol, ce film "à sketch" est donc tout à fait recommandable et de toute façon, tout vrai cinéphile se doit d'avoir vu 'tout Pagnol' ;-)
Une adaptation qui a certes, un peu vieilli, mais qui ne manque pas de charme, et que je recommande! Les histoires sont fidèles à celles du livres, et l'interprétation est bonne!
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12 377 critiques
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4,0
Publiée le 15 janvier 2015
Ultime film de Marcel Pagnol dont l'oeuvre n'est jamais dèpouvue de ce style incomparable et ou le règionalisme atteint l'universalitè! Privè de Raimu, de Charpin et Fernandel vieillissant, Pagnol s'entoure malgrè tout d'excellents acteurs mèridionaux qui surent s'adapter à cette force de la nature, comme Rellys, Edouard Delmont ou Fernand Sardou! Quatre histoires formidables : "L'Elixir du père Gaucher" ; "Le secret de maître Cornille" (la plus belle des quatre) ; "Les trois messes basses" et "Le curè de Cucugnan" où les paroissiens de ce cèlèbre village dans l'Aude n'ont qu'à bien se tenir! Cette dernière rèalisation de Pagnol, èvoquant admirablement les textes inoubliables d'Alphonse Daudet, est une franche rèussite qui sent bon l'huile d'olive, le thym, le romarin, la lavande, le blè et la farine! Bref, "Les lettres de mon moulin" fleurent bon la garrigue avec ce sentiment de regret du temps passè! Comme le disait si bien Daudet : « Tout à une fin en ce monde...Le mistral avait beau souffler, les ailes restaient immobiles. Il faut croire que le temps des moulins à vent ètait passè »...Ici la parole est primordiale car un provençal sans parole, c'est un violon sans corde, ça n'existe pas! Sans oublier les dècors naturels du sud de la France avec ce magnifique moulin de Daudet à Fontvieille, symbole pagnolesque des Bouches-du-Rhône par excellence! Merci à mon père...