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chrischambers86
13 665 abonnés
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4,0
Publiée le 29 avril 2011
L'action de "Stella" (que joue la prometteuse Lèora Barbara, qui a l'air super fragile mais qui ne l'est pas) se passe en 1977 et pour son entrèe en sixième, elle est catapultèe dans un grand lycèe parisien! Ce grand lycèe, c'est un nouvel univers pour elle, à l'opposè de celui qu'elle connaît: le cafè d'ouvriers, à la frontière de Paris que tiennent sa mère (Karole Rocher, forte tête qui sait se dèbattre dans la vie) et son père (premier et magnifique rôle au cinèma pour Benjamin Biolay en alcoolique au coeur tendre qui recevra une nomination aux Cèsars). Chronique d'une enfance bercèe au son des tubes 70's, on n'y entend d'ailleurs quelques chansons d'Eddy Mitchell dont le superbe "Couleur menthe à l'eau". Avec aussi le regrettè Guillaume Depardieu, dans un de ses derniers rôles au cinèma, en gentil mais triste prince charmant qui donne une image lumineuse et gènèreuse à son personnage! La musique a une place importante dans le film où la petite Stella s'exprime à travers les mots de Sheila ("Love me Baby") ou Gèrard Lenorman ("Michele") dans une oeuvre sensible et chaleureuse dans laquelle la bière coule à flots, entre partie de cartes et billard! D'inspiration autobiographique, Sylvie Verheyde signe un bien joli film avec une reconstitution rèussie des seventies...
je ne mettrai pas quatre étoiles, trouvant que les réalisateurs se fichent toujours de vérifier des points de détail comme l'année de sortie des musiques que l'on entend dans leurs films...et dans celui ci il y a quelques anachronismes...en dehors de cela, quel plaisir de voir enfin un film qui retrace vraiment ces années là, et le coté vraiment populaire de la France de cette époque. c'est tellement ça, la DS familiale, les vacances chez les grands parents, les tourne-disques orange et les 45 tours de sheila que l'on avait pour le carnet de notes...et les posters de podium accrochés sur les murs de la chambre...en revanche je n'ai jamais vu de gamin, même dans les milieux favorisés lire Marguerite Duras à 11 ans...les acteurs sont vraiment épatants, la mère est tellement crédible, et la gamine étonnante. ça sent le tiercé du dimanche matin, et la pièce de cent balles pour écouter les chansons à la mode sur le juke box, guy lux à la télé. ça fait du bien, parce qu'on y retrouve vraiment les relents de notre enfance, même si on a vécu autre chose...
une chronique douce amère vue par le prisme d'une petite fille dans la fin des années 70 sur Paname, c'est touchant simple et vrai, de plus l'ambiance de l'époque est bien retranscrite avec ce "zinc" parigot ou les prolos venaient se déchirer la gueule après une journée bien remplie.
Eh bien Stella qu'est ce que c'est que ça??? Je ne vais donner qu'une étoile à ce film parce que je me suis vraiment ennuyé. Il ne se passe strictement rien et on filme pendant 1h40 la vie d'une petite fille de 12-13ans, comme toutes les filles de son age, la vie consiste à aller en cours et supporter ses parents et bien c'est ce que ce film nous montre bien. Elle s'ennuie dans sa vie, nous en regardant ce film. Malgré tout il faut quand même noter l'interpretation de Léora Barbara qui est parfaite du début à la fin et qui, en un regard vous fait comprendre tout ce que vous voulez. Aussi, la Bande Originale est de très bonne qualité, mais c'est deux points ne suffisent pas pour rattraper un film qui manque terriblement de rythme et qui à mon avis n'apporte rien de foncièrement important. Stella retourne dans ta chambre donc, et non le DVD c'est vraiment pas indispensable !
Eh oh ! C’est une histoire vraie ce film ! Et réalisée par celle qui l’a vécue ! C’est le cri du cœur ce film ! Interdiction de ne pas aimer ! » Je caricature bien sûr, mais des fois, en écoutant les gens parler de ce film là, c’est ce que je crois entendre. Alors OK, je veux bien entendre que c’est le cri du cœur, que c’est une oeuvre sincère... Mais bon, moi j’aurais aussi aimer voir le talent du cinéaste... Or, désolé, mais pour moi, Sylvie Verheyde ne l’a pas. Certes, c’est une cinéaste dans la mesure où elle fait des films, mais après, pour moi, elle n’en maîtrise aucune subtilité. C’est du naturalisme brut en guise de forme : l’histoire fait le film, la mise en scène doit s’effacer. Ouais, bah moi, ce genre de film, ça me barbe. Pour voir la réalité, il y a la vraie vie pour ça, voire quelques documentaires... Du cinéma comme ça, moi ça ne sollicite aucun de mes sens, ça m’endort... Après, chacun son avis...
Un film à la réalisation typiquement française (dans le bon sens du terme) qui reste posée et centré sur la rentrée scolaire d'une petite fille. Le film ne décolle jamais vraiment mais devient attachant au fil des minutes. Un bon petit moment à apprécier!!
Je viens de découvrir et de regarder Stella sur netflix. Ce film m'a littéralement bouleversé. Pour moi c'est du grand cinéma, du grand art , intimiste et beau, poétique et lumineux. Jusqu'à aujourd'hui je ne connaissais pas ce film et à vrai dire je n'en avais même jamais entendu parler. Pourtant Stella mériterait un nombre considérable de Césars tant il est merveilleux, bouleversant, intègre, profond, vrai, sublime. Je suis né en 70 en Picardie, mon demi frère a déménagé à Armentières, mes parents se battaient, ils tenaient un café, ils ont divorcé lorsque j'avais 7 ans... Autant dire que je n'ai pas eu beaucoup de mal à me projeter en visionnant le film, même si je suis un garçon... Ce film est magnifiquement réalisé, le jeu des acteurs est déchirant. La reconstitution à postériori des années 1970 est vraiment impressionnante (scènes de vie, costumes etc). C'est un film poignant qui mérite toutes les récompenses du monde. Un grand bravo à netflix de me l'avoir fait découvrir aujourd'hui. J'espère que je vais le trouver en DVD car il a sa place dans ma "DVDthèque". Un grand bravo et aussi MERCI à Sylvie Verheyde, à Léora Barbara, Karole Rocher, Biolay, Depardieu (rest in peace!) et aux autres... Un immense Merci pour ces émotions à fleur de peau.
Il est assez difficile d'entrer dans l'univers de Stella : on a peur d'une sorte de documentaire sur un quasi lumpen-prolétariat sur fond de nostalgie seventies. En réalité, le film très autobiographique de Sylvie Verheyde s'avère rapidement passionnant. On assiste à l'apprentissage douloureux de Stella, dépaysée le temps de sa 6ème, du 13ème populeux au très bourgeois 16ème, au hasard de la carte scolaire. Sans repères sociaux ou culturels, elle se débat longtemps, avant de prendre un envol qu'on devine décisif, ayant découvert la lecture, et même le besoin tout simplement d'apprendre. Elle porte un regard d'une grande lucidité sur ses deux mondes : le cocon articulé autour du café familial où s'éternisent de pittoresques familiers parmi lesquels on remarque avec nostalgie Alain Bernard, alias Guillaume Depardieu, son quotidien joyeux autant que déréglé, et l'inconnu un peu terrifiant du lycée. Cette image dédoublée est illustrée et renforcée par la présentation des deux amies de Stella : l'ancienne, Geneviève, celle des vacances sinistres dans un Nord déjà ravagé par le chômage, et la nouvelle, celle de l'école, la flamboyante Gladys, la fille du psychiatre. Le récit est souvent maladroit, suivant en cela le pas à pas de l'adolescente, tout en hésitations : cela donne un ton original, qui favorise l'empathie, et fait une oeuvre vraiment attachante. Casting parfait, pour conclure : le couple Biolay/Rocher particulièrement.
En dépit des anachronismes à peine cachés, et qui ne donnent pas d'ambiguïté au film, d'une actrice principale un peu mièvre, on peut sauver de ce film Karole Rocher, brillante comme presque toujours, Libéreau touchant et trop rare, Biolay pas si mal en acteur mutique quoique trop lyonnais pour jouer le banlieusard. Personnellement la musique m'a semblé être trop présente- Ti amo en boucle, Sheila dont nous est infligé la quasi entière discographie, et surtout Lavilliers (je suis certaine que le disque que Stella tient sous le bras est sorti dans les années 80, pas 70). Bref, à prendre et à laisser.
Le récit initiatique touchant et plein de justesse (en dépit d’un rythme un poil mollasson) d’une gamine parisienne chétive et un peu paumée, issue des quartiers populaires et débarquant dans un collège huppé dans les années 70, porté par l’interprétation attachante de sa jeune héroïne, bien secondée par un casting impeccable, Biolay et Karole Rocher en tête.
CIBLE EMOUVANTE. L'important c'est d'aimer. L'étoile solitaire du bistrot, celle qui existe dans l'ombre des paumés. Les émotions de l'enfance en toute simplicité.
On aime parfois être sublimé par un film inattendu. Stella fait parti de ceux-là. A travers les yeux d'une petite fille (l'ombre de la propre enfance de la réalisatrice n'est pas très très loin), les yeux mais surtout la voi(e)x off nous porte sur les désirs, la vision, le vécu d'une enfant de 10 ans. C'est beau, c'est moderne (sic.) c'est parfois onirique et nous rappelle par le fond (la forme étant bien différente) ce que Pique nique à Hanging Rock ou Innocence on pu nous offrir comme émotions. Portée par une féminité toujours présente (l'héroïne et la metteuse en scène) le film suit le parcours d'une enfant dont les parents se déchirent dans des silences plus gênants que des mots, d'une époque passée où les non dits faisaient office d'aveux. Parents reliefs d'une époque où l'on ne savait plus trop comment aimer et être aimer. Passade d'une génération à une autre plus sensible qui devrait affronter la vie par des mots. Toutes les scènes flirtes avec le sublime (la scène avec G.Depardieu et "l'aveu" du petit ami touche à la perfection). Tout le monde à sa place ici, on aura rarement vu un premier rôle mériter (facteur jeunesse inclus) le titre de meilleure espoir féminin, la petite Léora Barbara porte sur toute la largeur de ses épaules cette aventure d'une héroïne sur un an. Biolay joue un rôle de contrepied en contrepoids mais n'est jamais destabilisé, Depardieu ici par parsimoni fait mouche à chaque apparition. Karole Rocher obtient quand à elle son meilleur rôle, de juste valeur à juste mesure. Ainsi on oscille entre rire et larmes, émotions et petits rictus. Tout ce petit chemin est bordée d'une musique 70's en alternance avec des nappes trip hop légères qui viennent toujours soutenir ce qui se passe à l'écran...C'est délicat et puissant, doux et fiévreux, réfléchis et improvisé. En somme ce film respire la vie d'une autre époque et donne l'émotion d'hier comme d'aujourd'hui.