Film très original que cette "Nouvelle Vie de M.Horton" qui nous transporte dans ce pays aux lumières ambrées où les jours sont courts et les rapports humains empreints d'une timidité prévenante.Quel acteur merveilleusement amical et flegmatique ! Après 40 ans passés à conduire sa locomotive ,M. Horton est mis à la retraite : à 67 ans,c'est une retraite bien gagnée...C'est alors que l'impossible et l'imprévu vont envahir sa vie de vieux garçon un peu maniaque : de belles rencontres parfois saugrenues qui vont dérégler la mécanique bien huilée, changer son comportement et le faire,enfin,vivre!...Un joli film à l'humour décalé,et un personnage très attachant...
Quelques semaines après, nous sommes le 4 septembre, il me reste de ce film, un goût particulier, l'envie de le revoir, lui, ce film, avec ses personnages attachants dans cette Norvège diaphane ! Belle découverte pour cet été frigorifique, ice, Joyce ?
Nous en sommes tous plus ou moins, là, nous les plus que quinquas, entourés de proches et d'amis à peine plus vieux que nous, voire parfois nettement plus jeunes, et qui coulent depuis longtemps des jours heureux en retraite. Surbookés, parfaitement à l'aise dans leurs baskets-charentaises, se livrant enfin à leurs passions et désirs, ils nous narguent sans le vouloir avec leur vie sur mesure, où rien ne vient entraver un hédonisme de bon aloi. Monsieur Horten, lui, il a 67 ans et il n'envisage pas du tout les choses de cette façon : son boulot c'est sa vie, et il ne peut ni ne veut envisager de continuer sans. Pourtant, petit à petit, il apprend à se défaire de son uniforme et de son univers fermé. Il réapprend la vie, différente, comme au sortir d'un tunnel. C'est bourré de symboles et pourtant très subtil. Le sujet est sérieux, presque grave, mais émaille de moments cocasses : de vrais éclats de rire soulignent l'étrangeté de certaines situations extrêmes sans doute typiquement norvégiennes. Le film est un peu onirique, vaguement décalé et plein d'un espoir serein, comme la vieillesse quand elle n'est pas agité comme un épouvantail brandi par une société où la jeunesse est un culte. Les images sont belles, l'histoire est tendre et la fin, absolument parfaite. J'ai seulement regretté la tignasse manifestement teinte, voire étoffée de l'acteur presque septuagénaire, erreur de casting qui dénature un peu le propos du réalisateur. Un fil
Cette « Nouvelle vie de Monsieur Horten », conducteur de train désabusé de 67 ans partant à la retraite après quarante années passées à faire chaque jour la liaison Oslo-Bergen, n’est pas le genre de film que l’on va voir pour se payer une bonne tranche de rigolade. Le thème de la vieillesse est abordé avec tant de retenue et de sobriété que le tout contraste rageusement (si je puis dire) avec les situations entre guillemets « décalées » auxquelles est confronté notre nouveau retraité. Le film paraît ainsi à l’image des nuits de l’hiver norvégien qui lui sert de cadre : long et ennuyeux.
Dans le froid de Norvège s’éveille au monde le sexagénaire Odd Horten dans «O’ Horten» (Norvège, 2007) de Bent Hamer. Les plans du générique, où un train traverse une série de tunnels, font alterner un blanc laiteux et un noir sombre. Lorsqu’arrivant au bout du tunnel, le train s’apprête à traverser l’éclat de la neige, l’impression est celle d’une arrivée au monde, d’une naissance nouvelle. Cette nouvelle vie que M. Horten doit affronter est celle d’un vieil homme au regard terne, désabusé sans être cynique, qui arrive à la retraite après avoir conduit un train pendant près de quarante années. Le burlesque scandinave auquel fait appel Hamer pour traiter du décalage de Horten dans ce monde évoque l’absurde froid d’Aki Kaurismäki. Du burlesque, Hamer tient davantage de Chaplin que de Keaton. A contrario de Keaton qui absorbe un monde au profit du seul gag, Chaplin centre un être pour mieux faire cohabiter dans le même instant la drôlerie et le drame. Horten n’a pas le génie de Chaplin et, d’une manière semblable à Eran Kolirin et son «Bikur Ha-Tzimoret», dissocie concrètement les instants de joie et de chagrin. La musique qui confère aux images une allure candide, un statut d’enfant, souligne la naïveté de Horten et du monde qui l’environne. Espiègle et expressive au cours d’une séquence puis émouvante lors d’une autre, la musique alterne les émotions tout en demeurant dans la dissonance, dans la rupture de M. Horten avec son monde. La séparation académique auquel procède Hammer lorsqu’il distingue les séquences d’humour de celle de drame empiète sur la force du burlesque puisque dès lors il n’apparaît que dans les instants gais. Quand Horten, enfant-vieillard, vient rendre visite à sa mère malade (probablement d’Alzheimer), ce n’est plus du burlesque qu’est fait l’instant mais davantage de retenue. Le burlesque et la retenue au cinéma partagent cette même discordance, pourtant le burlesque met en scène le corps dans son environnement tandis que la retenue l’efface.
Après une escapade américaine convaincante (Factotum), le norvégien Bent Hamer revient dans son pays pour filmer une de ces chroniques douces/amères dont les scandinaves semblent avoir le secret. La nouvelle vie de monsieur Horten, est moins abouti, scénaristiquement parlant, que son chef d'oeuvre, Kitchen stories, et on y trouvera moins de scènes absurdes mais l'empathie du cinéaste pour son héros désoeuvré, au moment de sa retraite des chemins de fer, est contagieuse. Fini le train-train quotidien, place à des aventures (façon de parler) inédites. Pas une petite mort, plutôt une nouvelle vie, comme l'indique le titre. Bonne retraite monsieur Horten.
On avait tellement aimé "Eggs" et "Kitchen stories" qu'on allait voir ce nouveau film de Bent Hamer les yeux fermés. On allait le voir en croyant que le rire se mélangerait avec l'émotion. Erreur : il ne faut surtout pas s'attendre à rire, ni même à sourire ! Il faut savoir qu'il n'y aura que de l'émotion dans cette narration d'un départ à la retraite d'un conducteur de train; et encore, de façon assez furtive. Dans ses meilleurs moments, Bent Hamer avait montré un talent qui pouvait le rapprocher de Kaurismaki, voire de Tati. Ici, on est quand même bien loin de ces 2 géants !
tout simplement MAGNIFIQUE! certes, c'est pour un public particulier, pas n'importe qui pourra apprécier une telle merveille norvégienne. L'interprétation est majestueuse et déservie par des acteurs talentueux a l'humour grinçant. Fans du genre lent et du cinéma indépendant allez le voir! Ce film est un bijou.
c'est vraiment consternant. Autant Kitchen stories etait un petit bijou, autant l'histoire sans interet d'un homme sans interet ne sert à rien d'autre qu'à agacer (exasperer) le spectateur, et à se dire qu'on aurait mieux fait d'aller voir autre chose. Sinistre, mou, mais surtout un peu vain. Toutes ces fausses pistes non suivies sont comme autant de themes à la base pas très interessants, et pas developpés. Une sorte de gachis. Peut-etre que l'humour norvegien nous dépasse. Si c'est ça, l'europe culturelle, ça marchera jamais. En tout cas, c'est mal parti avec des navets pareils.
Un film à l'humour très pince-sans-rire sur l'insignifiance de vies trop bien réglées (la locomotive en est une forme de métaphore).Parce qu'il n'a pas complètement perdu son âme d'enfant,le personnage principal à l'aube de pendre sa retraite, saura échapper à la routine et trouver le chemin du bonheur.
De nombreuses allégories transcendent ce film beau, drole et intelligent. Jamais trop lent, et de nombreuses situations cocasses. L'histoire est vraiment simple, touchante et attachante. un ancien conducteur de train part en retraite. Au final, on en ressort le sourire aux lèvres. Un film frais venant de Norvège et présenté a Cannes.