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7 critiques
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4,5
Publiée le 6 décembre 2024
Une apogée multiple: pour les deux protagonistes l,e réalisateur, le dialogiste; et surtout la richesse de l'intrigue.!⚠️ Drame psychologique ...mais aussi polar à double enquête de portees bien distinctes, comédie ( certaines répliques bien ciselées &t mordantes) Ambiance provinciale façon dénonciation sociale façon Boisset....
Un classique du cinéma de années 80 ,de Robert Enrico, plutôt réussi . Il permet de confronter deux monstres sacrés de l'époque : Noiret et Serrault. Et effectivement l'alchimie fonctionne et c'est un régal. Le scénario est plutôt bien ficelé ,et les dialogues de Michel Audiard sont très bons. Du cinéma solide qui gagne en maturité, avec le temps.
Un film comme on aimait les regarder sur le petit écran, produit par Antenne 2, dans les années 80, avec un scénario prenant, des acteurs formidables, surtout Serrault, le jeune Arditi et la magnifique Gaëlle Legrand, (en revanche Dorothée, c'est pas ça...) des dialogues écrits par Audiard, des R6 et des petits jeunes qui se laissaient arrêter par les flics sans refus d'obtempérer. Aujourd'hui, la fin ferait crier les féministes au scandale.
Le scénario ne tient pas la route (surtout la partie drogue), il y a des longueurs et Noiret et Serrault cabotinent beaucoup. Mais on prend un peu de plaisir à les regarder cabotiner. Néanmoins oubliable.
Très plaisant, même si démodé. Le face à face Noiret-Serrault est un vrai bijou, et contrairement à ce que disent certains critiques, j’ai trouvé Dorothée pas mal du tout. Amusant de voir Arditi et Lecoq jeunes avec les cheveux longs, en fonctionnaires de la police ou de la justice. Le dénouement est, quelque part, un peu jubilatoire, mais on ne pourrait sans doute pas se le permettre de nos jours. Une curiosité à voir.
Un an avant son face à face avec Lino Ventura dans le film "garde à vue", Michel Serrault se retrouve face cette fois-ci à Philippe Noiret. Dans ce polar, le flic (Philippe Noiret) campe un inspecteur désabusé et proche de la retraite , voulant faire tomber un homme (Serrault) à la vie terne et rêvant de contrée lointaine dans les îles du pacifique, homme qui aurait peut être défenestrer sa femme. C'est un jeu du chat et la souris entre 2 acteurs bien en place. Le scénario alimente bien le suspens. C'est un peu lent. Et la fin spoiler: (que l'on apprenne que Noiret a lui tué sa femme) n'apporte rien au film et à son déroulement.
Signé Robert Enrico, un polar divertissant qui se distingue plus pour les dialogues savoureux d'Audiard et la confrontation Noiret/Serrault que pour son intrigue sommaire et sa réalisation très classique.
La femme d’Edouard Morlaix (Michel Serrault) est passée par la fenêtre. L’inspecteur Baroni soupçonne fortement le triste comptable d’avoir provoquer son veuvage. Pile ou face est un policier amusant de Robert Enrico. Quand je dis amusant ce n’est pas qu’on est dans la franche rigolade loin de la, mais le film a un côté acide, pince sans rire grâce notamment aux dialogues de Michel Audiard. Mais aussi bien sur grâce à ses deux acteurs principaux qui font corps avec leurs mots et qui jouent à un jeu de chat et de la souris ou parfois le traqueur devient le traqué. À noter aussi la présence de Dorothée la grande sœur de ma génération quelques années avant qu’elles ne s’occupent de nos après midi dans un petit rôle lui aussi amusant avec un côté espiègle. Bref c’est un très bon moment à passer si l’on aime les polars psychologiques et les joutes d’acteurs.
Après la chute par la fenêtre d'une ménagère un inspecteur contre l'avis de son collègue et de sa hiérarchie va porter ses soupçons sur le mari. C'est un petit film qui ne vaut que pour les confrontations Noiret,Serrault car l'intrigue est vraiment mince. Les dialogues D'Audiard sont la plupart du temps passe partout,l'image quand à elle est très encrée dans son époque. Signalons aussi la présence de Dorothée dont le jeu manque cruellement de crédits,elle déclame son texte sans aucune conviction,autant dire qu'en face du duo Noiret et Serrault elle ne tient pas la route. Pile ou face est un petit film policier qui se regarde et qui s’oublie instantanément.
Qu'il est bon de trouver dans la cinémathèque Française d'excellents petits films policiers assez méconnues. Pile ou face fait partie de cela et Noiret et Serrault sont assez monstrueux pour l'occasion.
Philippe Noiret et Michel Serrault, une intrigue policière, des personnages ambigus, des dialogues signés Michel Audiard... Sans être franchement parfait et vraiment inoubliable (dans le même genre, on lui préférera "Garde à vue"), "Pile ou Face" est tout de même un sacré film, réalisé avec de nombreux atouts. On y voit un policier tenace et têtu s'acharner sur un homme suspecté d'avoir tué sa femme. La relation entre les deux hommes ne cessera d'ailleurs de prendre d'étranges tournures au fur et à mesure qu'ils apprennent à se connaître aux détours des questions, des doutes et de la méfiance qu'ils entretiennent. Si l'intrigue est plutôt soignée, bien que partant dans certaines pistes pas toujours pertinentes, c'est bien évidemment le face à face entre les deux monstres sacrés que sont Noiret et Serrault qui aura toute notre attention. Dans des rôles complexes et nuancés, les deux hommes imposent leur talent, le tout sur des dialogues (forcément) savoureux. Un petit régal.
Forcément, le duo Philippe Noiret - Michel Serrault est bien rodé et offre quelques vrais bons moments, à défaut d'être réellement surprenant. Pour le reste, plutôt décontracté au niveau de l'intrigue, « Pile et Face » se permet néanmoins de brocarder assez brutalement la police comme la justice, à l'image de seconds rôles mesquins et plutôt bien interprétés (André Falcon et Jean Desailly en tête). Et sans faire d'étincelles, la réalisation de Robert Enrico est honnête, les dialogues de Michel Audiard souvent savoureux et on passe en définitive un assez bon moment devant ce polar insolite : c'est déjà pas mal.
Si «Le vieux fusil » est le film emblématique de la carrière de Robert Enrico par son sujet (le massacre d’Oradour-sur-Glane) et par l’osmose de jeu entre Philippe Noiret et Romy Schneider, « Pile ou face » constitue peut-être avec « Les grandes gueules » son film le plus abouti. Ce n’était pourtant qu’une commande de Georges Cravenne qui s’était entiché un an plus tôt du roman d’Alfred Harris « Suivez le bœuf ». Un flic un peu désespéré, revenu de tout (Philippe Noiret) va s’acharner à prouver la culpabilité d’un pauvre bougre (Michel Serrault) dont la femme mégère patentée est passée par la fenêtre du HLM de la triste banlieue bordelaise où ils résident. Se met rapidement en place une relation des plus baroques entre les deux hommes alternant amitié de fortune et jeu pervers du chat et de la souris. Le tout ponctué par les dialogues savoureux et pour une fois assez sobres de Michel Audiard constitue un mélange fascinant et inquiétant, la question qui taraude étant de distinguer ce qui relève du jeu ou découle des pulsions sadiques d’un flic visiblement en proie à des tourments affectifs irrésolus. Michel Serrault en pleine période « La Cage aux folles » aborde un univers qu’il retrouvera avec bonheur à plusieurs reprises de manière très rapprochée (« Garde à vue » de Claude Miller en 1981, « Les fantômes du chapelier » de Claude Chabrol en 1982, « Mortelle randonnée » de Claude Miller en 1982 et « On ne meurt que deux fois » de Jacques Deray en 1985) donnant à voir une facette plus trouble de son jeu qui lui vaudra la reconnaissance totale de la critique jusqu'à la fin de sa carrière. Idem pour Philippe Noiret qui enchaînera avec « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier, « l’Etoile du Nord » et "L'ami de Vincent" de Pierre Granier-Deferre (1982). Le film passé un peu inaperçu à l'époque servira donc de tremplin aux deux prodigieux acteurs pour faire éclore la face plus noire et plus ambigüe de leur talent. A coup sûr cette collaboration mise en musique par Michel Audiard et accouchée par Enrico aura été décisive. "Pile ou face" est un mélange subtil d'humour noir et de suspense alangui qui ravira les spectateurs fervents d'affrontements psychologiques, servis par des acteurs à leur meilleur y compris des seconds rôles très bien brossés comme au bon vieux temps des Carné, Duvivier, Becker, Decoin ou Clouzot. Dommage que le film n'ait pas aujourd'hui le statut qu'il mérite.